La question n’est plus : « quel est l’antisémite de la semaine ? », mais « qu’est-ce qu’a encore dit Jean-Luc Mélenchon ? » Le sort des otages du Hamas et le nombre de victimes des bombardements israéliens semblent accessoires, relégués derrière l’enjeu devenu essentiel de cette guerre vue de la France : abattre Jean-Luc Mélenchon, et avec lui l’espoir que la gauche conquière le pouvoir. Et pour ça, rien de tel que l’arme fatale : le soutien de Jean-Luc Mélenchon aux Palestiniens dissimulerait mal un antisémitisme ancré, qui serait magiquement passé en quelques années de l’extrême droite à l’extrême gauche. D’ailleurs, le député des Français établis hors de France, Meyer Habib, l’énonçait clairement sur l’antenne de CNEWS : « le RN, aujourd’hui, pour moi, à la différence de certains, est rentré dans le camp républicain : ils ont condamné de façon claire et nette ». Sauf qu’à voir des antisémites partout et surtout là où ils ne sont pas, Meyer Habib joue un jeu dangereux : instrumentaliser l’antisémitisme risque de le banaliser, et au final de le renforcer.
Chaque vendredi, la revue de presse indispensable
Antisémites partout, antisémitisme nulle part Abonnés
1Le
Abonnez-vous pour accéder à tous nos contenus, c’est très simple !
Depuis 1989 à la radio, Là-bas si j’y suis se développe avec succès aujourd’hui sur le net. En vous abonnant vous soutenez une manière de voir, critique et indépendante. L’information a un prix, celui de se donner les moyens de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre travail. C’est aussi le prix de notre indépendance, pour ne pas être soumis financièrement aux annonceurs, aux subventions publiques ou aux pouvoirs financiers.