Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire

Ministère des affaires populaires : « Salutations révolutionnaires » Abonnés

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« Quand faut y aller, faut y aller ! Unis et solidaires derrière la même bannière… » Ce mercredi 18 avril 2007, c’est la fin de la campagne électorale pour la Ligue communiste révolutionnaire. Son porte-parole, Olivier Besancenot, est candidat pour la deuxième fois à une élection présidentielle. La musique qu’il a choisie pour ouvrir ce dernier meeting organisé à la Maison de la Mutualité à Paris, c’est un morceau d’un groupe de Roubaix. Ce groupe s’appelle Ministère des affaires populaires et le morceau « Salutations révolutionnaires ». Aujourd’hui, Olivier Besancenot revient sur les raisons de ce choix.

Ministère des affaires populaires, Salutations révolutionnaires, 2009

Les p’tit’s gens s’cassent les
Reins pour gagner trois cacahuètes
Galèrent pour remplir la marmite
Avec leurs miettes comptent la mitraille
Flippent pour l’avenir d’la marmaille
S’caillent les miches et
S’rechauffent en rêvant d’maille
Mec c’est la zerm et tout
L’monde s’en bat les steacks
Chacun sa p’tite popotte
Si j’ai tort tu m’arrêtes
Ça m’fout la gerbe
Alors j’te donne ma solution
C’est tout un système qui
Mérite un coup d’pepom
Et si on changeait la donne
Si on renversait la vapeur
Si on cassait la baraque et yo
Dis moi que t’as pas peur
Faut s’mettre à l’ouvrage
Y’a du pain sur la planche
Si on s’mettait à la tâche
Si on r’montait nos manches
Nous on rêve de changements de
Révolte et du grand soir
Rejoins la lutte camarade si tu
Crois en la victoire j’te propose un deal
T’inquiète j’vais pas te carotte
J’te fais la courte échelle et
Tu m’envoies la corde
Unis et solidaires, derrière la même bannière
La résistance est en marche on
Y crois dur comme fer
Quand faut y’aller faut y’aller
Rendez-vous en enfer
Et sur ce, salutations révolutionnaires

Quand faut y’aller faut y’aller
(unis et solidaires)
Unis et solidaires derrière la même bannière
Quand faut y’aller faut y’aller
(Yo lève le poing)
Lève le poing refuse ce bond en arrière
Quand faut y’aller faut y’aller
(ne pas baisser les bras)
Ne pas baisser les bras face
À toute cette misère
Quand faut y’aller faut y’aller
(rendez-vous en enfer) rendez-vous en enfer
Salutations révolutionnaires

J’aurais pu grandir en Arménie
Ou faire du rub-a-dub à Kingston
Résister à Pinochet au Chili
Rencontrer les bouchers de Washington
Taper la misère dans un douwar
Qui voit sa terre trembler
Sous un faux barrage
Des je ne sais quoi sous
Prétexte Allah allah ouak bar
Froid sentir le froid dans le dos à Islamabad
J’aurais pu voir le jour au Tibet libre
Ou mourir de faim au Bangladesh
Être pro-Fidel dans les Caraïbes
Enfant des rues de Bagdad ou de Marrakech

Affronter les conquistadors à Mexico
Enfermé dans les geôles de Salazar
Thomas Sankara au Burkina Faso
Vivre les révolutions de Simon Bolivar
Caché au fin fond des montagnes tchétchènes
Pendant que la corne de l’Afrique flambe
Etudiant sur la place de Tien an men
Etudiant chilien en ce maudit
Jour de septembre avec Massoud à Kaboul
Face aux soviétiques et puis aux talibans
Ouvrier coréen en grève à Séoul
Défendre les droit’s de la femme à Téhéran
Passer ma vie dans les apartheid
De Cisjordanie ou de Johannesburg
Peut être trima Fi Bab el Oued
Et à Manille et dans ses faubourgs

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chronique : Olivier Besancenot
réalisation : Jonathan Duong
montage : Julie Dugué
son : François Dellaca-Minot
animation : Colas Mermet et Daniel Mermet
générique : María Farantoúri, « El paso del Ebro »

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