L’employé de la semaine de Là-bas (EXTRAIT de Didier Porte Hebdo)

Un Trump, ça chasse énormément

Le

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Notre employé de la semaine dans le quinzième numéro de Didier Porte Hebdo, c’est Kévin Accart !

Kévin revient sur une information passée un peu inaperçue. Dans la famille Trump, je demande les fils : le bien nommé Donald Trump Junior et son frangin Eric, tous deux amateurs de safaris sanglants. 
Les Trump, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît…



Sur cette photo, prise en 2011, on observe Donald Junior avec une queue d’éléphant du Zimbabwe à la main, manifestement très heureux d’avoir vaincu le plus grand des mammifères terrestres. Quand on sait que la population d’éléphants d’Afrique est passée récemment sous la barre des 400 000, est-ce bien raisonnable d’autoriser la chasse des grands animaux aux super-riches, qui paient en moyenne plus de 50 000 dollars le coup de fusil ? 


Et bien, il faut croire que oui ! 

Car le 17 novembre dernier, Donald Senior a tenté d’autoriser à nouveau l’importation d’ivoire sur le territoire américain. Barack Obama avait réussi à la faire interdire.
 Trump revient dessus. 
La National Rifle Association – le lobby américain pro-armes à feu –, s’est bruyamment félicitée de cette sage décision.
 L’argument massue pour défendre cette mesure, c’est que l’argent des riches braconniers permet de financer la protection des espèces menacées. C’est un peu comme les subventions aux énergies fossiles qui permettent de financer la transition vers les énergies renouvelables.

Mais pour une fois, cette histoire finit bien, car une mobilisation internationale des militants et des organisations de protection de l’environnement a fait reculer le président américain quelques heures plus tard en l’obligeant à annoncer, évidemment par un tweet, qu’il gelait la loi.
 La morale de tout ça, c’est qu’en 2017, les mobilisations, quand elles sont bien orchestrées, ne sont pas toujours vouées à l’échec, et peuvent même faire reculer les pires des forcenés.

employé de la semaine : Kévin Accart
réalisation : Jonathan Duong
montage : Léa Bardiau
son : Sylvain Richard et Alexandre Lambert

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Chacun a en soi un bourgeois qui sommeille François Bégaudeau : « Je rêverais qu’une assemblée populaire administre France Inter » AbonnésVoir

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C’est le printemps !!!! Accès libreÉcouter

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Musicale pour fêter l’arrivée des beaux jours...
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On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.