C’est la réplique massue, l’argument d’autorité, la punchline censée tuer le débat : si on a l’audace d’avancer la moindre petite idée de progrès social, on se voit rétorquer qu’elle va inévitablement creuser la dette de la France, laquelle pèsera inévitablement sur les générations futures…
Quand on parle des dérèglements climatiques et de la planète qui ne sera bientôt plus vivable, le sort des générations futures intéresse en général assez peu les « responsables » politiques, par contre que ces mêmes générations futures doivent supporter le poids de la dette publique, cela semble être une perspective effroyable pour celles et ceux dont le seul programme politique semble se résumer en une expression : réduire la dette. Mais contrairement à ce qu’on croit, si la dette publique se creuse, ce n’est pas à cause des dépenses sociales qui exploseraient – non, les dépenses sociales sont relativement stables –, mais à cause de la baisse continue des recettes fiscales. Et ça, c’est un choix politique qui en dit long…