Il se dit « issu d’une famille où on est relativement discret ». Il est pourtant difficile de ne pas croiser son nom ces temps-ci. Par exemple ce mercredi à Versailles, où il dégustait avec le roi Charles et le président Macron un double magnum Mouton Rothschild vingt ans d’âge. Coût de la bouteille ? 2 700 euros.
Samedi, il assistera à la messe donnée par le pape au stade Vélodrome. Un événement qu’il a lui-même contribué à financer. Et dans deux semaines, c’est le journal qu’il a racheté, La Tribune,qui lancera une nouvelle édition dominicale. Son but ? Prendre la place de son concurrent historique, Le Journal du dimanche, boycotté par la plupart des responsables politiques depuis qu’il est rentré dans le giron de Vincent Bolloré. Lui, c’est donc le président-directeur général de la Compagnie maritime d’affrètement - Compagnie générale maritime, dite CMA-CGM. Plus rare dans les médias que ses camarades milliardaires et jusque-là inconnu du grand public, l’héritier a fait une entrée fracassante dans le classement des plus grosses fortunes françaises en se hissant directement à la cinquième place à la faveur de la pandémie de COVID-19. Portrait de Rodolphe Saadé, un milliardaire qui veut bien partager ses superprofits, mais pas avec n’importe qui.