Jusqu’à l’an dernier et un peu « grâce », si j’ose dire, à l’attentat contre Charlie Hebdo, lorsqu’un policier te réclamait un bisou ou une quelconque marque d’affection, tu te jetais spontanément dans ses bras en t’exclamant : « je suis Charlie » !
Aujourd’hui, dans un cas de figure similaire, tu pars en courant et en t’écriant : « je suis borgne, ou je suis manchot ! » Et en ajoutant, éventuellement : « merci, mais ça me suffit !!! » Il faut dire que la nouvelle doctrine de maintien de l’ordre, instaurée depuis « la grande pétoche de l’Arc de triomphe » – doctrine qui se résume à une phrase : le premier qui descend manifester dans la rue, on le défonce, vieux et handicapés compris –, risque d’entacher durablement l’image de la maison Poulaga, comme aurait dit le commissaire San-Antonio.
Et ce n’est pas le comportement provocateur et un rien puéril du préfet de police de Paris qui risque d’arranger les choses. Trop de bad guys, pas assez de good, la police française, pas toujours aussi « pleine de malice » que le dit la comptine, a mal à sa communication de crise. Ouille !
En prime, notre « employé de la semaine », Kévin Accart, nous raconte la lutte héroïque de la « Première Nation » canadienne Wetʼsuwetʼen contre le passage de pipelines sur leur territoire.
Bon visionnage.