Hourra, il n’y a plus de beurre !

Connaissez-vous John Heartfield ? Abonnés

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Un siècle après, ces images frappent toujours. Elles étaient faites pour ça, pour accrocher, pour hurler, pour défier le nazisme à l’intérieur même de l’Allemagne. Elles s’adressaient à tous, au grand public, au grand comme au petit peuple. En rupture avec l’art bourgeois, et l’art expressionniste, c’était le « soziale Kunst », l’art social qui donnait à l’art un rôle majeur dans la lutte politique. « Art as a weapon », l’art comme une arme.

On était loin de la FIAC et des pages culture de Télérama. Produire ces images, c’était risquer sa vie. Avec un dessin sur une nappe en papier, on risquait sa peau. Hitler pourchassait et assassinait le moindre opposant, le moindre rouge surtout. Mais il y eut plus de résistance intérieure qu’on ne l’imagine. Chaque semaine, de 1930 à 1938, le magazine communiste AIZ, Arbeiter Illustrierte Zeitung, était vendu à 100 000 exemplaires dans le pays même, avec le plus souvent en couverture un photomontage de John HEARTFIELD.

De 1933 à 1945, la résistance allemande au nazisme fut beaucoup plus courageuse qu’on ne le croit. On connaît l’Orchestre rouge ou le groupe de la Rose blanche, mais il y eut d’autres courants, jusque dans l’armée. Entre 1933 et 1939, en six ans, un million d’Allemandes et d’Allemands furent envoyés dans des camps de concentration pour des raisons politiques. De 1933 à 1945, 32 500 opposants politiques furent condamnés à mort. Pionnier du photomontage, John HEARTFIELD fut l’une des figures de cette résistance.

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Daniel Mermet

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