« Ça n’est plus négociable. » Voilà comment la Première ministre a publiquement mis fin, le 28 janvier dernier, à une prétendue négociation sur le futur âge légal de départ à la retraite voulu par le gouvernement. Ce sera 64 ans, fin de la « discussion », « ça n’est plus négociable. »
Mais à quel moment cet âge-là a-t-il vraiment été négociable ? Car ce genre de faux-semblants est systématiquement mis en avant par les chantres de la réforme à tout prix : à les entendre, le « dialogue social » entre les « partenaires sociaux » serait la recette d’une « démocratie sociale » aboutie. Sauf que s’ils sont parés de toutes les vertus, la « négociation », le « compromis » et le « dialogue » sont surtout un moyen inventé par la classe dominante pour nous imposer des contre-réformes défavorables aux travailleurs. On fait mine de négocier, mais en fait, « ça n’est plus négociable ».