Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Évidemment, on est tous internationalistes et on est tous pour l’abolition des frontières. Sauf qu’aujourd’hui, c’est pour le capital que les frontières sont abolies. L’Internationale, c’est celle des capitalistes, pas celle des travailleurs. Les biens, les marchandises, les flux financiers circulent librement, pendant que les êtres humains se heurtent à des barbelés ou à des murs. Et parfois, ces frontières sont d’autant plus meurtrières qu’elles semblent invisibles ou naturelles. Depuis 2012, plus de 20 000 personnes sont mortes noyées en Méditerranée, parce que toutes les autres frontières de l’Europe sont fermées, selon l’Organisation internationale pour les migrations. Cent ans plus tôt, en 1912, c’est 1 500 personnes qui trouvaient la mort dans le naufrage du Titanic. On vous laisse deviner quelle histoire a suscité le plus d’adaptations cinématographiques.
Chaque mardi, Olivier Besancenot vous dit UN GROS MOT (vidéo et podcast)
Les Gros mots #11 : FRONTIÈRE Abonnés
1Le
Abonnez-vous pour accéder à tous nos contenus, c’est très simple !
Depuis 1989 à la radio, Là-bas si j’y suis se développe avec succès aujourd’hui sur le net. En vous abonnant vous soutenez une manière de voir, critique et indépendante. L’information a un prix, celui de se donner les moyens de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre travail. C’est aussi le prix de notre indépendance, pour ne pas être soumis financièrement aux annonceurs, aux subventions publiques ou aux pouvoirs financiers.