« Il sue, il tremble, il siffle, il hennit, il se ralentit, il s’emporte »…
Mais de qui Victor Hugo parle ainsi ?
Il parle du train, il parle de la locomotive, il parle de ce cheval de fer, il parle de son premier voyage en train le 22 août 1837 entre Anvers et Bruxelles à la vitesse extraordinaire de plus de douze lieues à l’heure, plus de 50 kilomètres à l’heure avec 500 voyageurs à bord ! C’est une lettre à Adèle sa femme, rapidement écrite comme la rapidité qu’il décrit et qui va bouleverser les perceptions jusque-là connues, notre temps et notre espace ne seront plus jamais les mêmes, ni la vie humaine.
Une première historique et un immense bouleversement. C’est le tout début du train pour voyageurs. Une révolution aussi considérable que la révolution numérique d’aujourd’hui. En 1800, il vous fallait plus de dix jours pour aller de Paris à Bordeaux en diligence, le moyen le plus rapide. En 1870, il vous faudra moins de onze heures de train. On a gagné neuf jours. Pour les voyageurs comme pour les marchandises, comme pour les armées et les lettres d’amour.