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Il faudrait sans doute faire une émission sur chacune des chansons de Montéhus. Né Gaston Mardochée Brunswick dans le Xe arrondissement de Paris en 1872, le chansonnier adopte à 25 ans le pseudonyme de Montéhus, à une époque où ni les juifs ni les Allemands ne sont bien vus en France. Ses premiers succès comme La Grève des mères et Gloire au 17e attirent l’attention des autorités et de la censure : ils lui vaudront également une grande renommée, à tel point qu’afin de remplir ses salles, Lénine confiera à Montéhus la première partie des conférences qu’il donne pendant son exil parisien, entre 1909 et 1912. Olivier Besancenot rend hommage aujourd’hui au grand Montéhus à travers sa chanson Les mains blanches.
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Nous y voilà. L’heure est au patriotisme et nul n’y dérogera car on vous l’a dit très officiellement : la patrie a besoin de vous. À la déliquescence démocratique et l’effondrement social, la bourgeoisie tient enfin sa réponse imparable. Voilà que nous avons un but, un horizon, une feuille de route, un projet commun : la guerre. Le concert médiatique est unanime, le discours martial est en marche et rien ne semble pouvoir l’arrêter. Viril et plein de morgue, le projet guerrier fleurit plus sûrement sur les ondes que le bourgeon sur les branches de ce jeune printemps. Économie de guerre, effort de guerre, patriotisme, les mots sont choisis et le discours rodé : éditocrates, experts, hommes politiques (de droite), socialistes (de droite), officiers militaires et économistes attitrés se succèdent au micro pour nous vendre avec un enthousiasme mal dissimulé cette lubie mortifère d’un capitalisme à bout de souffle – et qui tient enfin le prétexte parfait pour en finir définitivement avec l’état social. Voici un tour d’horizon de ce tapage médiatique, expression d’une classe dominante en roue libre qui porte haut et fort son virilisme guerrier et sa frénésie antisociale.
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Après deux mois de trêve, les bombardements israéliens ont repris sur Gaza depuis la nuit du 17 au 18 mars. Plus de 470 morts d’après le ministère de la santé de Gaza, dont 170 enfants et 80 femmes. Quatre dirigeants du Hamas auraient été tués. Un employé de l’ONU a été tué dans une explosion, l’armée israélienne rejette toute implication. Pour Nétanyahou, qui a le soutien illimité de Donald Trump, « ce qui s’est passé à Gaza n’est que le début » car c’est le seul moyen d’en finir. « Désormais les négociations ne se dérouleront que sous le feu ».
Beaucoup de condamnations officielles à travers le monde (France, Espagne, Irlande, Norvège, Qatar, Russie, Égypte, Jordanie…) et de nombreuses manifestations. Manifs aussi en Israël contre Nétanyahou et sa responsabilité dans le 7 octobre.
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Une « tournée des besoins ». Voilà la démarche de Clémentine Autain depuis plusieurs mois dans la onzième circonscription de Seine-Saint-Denis.
La députée, qui siège désormais à l’Assemblée nationale dans le groupe écologiste et social, va à la rencontre des électeurs de Sevran, Tremblay-en-France et Villepinte pour savoir de quoi ils ont besoin. À partir de leurs réponses, elle en conclut que la proposition politique qui peut autant séduire les classes populaires des banlieues que celles des campagnes désertifiées doit miser sur la reconstruction et l’extension des services publics : l’hôpital, la SNCF, la poste, les EHPAD, les crèches… Le pouvoir public a démissionné face à la loi du marché, ce qui entraîne un profond ressentiment qui est le carburant de l’extrême droite. Elle a rassemblé ses propositions dans un livre, L’avenir, c’est l’esprit public, et pour en parler elle est l’invitée de Laurence De Cock dans ce nouveau numéro de « Si j’aurais su ».
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Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire. Cette semaine, Olivier revient sur la lutte que mènent depuis trente ans les paysans indigènes révolutionnaires au Chiapas. Ces paysans ont une organisation militaire, l’Armée zapatiste de libération nationale (en espagnol : Ejército Zapatista de Liberación Nacional, EZLN). Et cette armée a un hymne, l’hymne zapatiste. L’occasion aussi de découvrir un genre musical mexicain emprunté par cet hymne : le « corrido ».
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Manger son chapeau. Telle était la mission de Paul Vannier, député La France insoumise, sur le plateau de C à vous ce 14 mars : justifier et minimiser la fatale affichette. On ne sait pas s’il s’est dévoué ou s’il a été tiré au sort pour cette mission casse-gueule. Paul Vannier a expliqué que l’image a été traitée par intelligence artificielle sur le logiciel Grok, celui d’Elon Musk.
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Pour annoncer la manif du 22 mars contre l’extrême droite, La France insoumise a posté un visuel sur son compte X, le mardi 11 mars, avec la tête d’Hanouna dans le style film d’horreur de série B. La France insoumise n’ayant pas que des amis, un rapprochement a été vite fait avec les caricatures antisémites des années 1940. Pas faux !
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Il y quinze ans, juste avant le printemps, Jean Ferrat prenait son dernier train. Ma France, Ma Môme, Potemkine, La Montagne… ses chansons courent toujours dans les rues. En voilà d’autres, plus inattendues, avec plein d’archives à déguster en attendant le temps des cerises qui ne devrait plus tarder.
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Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire. Cette semaine, inspiré par la mobilisation du 8 mars, Olivier s’est souvenu d’une des premières chansons féministes qu’il a entendue enfant : « Petit bonhomme », d’Anne Sylvestre. Hommage à celle qui ne devait pas forcément apprécier qu’on la surnomme « la Brassens en jupons » et qui a mené comme elle l’entendait une carrière musicale longue de soixante ans. Anne Sylvestre ? « La lumière sans projecteurs » avait un jour écrit L’Humanité.
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Fachos, droite et extrême droite, de Retailleau à Marion Maréchal en passant par les 94 sénateurs qui exigent la levée de son immunité parlementaire, une chasse délirante est ouverte contre la députée européenne Rima Hassan suite à son entretien avec Jean-Jacques Bourdin le 27 février.
Voilà le pourquoi et le comment d’un lynchage ordinaire.
Charmant dessin daté du 3 mars. Le virage réac du dessinateur Plantu ne date pas d’hier mais il a le mérite de montrer une droitisation générale de plus en plus déboutonnée. Si on suit Plantu, le « dessinateur citoyen », ces dernières années, on arrive à Gaza devenu le Auschwitz du Hamas avec LFI qui garde le camp ? (images trouvées par le site Contre Attaque)
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Écarté de la radio suite à ses propos sur les crimes de la colonisation française en Algérie, Jean-Michel Aphatie devait reprendre sa chronique. Mais pour lui, accepter cette réprimande reviendrait à reconnaître ses torts. Or il refuse et quitte définitivement RTL. Il s’en explique sur son compte X. Pour mieux comprendre, voir nos émissions avec l’historien Alain Ruscio.
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LA FRANCE A FAIT DES CENTAINES D’ORADOUR-SUR-GLANE EN ALGÉRIE ! Voilà ce qu’il a dit sur RTL le 25 février 2025. Il parlait des crimes de l’armée française lors de la conquête de l’Algérie. La comparaison est évidemment discutable mais, depuis 1830, la conquête de l’Algérie a été une suite de crimes indéniables depuis longtemps décrits par les historiens. Une histoire toujours passée sous silence et mal connue du grand public. La sortie d’Aphatie a le mérite de pouvoir mettre la lumière sur cette période, ce qui permet de comprendre la suite jusqu’à ce ressentiment qui revient en force entre les deux rives. Voici les précisions de l’historien Alain RUSCIO.
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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.
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C’est maintenant à peu près acquis pour tout le monde, le 8 mars n’est pas la journée « de la femme », mais la « journée internationale des droits des femmes ».}} Un jour de manifestations et de grèves qui semble connaître un nouveau souffle avec le mouvement féministe récent, qui lutte autant contre les violences sexistes et sexuelles que pour réduire les inégalités salariales et améliorer les conditions de travail des métiers majoritairement exercés par des femmes. Mais saviez-vous qu’aux origines de cette journée du 8 mars se trouvait l’Internationale socialiste des femmes ? C’est en effet à Copenhague, en août 1910, lors de la deuxième conférence de l’Internationale des femmes socialistes, que les militantes Clara Zetkin et Alexandra Kollontaï proposèrent de consacrer chaque année une journée à la lutte pour les droits des femmes.
Pour le 8 mars, redécouvrez quelques-unes de nos émissions consacrées aux luttes féministes.
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Bouquet final. Siné Mensuel fait son dernier numéro. « On n’a plus de sous », dit Catherine Weil Sinet, l’épouse de feu Siné, « on ferme ». Très émue et très fière de cette aventure qui a démarré en 2008 sur un coup de colère contre Philippe Val, alors patron de Charlie Hebdo, qui avait viré Siné en tentant de le faire passer pour antisémite. Mais la grosse ficelle n’a pas marché. Val a été condamné et a dû payer de lourdes indemnités. L’histoire avait alors fait grand bruit. Et Siné Hebdo naquit. Sans publicité, sans mécène, furieusement indépendant et chaleureusement libertaire avec les meilleurs dessinateurs, journalistes, chroniqueurs et humoristes de toute l’histoire de l’humanité. Après 149 numéros, voilà le dernier du « journal qui fait mal et ça fait du bien ». Pour ces 40 pages, dit Catherine Sinet, « la consigne a été : soyons fous, imaginons, rêvons, rions ou hurlons contre les salauds à leur en crever les tympans. Ils nous ont tués. Nous renaîtrons sous une forme ou une autre ». Et puis comme dit le dessinateur Geluck : « en cessant de paraître, nous sauvons plusieurs forêts ».
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On tue Nasrallah, on oublie Gaza, on danse à Tel Aviv, Nétanyahou exulte, BHL est de retour. Joe Biden pleure les enfants morts et fait l’indigné tout en livrant ses bombes à Bibi. Bonne nouvelle aussi pour le RN et Marine Le Pen, ses amis d’extrême droite remportent les législatives en Autriche. Le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche ) – qui soutient Israël – est un parti franchement nazi. Son leader Herbert Kickl veut devenir le VOLKSKANZLER, le « chancelier du peuple », titre emprunté à un autre autrichien, Adolf Hitler.
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En 1995, la chanteuse Catherine Ribeiro créait au théâtre des Bouffes du Nord le spectacle « Vivre libre ». Elle y chantait ses propres chansons mais aussi celles d’Aragon, de Barbara, Brel, Ferrat, Ferré, Lluís Llach, Colette Magny, Gérard Manset, Danielle Messia, Anne Sylvestre et même, si vous allez jusqu’à la fin, une surprise à réécouter alors que nous célébrons le 80e anniversaire de la libération de Paris. En hommage, nous vous proposons de découvrir ce concert :
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À quoi ressemble aujourd’hui un cours d’histoire en pédagogie Freinet ? Ce sont sans doute les enfants qui en parlent le mieux. Rencontre avec des élèves de CM2 et leur prof Magali.
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« Il y a toujours un groupe qui symbolise le rejet en fonction de la conjoncture du moment », dit l’historien Gérard Noiriel. Il est urgent de démonter le système de cet apartheid dont les électeurs du RN sont souvent eux-mêmes les premières victimes.