Le 1er janvier 1994 devait être un jour de consécration pour le néolibéralisme triomphant. Cela faisait maintenant plus de deux ans que la fin de la guerre froide avait enterré tout espoir d’emprunter un autre chemin que le capitalisme. On disait que c’était la « fin de l’histoire », la victoire définitive du « monde libre ».
C’est ce 1er janvier 1994 qu’est entré en vigueur l’ALENA, l’Accord de libre-échange nord-américain destiné à réduire les barrières commerciales entre les États-Unis, le Canada et le Mexique. Mais ce jour de fête pour le marché mondialisé a été gâché par l’Armée zapatiste de libération nationale, qui choisit ce jour-là pour prendre d’assaut, armes à la main, les institutions de cet État méridional du Mexique, le Chiapas.
Olivier Besancenot vous raconte aujourd’hui le soulèvement zapatiste, et revient sur leur mot d’ordre : « Ya basta ! »