Une série d’histoires dans les luttes pour l’émancipation, racontées par Olivier Besancenot

S’émanciper avec Jacques Rancière Abonnés

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Parmi les philosophes qui ont influencé Olivier Besancenot, il y a bien sûr Karl Marx et il y a bien sûr Daniel Bensaïd. Mais il y a aussi Jacques Rancière.

Jacques Rancière nous aide à penser l’émancipation avec au moins deux de ses ouvrages. Le premier date de 1981, c’est La Nuit des prolétaires. Jacques Rancière y raconte le combat des ouvriers dans les années 1830 et 1840 pour se réapproprier le temps qui leur est volé : le temps de la journée, consacrée à vendre leur force de travail, mais aussi le temps de la nuit, destiné à reconstituer la force de travail qui sera vendue le lendemain.

Le second livre, c’est Le Maître ignorant. Cinq leçons sur l’émancipation intellectuelle, publié en 1987. Jacques Rancière réfléchit à la transmission du savoir à partir de la figure du pédagogue Joseph Jacotot, qui se targua d’avoir appris le français à des étudiants nééerlandais sans leur donner aucune leçon, simplement en leur donnant un livre en français, et sa traduction en hollandais.

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chronique : Olivier Besancenot
réalisation : Jonathan Duong
montage : Amélie Brunet
son : Alexandre Lambert

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-  Stan Neumann, Le Temps des ouvriers, 4 × 52 min, France, 2020

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Chacun a en soi un bourgeois qui sommeille François Bégaudeau : « Je rêverais qu’une assemblée populaire administre France Inter » AbonnésVoir

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Je suis un bourgeois et j’en suis fier. Personne ne dit une chose pareille. Le bourgeois, c’est l’autre, le bobo, le faux-cul, le gras du bide. Et encore, ça se dit plus, bourgeois, c’est désuet. Depuis longtemps, le bourgeois a appris à se déguiser. Une casquette de pêcheur, une veste de paysan, un blue jean comme les ouvriers. Il a entonné des discours indignés et révoltés contre le mal, contre le fascisme et contre les cons. C’est un libertaire, le bourgeois. Contre l’impôt, contre le voile, contre les flux migratoires incontrôlés. Il proclame la révolution. C’est le titre du livre d’Emmanuel Macron, RÉVOLUTION. Il est progressiste aussi. Le mouvement qui soutient Macron se proclame « progressiste ».

C’est le printemps !!!! Accès libreÉcouter

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Musicale pour fêter l’arrivée des beaux jours...
avec Edith Piaf "Enfin le printemps", Jacques Prévert "Le temps perdu", Aznavour "C’est le printemps", Bourvil, Lester Young "Two to tango" et les Fabulous troubadours "Y des Garçons"

Connaissez-vous Gerhard Haderer ? AbonnésLire

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On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.