Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire

Le Joint français : quand les ouvriers bretons disaient merde aux patrons ! Abonnés

1

Le

De Mai-68, on n’a pas gardé que la libération sexuelle. Le plus grand mouvement de grève de l’histoire française a inspiré de nombreuses luttes locales dans les années 1970. Celle des LIP en 1973 bien sûr. Mais aussi, un an avant, la grève à l’usine du Joint français de Saint-Brieuc. Une grève de huit semaines pour l’augmentation des salaires qui a suscité un élan de solidarité nationale. Et quelques chansons de soutien, dont celle d’Evgen Kirjuhel qui a marqué Olivier Besancenot.

Evgen Kirjuhel, Joint-français, 1972

Beaucoup de jeunes et de femmes
Qui ont occupé le 13 mars
Voulaient que les ouvriers soient
Uniformément augmentés

Au Joint français
Au Joint français
Les ouvriers bretons
Disent merde aux patrons
Au Joint français
Au Joint français
Les ouvriers bretons
Disent merde aux patrons

Les gardes mobiles ont rappliqué
La colère d’un ton a monté
Rien d’étonnant alors qu’après
Le directeur soit séquestré.
Rien d’étonnant alors qu’après
Le directeur soit séquestré.

Au Joint français
Au Joint français
Les ouvriers bretons
Disent merde aux patrons
Au Joint français
Au Joint français
Les ouvriers bretons
Disent merde aux patrons

Paysans venus ravitailler
Lycéens par solidarité
Ouvriers de Sambre et de Meuse
De Maffard, de Chaffoteaux
On travaillera pas
Le fusil dans le dos.
Ouvriers de Sambre et de Meuse
De Maffard, de Chaffoteaux
On travaillera pas
Le fusil dans le dos

Au Joint français
Au Joint français
Les ouvriers bretons
Disent merde aux patrons
Au Joint français
Au Joint français
Les ouvriers bretons
Disent merde aux patrons

Contre le patronat pirate
Nos cris dans la rue occupée
Contre les puissants qui nous pillent
La grève au cœur de la Bretagne
Contre les puissants qui nous pillent
La grève au cœur de la Bretagne

Au Joint français
Au Joint français
Les ouvriers bretons
Disent merde aux patrons
Au Joint français
Au Joint français
Les ouvriers bretons
Disent merde aux patrons

Eneb ar patron didruez
Contre le patron impitoyable
E kerzom’ a pep korn ar vro
Nous marchons de tous les coins du pays
War-raok bretoned
En avant les Bretons
War-raok bretoned
En avant les Bretons
War-raok bretone !
En avant les Bretons !

Abonnez-vous pour accéder à tous nos contenus, c’est très simple !

Depuis 1989 à la radio, Là-bas si j’y suis se développe avec succès aujourd’hui sur le net. En vous abonnant vous soutenez une manière de voir, critique et indépendante. L’information a un prix, celui de se donner les moyens de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre travail. C’est aussi le prix de notre indépendance, pour ne pas être soumis financièrement aux annonceurs, aux subventions publiques ou aux pouvoirs financiers.

Je m'abonne J'offre un abonnement

Déjà abonné.e ?
Identifiez-vous

chronique : Olivier Besancenot
réalisation : Jonathan Duong
montage : Julie Dugué
son : François Dellaca-Minot
animation : Colas et Daniel Mermet

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

  • Voir

    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

    Vos avis et conseils sont bienvenus !

Dernières publis

Une sélection :

La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

Le

La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

Le

« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

Frédéric LORDON publie« Figures du communisme » aux éditions La Fabrique. Un entretien en deux parties Frédéric Lordon, le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme (2/2) AbonnésVoir

Le

Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.