S’il y a bien un chant de bataille, c’est celui-là ! Le premier titre de La Marseillaise était en effet Chant de guerre pour l’armée du Rhin. Un chant de guerre composé par Claude Joseph Rouget de Lisle dans la foulée de la déclaration de guerre de la France au « roi de Bohême et de Hongrie », le 20 avril 1792.
Depuis plus de 230 ans, la relation entre les Français et cette chanson est loin d’être unanime et univoque. Honnie et rejetée par une partie de la gauche pour son nationalisme et son bellicisme, elle a longtemps été aux yeux du monde un symbole révolutionnaire. Chantée en Russie pendant la révolution de 1905, elle fut choisie par le gouvernement provisoire comme hymne, après le renversement du tsar de 1917. En Chine, elle fut chantée par Mao et ses partisans pendant la Longue Marche de 1935. À la même époque, le parti socialiste chilien fit écrire des paroles sur la musique de Rouget de Lisle pour en faire sa chanson. Et parce que Salvador Allende aussi se l’était appropriée, la dictature de Pinochet l’interdira après le 11 septembre 1973. Aujourd’hui, Olivier Besancenot revient sur l’histoire mouvementée de La Marseillaise.