C’est entendu : malgré les dénégations et les recours en justice du président sortant, Joe Biden a été élu et sera investi le 20 janvier prochain 46e président des États-Unis.
A-t-on pour autant assisté au raz de marée annoncé qui était censé dégager Donald Trump hors de la Maison-Blanche ? La défaite – de justesse – du milliardaire cache le fait que Trump a obtenu davantage de suffrages qu’en 2016, lorsqu’il a été élu. C’est également le candidat républicain qui a obtenu le plus de résultats de toute l’histoire des États-Unis. À l’inverse, Joe Biden semble avoir très peu de marges de manœuvre : le Parti démocrate n’a toujours pas la majorité au Sénat, il a perdu des sièges à la chambre des représentants, et les sondages à la sortie des urnes indiquent qu’il a perdu du terrain auprès des électeurs qu’il pensait acquis, notamment les Noirs et les Hispaniques. À peine élu, le nouveau président est-il d’ores et déjà empêché d’agir par l’opposition d’un Parti républicain aux mains de son prédécesseur ?
Éléments de réponse avec Serge Halimi, directeur de la rédaction du Monde diplomatique, auteur de l’article « Amère victoire démocrate » dans Le Monde diplomatique de décembre.
Programmation musicale :
– Neil Young : Lookin’ for a leader 2020