Pour tout le monde, l’affaire est entendue depuis cent cinquante ans : les communards ont été massacrés par le gouvernement de Thiers réfugié à Versailles, qui a préféré décimer le peuple parisien plutôt que de laisser prospérer une insurrection populaire et révolutionnaire. Vive la Commune donc, et à bas Versailles !
Sauf que d’autres semblent avoir choisi l’autre camp. On se souvient, grâce au livre de Paul Lidsky, comment la majorité des écrivains français de la fin du XIXe s’est violemment répandue contre la Commune [1]. Cent cinquante ans après la Semaine sanglante, il semble que certains continuent de célébrer Versailles plutôt que la Commune. Vous n’y croyez pas ? Écoutez Gérard Mordillat, qui a écouté Pierre Nora, Christophe Barbier, Didier Lallement et… Emmanuel Macron.