Notre employé de la semaine dans la revue de presse de Didier Porte, c’est le petit Daniel, le stagiaire de notre rédaction, qui a le verbe sacrément haut (quoique !) :
« Les journalistes ne sont pas des justiciers, c’est vrai, mais il arrive qu’on ait envie de prendre la défense de l’opprimé, de celui qui est injustement traité. Et je pense qu’il est grand temps de parler de… l’enculé. Oui, l’enculé ! Oui, je voudrais parler de ceux qui subissent ces insultes sans oser en parler, sans oser porter plainte, sans oser entrer dans un commissariat et dire : « Monsieur le commissaire, on vient de me traiter d’enculé ».
Nous devons supprimer ce mot de notre vocabulaire. Dans les manifestations on entend : « Macron, enculé ! » Une accusation sans fondement. Une insulte pour tous les sodomites, hommes et femmes – ne les oublions pas. On entend : « le pape est est un enculé ». Eh bien c’est péjoratif ! Et c’est irrespectueux. À juste titre, on dénonce la judéophobie, l’islamophobie, et il faut désormais dénoncer la sodomitophobie.
Enculé·e·s de tous les pays, unissez-vous ! Aux élections, voilà de quoi remporter tous les suffrages : les sodomites sont très très nombreux. Il faut que le plaisir échappe à la honte et au péché. Il faut qu’un jour le mot « enculé » devienne un compliment. Voila un combat important aujourd’hui, un combat pour l’émancipation qui doit faire partie de la convergence des luttes : que l’on puisse dire un jour « va te faire enculer » comme on dirait bonne chance, bon voyage, bonne route, bon appétit, bonsoir, bonne nuit… et bonne bourre ! »