La sécurité des Français, c’est un éternel débat. En 1980, le garde des Sceaux Alain Peyrefitte assénait : « la sécurité est la première des libertés ». Un an plus tard, le nouveau Premier ministre Pierre Mauroy lui répondait : « la droite dit : la première liberté, c’est la sécurité. Nous disons au contraire : la première sécurité, c’est la liberté ». Dix ans plus tard, Jean-Marie Le Pen se réapproprie le slogan de la droite sur une affiche de campagne où on le voit protéger sa petite-fille Marion Maréchal. Il faudra alors vingt ans et une attaque meurtrière au Bataclan pour que la phrase atterrisse finalement dans la bouche d’un Premier ministre socialiste (Manuel Valls), venu à l’Assemblée nationale défendre l’état d’urgence : « la sécurité est la première des libertés ». Lent glissement de l’échiquier politique vers la droite ou volonté de ne « pas laisser l’idée que la gauche peut être laxiste sur cette question-là », comme le dit le communiste Fabien Roussel ? Décryptage avec Olivier Besancenot.
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Les Gros mots #17 : « SÉCURITÉ » Abonnés
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