Une série d’histoires dans les luttes pour l’émancipation, racontées par Olivier Besancenot

Comment on commémore chaque année (sans le savoir) les émeutes de Stonewall du 28 juin 1969 Abonnés

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Dimanche 19 juin, la « Pride radicale » a précédé de quelques jours la Marche des fiertés officielle, qui aura lieu, elle, samedi prochain. Les différents collectifs qui organisent cette version moins institutionnelle de la Gay pride dénoncent le « pinkwashing » dont fait l’objet la manifestation principale, et refusent de défiler à côté des chars de grandes entreprises comme Coca-Cola ou Mastercard, ou encore à côté de celui de Flag !, l’association des policiers et gendarmes LGBT. Mais savez-vous pourquoi c’est à la fin du mois de juin qu’on défend les droits des minorités sexuelles ? Olivier Besancenot vous l’expliquait dans cet épisode qu’il est urgent de (re)voir !

Saviez-vous que c’est en souvenir du 28 juin 1969 qu’est organisée chaque été la Marche des fiertés ?

La nuit du 27 au 28 juin 1969, une descente de police vise un bar fréquenté par des homosexuels, le Stonewall Inn, situé au n°53 de la Christopher Street à New York. L’arrestation particulièrement violente des personnes en infraction – parce que dépourvues de carte d’identité ou portant des vêtements habituellement réservés au genre opposé – provoque une réaction inédite de la population de Greenwich Village, lassée des exactions contre les homosexuels. Une rébellion contre les forces de l’ordre dont on se souviendra comme les « émeutes de Stonewall », et qui marque une étape importante dans la lutte contre les discriminations. C’est dans la foulée de ces affrontements qu’est créé le Gay Liberation Front, qui allait ouvrir une nouvelle page dans la lutte des minorités de genre et de sexualité. Olivier Besancenot vous raconte quelques pages dans l’histoire de ces luttes.

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chronique : Olivier Besancenot
réalisation : Jonathan Duong
montage : Ugo Simon
son : Alexandre Lambert et Jules Krot

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La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

Frédéric LORDON publie« Figures du communisme » aux éditions La Fabrique. Un entretien en deux parties Frédéric Lordon, le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme (2/2) AbonnésVoir

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.