Chaque mardi, une série d’histoires dans les luttes pour l’émancipation, racontées par Olivier Besancenot

La révolution allemande (1918-1923) : Une révolution maudite et inédite (1/4) Abonnés

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Tout un été Là-bas, c’est le temps de prendre son temps… le temps de (re)découvrir le meilleur de Là-bas.

Une révolution oubliée et maudite du fait de son échec et des monstres qui s’ensuivirent : le nazisme et le stalinisme. Une révolution inédite d’une exceptionnelle durée, de 1918 à 1923. C’est cette révolution allemande qu’Olivier Besancenot nous raconte en quatre épisodes.

SOCIALISME OU BARBARIE

Un temps où les peuples à travers le monde, devant, à la fois les horreurs de la guerre mais aussi devant la révolution d’Octobre, se lancèrent dans l’espérance d’un monde nouveau. Un désir de renouer avec le puissant courant socialiste qu’un nationalisme fanatique avait brisé en imposant partout la guerre en 1914. On parle d’un socialisme qui n’a évidemment rien à voir avec celui de madame Hidalgo ; on évoque une époque qui peut sembler lointaine, sauf pour l’essentiel qui tient dans la phrase fameuse attribuée à Trotsky : « Quand le peuple ne trouve pas d’issue dans l’espoir révolutionnaire, il trouve une issue dans le désespoir contre-révolutionnaire ». Aujourd’hui la brutalité a changé de forme mais le choix reste le même entre socialisme ou barbarie.


À BAS LA GUERRE !

4 août 1914, les crédits de guerre sont votés à l’unanimité au Reichstag. L’Allemagne entre officiellement en guerre. La majorité des allemands est persuadée qu’il s’agit d’une guerre défensive, jusqu’à ce que les masques tombent.

Un peu partout, dans les tranchées de chaque camps, montent progressivement cette clameur : « À bas la guerre  ». En Allemagne, il va falloir attendre 1917 et la préparation du traité de Brest-Litovsk (dont la véritable ambition est annexionniste) pour que la guerre apparaissent au yeux du grand public pour ce qu’elle est fondamentalement, au-delà de son atrocité : une guerre qui suit des logiques impérialistes. Du jour au lendemain ou presque, des centaines de milliers de travailleurs vont passer d’une position d’acceptation passive de la guerre défensive, à une opposition frontale.

Si la révolte a mis plus de temps en Allemagne qu’ailleurs à s’exprimer, elle n’en a été que plus subversive : la révolte a été révolution.

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