Et si le mot le plus énorme de l’année était celui-là : « abondance » ? « Nous vivons, et cela pas simplement depuis cet été et ces dernières années, au fond, la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance… »
Cette phrase, faussement improvisée par le chef de l’État le 24 août dernier, devant une caméra opportunément invitée au conseil des ministres, a laissé cois bon nombre de Français qui ont du mal, depuis des décennies, à voir de quelle abondance leur quotidien serait rempli. Pourtant, les tentatives d’accaparement de l’eau dans des « méga-bassines » de l’ouest de la France semblent donner raison au président de la République : les ressources naturelles – comme l’eau – sont de moins en moins abondantes, épuisées par les besoins toujours plus avides du capitalisme. Emmanuel Macron avait-il donc raison de parler de la fin de l’abondance ? Tout dépend de la définition que l’on donne du mot « abondance »…