Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire

Jean Ferrat : « Camarade » Abonnés

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« C’est un joli nom camarade, c’est un joli nom, tu sais ». Qui n’a pas en tête la mélodie de cette chanson, l’une des plus belles de Jean Ferrat ? Mais qui se souvient encore à quel « camarade » s’adresse le chanteur ? Et pourquoi ce nom devient-il finalement « terrible » dans le deuxième couplet ? Olivier Besancenot vous replonge dans ce mois d’août 1968 avec cette chanson de l’immense Jean Ferrat, dont Le Monde écrivait en 1970 : « Ferrat, c’est la contestation dans la contestation ».

Jean Ferrat, Camarade, 1969

C’est un joli nom camarade, c’est un joli nom, tu sais
Qui marie cerise et grenade aux cent fleurs du mois de mai
Pendant des années camarade, pendant des années, tu sais
Avec ton seul nom comme aubade, les lèvres s’épanouissaient

Camarade, camarade

C’est un nom terrible camarade, c’est un nom terrible à dire
Quand, le temps d’une mascarade, il ne fait plus que frémir
Que venez-vous faire camarade, que venez-vous faire ici
Ce fut à cinq heures dans Prague que le mois d’août s’obscurcit

Camarade, camarade

C’est un joli nom camarade, c’est un joli nom, tu sais
Dans mon coeur battant la chamade, pour qu’il revive à jamais
Se marient cerise et grenade aux cent fleurs du mois de mai

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chronique : Olivier Besancenot
réalisation : Jonathan Duong
montage : Julie Dugué
son : François Dellaca-Minot
animation : Colas Mermet et Daniel Mermet
générique : María Farantoúri, « El paso del Ebro »

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La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.