Une série d’histoires dans les luttes pour l’émancipation, racontées par Olivier Besancenot

« Nous ne sommes rien, soyons tout ! » C’est le moment de chanter l’Internationale ! Abonnés

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L’indestructible rêve d’un monde meilleur, voilà ce que chante l’Internationale depuis presque 150 ans, et c’est vraiment le moment de se lever poing levé tous ensemble, tous en choeur ! C’est l’histoire de ce chant que raconte aujourd’hui Olivier Besancenot dans sa chronique hebdomadaire.

Traduit dans toutes les langues de la Terre, entonné par des multitudes ou murmuré par le résistant devant le peloton d’exécution, usurpé par la dictature stalinienne, ressuscité par de folles jeunesses à travers le monde, c’est le plus bel hymne de l’émancipation humaine.

Au départ un poème, écrit à chaud au tout début du mois de juillet 1871, par un communard, Eugène Pottier. C’est bien des années plus tard, en 1887, que sera publié son texte dans un recueil « Les chants révolutionnaires » [1]. Eugène Pottier meurt quelques mois plus tard et ne connaitra jamais le fabuleux destin de son poème, jamais il n’entendra sa mise en musique.

C’est le 23 juillet 1888, dans un estaminet de Lille, La Liberté, qu’on entendra pour la première fois l’hymne tel qu’on le connait aujourd’hui, mis en chanson par Pierre Degeyter. C’est un immense succès, d’abord dans les sections Lilloises du Parti ouvrier frençais, puis dans le nord, puis dans toute la France. On prend l’habitude de le chanter lors d’arrivée de délégations internationales : c’est ainsi le début de la continuité par delà les frontières de l’Internationale, qui va devenir l’hymne de la Seconde Internationale dès 1904.

« Ni Dieu, ni César, ni Tribun » L’Internationale, porte toujours son rêve d’émancipation. Pas de sauveur suprême mais, contre la mondialisation néo-libérale, la grande organisation internationale des peuples reste à construire. Aujourd’hui, devant le nationalisme qui revient en force, l’Internationale est toujours un chant de lutte.

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chronique : Olivier Besancenot
réalisation : Jonathan Duong
montage : Cédric Gourvès
son : Alexandre Lambert

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Debout, les damnés de la terre
Debout, les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère,
C’est l’éruption de la faim.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout, debout
Le monde va changer de base,
Nous ne sommes rien, soyons tout.

Refrain (répété deux fois)
C’est la lutte finale ;
Groupons nous et demain
L’Internationale
Sera le genre humain.

l n’est pas de sauveurs suprêmes
Ni Dieu, ni César, ni Tribun,
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun.
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l’esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer tant qu’il est chaud.

L’État comprime et la Loi triche,
L’impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s’impose au riche ;
Le droit du pauvre est un mot creux
C’est assez languir en tutelle,
L’Égalité veut d’autres lois ;
"Pas de droits sans devoirs, dit-elle
Égaux pas de devoirs sans droits."

Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la banque
Ce qu’il a crée s’est fondu,
En décrétant qu’on le lui rende,
Le peuple ne veut que son dû.

Les rois nous saoulaient de fumée,
Paix entre nous, guerre aux Tyrans
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l’air et rompons les rangs !
S’ils s’obstinent ces cannibales
A faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.

Ouvriers, paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs,
La terre n’appartient qu’aux hommes,
L’oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
Mais si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours.

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