Poursuivie pour détournement d’argent public européen, Marine Le Pen attend le jugement du tribunal qui doit être rendu le 31 mars prochain. La justice française lui reproche, ainsi qu’à vingt-quatre autres cadres du Front national, d’avoir fait passer et rémunérer comme assistants de certains députés européens FN des personnes qui travaillaient en fait comme permanents du parti.
Marine Le Pen risque – suivant les réquisitions du parquet – cinq ans de prison, dont trois avec sursis, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. « Exécution provisoire », cela veut dire qu’elle n’aurait pas le droit de se présenter à la prochaine élection présidentielle… Doit-on redouter que la justice puisse empêcher la candidate du premier parti de France (celui qui a obtenu le plus de voix aux dernières élections législatives), déjà parvenue deux fois au second tour, de se présenter à la prochaine élection présidentielle ? Ou doit-on se réjouir que la justice applique enfin ce que Mme Le Pen elle-même réclame depuis des années : fin du laxisme, fermeté, sanctions et application stricte des peines ? Gérard Mordillat a choisi son camp.