La Grèce sort des plans d’aide imposés depuis huit ans par l’Union européenne. Les faucons européens sont bien contents : « la Grèce retrouve son autonomie ». En fait, rien ne change et l’austérité va continuer. Le bilan de ces huit ans est désastreux. La population a baissé de 400 000 personnes. Plus de 300 000 jeunes ont quitté le pays, surtout les diplômés, les salaires et les retraites ont baissé d’environ 40 %, les ménages ont perdu un tiers de leurs revenus, des dizaines de milliers d’entreprises ont fermé, le chômage est à 20 %, 35 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, bref, le bilan est catastrophique, l’avenir n’est pas moins sombre et la dette est toujours là.
Mais les doctrinaires du néo-libéralisme n’en démordent pas, la main sur le cœur ils l’affirment, il n’y avait pas d’alternative, c’est de la faute des Grecs. Il faut rappeler que ces prêts généreux – 260 milliards d’euros en trois prêts –, ça rapporte ! Au total, 7,8 milliards d’euros entre 2012 et 2016 en versement d’intérêts aux gentils prêteurs, dont la France, et surtout l’Allemagne, qui en a tiré 2,9 milliards d’euros d’intérêts pour cette période. On comprend que ces braves gens ne soient pas trop pressés que la dette grecque soit revue à la baisse.