C’est une chanson des années 1920 qui figure dans le bréviaire de tout militant communiste depuis un siècle. Si le vocable « Komintern » vous est étranger, sachez qu’il s’agit du mot-valise qui désignait en russe l’Internationale communiste. Internationale communiste ou Troisième Internationale, qui a succédé à l’Association internationale des travailleurs de 1864 et à la Deuxième Internationale de 1889. Si la Troisième Internationale se prononce aussi en russe, c’est qu’elle naît en 1919 à Moscou dans la foulée de la révolution bolchévique. Objectif du Komintern ? Étendre la révolution socialiste aux autres pays, camarade ! Petit cours d’histoire (critique !) du socialisme avec Olivier Besancenot qui vous fait entendre L’Appel du Komintern.
Musique d’Hanns Eisler, L’Appel du Komintern
Quittez les machines,
Dehors, prolétaires,
Marchez et marchez,
Formez-vous pour la lutte.
Drapeau déployé
Et les armes chargées
Au pas cadencé,
Pour l’assaut, avancez,
Il faut gagner le monde !
Prolétaires, debout.
Le sang de nos frères
Réclame vengeance.
Plus rien n’arrêtera
La colère des masses.
À Londres, à Paris,
Budapest et Berlin,
Prenez le pouvoir,
Bataillons ouvriers.
Prenez votre revanche !
Bataillons ouvriers.
Les meilleurs des nôtres
Sont morts dans la lutte
Frappés, assommés
Enchaînés dans les bagnes.
Nous ne craignons pas
Les tortures et la mort,
En avant, prolétaires,
Soyons prêts, soyons forts.
En avant, prolétaires !
Soyons prêts, soyons forts.