« C’est un joli nom camarade, c’est un joli nom, tu sais ». Qui n’a pas en tête la mélodie de cette chanson, l’une des plus belles de Jean Ferrat ? Mais qui se souvient encore à quel « camarade » s’adresse le chanteur ? Et pourquoi ce nom devient-il finalement « terrible » dans le deuxième couplet ? Olivier Besancenot vous replonge dans ce mois d’août 1968 avec cette chanson de l’immense Jean Ferrat, dont Le Monde écrivait en 1970 : « Ferrat, c’est la contestation dans la contestation ».
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Jean Ferrat, Camarade, 1969
C’est un joli nom camarade, c’est un joli nom, tu sais
Qui marie cerise et grenade aux cent fleurs du mois de mai
Pendant des années camarade, pendant des années, tu sais
Avec ton seul nom comme aubade, les lèvres s’épanouissaient
Camarade, camarade
C’est un nom terrible camarade, c’est un nom terrible à dire
Quand, le temps d’une mascarade, il ne fait plus que frémir
Que venez-vous faire camarade, que venez-vous faire ici
Ce fut à cinq heures dans Prague que le mois d’août s’obscurcit
Camarade, camarade
C’est un joli nom camarade, c’est un joli nom, tu sais
Dans mon coeur battant la chamade, pour qu’il revive à jamais
Se marient cerise et grenade aux cent fleurs du mois de mai