Relais

Le Collectif des soignantes et soignants pour la santé écrit aux député.es

Le

Là-bas relaie ici le message du Collectif des soignantes et soignants pour la santé, qui adressent un message aux député(e)s (hors RN) :


« Monsieur le député / Madame la députée,

Vous venez de rejoindre les bancs de l’Assemblée nationale à la suite de votre élection.

Alors que s’ouvre cette nouvelle législature, nous souhaitons vous faire part de nos préoccupations concernant la santé.

Nous vous adressons un texte qui réunit à ce jour la signature de plus de 6000 professionnels de santé, autour de la défense des principes de la déontologie, de l’éthique et de la santé publique. Il a été publié dans Ouest France, et vous en trouverez une copie ci-dessous.

Nous souhaitons marquer collectivement notre opposition à toute forme d’atteinte au droit fondamental à la santé. Prendre soin de chacun c’est préserver la santé de toutes et tous : nous comptons sur votre engagement pour défendre ce principe essentiel durant votre mandature.

Nous restons à votre disposition pour tout échange ou précision.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le député / Madame la députée, nos respectueuses salutations.

Le Collectif des soignantes et soignants pour la santé. »

Soignantes et soignants : notre engagement pour la santé de toutes et tous

Nous sommes des soignantes et des soignants : infirmières, médecins, sage-femmes, aides-soignants, psychologues,chirurgiennes-dentistes, et autres professionnels de santé. Nous exerçons en libéral, à l’hôpital, en centre de santé, en Protection maternelle infantile,dans les Permanences d’accès aux soins de santé, dans les structures de prévention, au sein d’associations et de mutuelles.

Notre mission première est de soigner et d’accompagner les patients tout au long de leur parcours de soins et de leur vie, dans le respect de leur dignité et de leur volonté.

Aujourd’hui, nous avons pleinement conscience du danger que la situation politique fait peser sur le maintien du droit à la santé pour toutes et tous.

Le droit fondamental à la santé, inscrit dans notre Constitution, est au cœur de notre pacte républicain. La santé est un droit humain fondamental et un pilier de la cohésion sociale. Toute politique discriminatoire, visant à restreindre l’accès aux soins pour certaines populations, est une attaque contre ces principes. Prendre soin de chacun c’est préserver la santé de toutes et tous : ce principe essentiel de notre profession ne peut être oublié.

Pourtant, les politiques d’extrême-droite mettent en danger la santé publique en affaiblissant la protection sociale et l’organisation de notre système de santé solidaire. Elles fragilisent les plus vulnérables et aggravent les inégalités. Les conséquences sont graves pour l’accès à la prévention et aux soins pour l’ensemble de la société. C’est pourquoi, face à ce péril, nous réaffirmons plus que jamais notre engagement. Dans le moment historique que nous vivons, notre boussole est notre serment de protéger la santé de nos patients sans aucune distinction, dans un souci d’égalité d’accès aux soins pour toutes et tous, et au regard de principes de santé publique humaniste.

Nous nous alarmons particulièrement de politiques dites de “préférence nationale” qui exacerbent les inégalités et risquent de fracturer davantage notre société, menant à des conséquences désastreuses pour la santé publique et la cohésion sociale. Déjà à l’œuvre, les restrictions de l’accès à la sécurité sociale et à l’aide médicale d’État (AME) pour des personnes en demande d’asile ou en attente de titre de séjour, pourraient se généraliser selon la majorité issue des élections législatives. Priver ces personnes de protection maladie,c’est laisser leur état de santé se dégrader, et les exposer à une prise en soin tardive avec des hospitalisations complexes et prolongées et une perte de chance médicale. Il s’agit d’un risque majeur de désorganisation du système de soins, d’aggravation des conditions de travail des personnels soignants et de surcoûts financiers importants. Par ailleurs, la survie de notre système de soins, déjà éprouvé par les crises successives, doit beaucoup à l’engagement de professionnels dévoués, dont un grand nombre sont étrangers. Nous ne pouvons accepter la privation de ces compétences précieuses.

Au nom de l’éthique, de la déontologie des professions de santé et des principes républicains d’intérêt général, nous n’acceptons aucune atteinte au droit fondamental à la santé et aucune remise en question de notre indépendance professionnelle. Nous refusons de choisir entre les personnes qui peuvent être soignées et celles qui sont abandonnées à leur sort. Nous refusons d’être instrumentalisés et de nous mettre au service d’une médecine du tri et de politiques différenciées et d’exclusion. Nous refusons la logique de bouc-émissaire selon laquelle l’exclusion des soins des plus précaires permettraient de résoudre les dysfonctionnements et insuffisances de notre système de santé. Nous nous engageons à protéger la santé de toutes les personnes qui le nécessitent, sans distinction, et à ne jamais renoncer à notre serment et à notre éthique.

6500 signataires au 19 juillet 2024

Premiers signataires :

Jean-François CORTY, médecin, président de Médecins du Monde
Julie CHASTANG, médecin généraliste, MCU à Paris Sorbonne Université
Corinne JAC, aide-soignante, Paris
Nicolas VIGNIER, médecin infectiologue
Isabelle DEFOURNY, médecin, présidente de MSF France
Rémi SALOMON, pédiatre hôpital Necker Enfants malades, APHP
Hada SOUMARE, infirmière, Saint-Denis
Arnaud VEISSE, médecin, directeur général du Comede
Anne-Laure FERAL-PIERSSENS, urgentiste, SAMU 93 - SMUR - Urgences, HUPSSD, Bobigny
Olivier MILLERON, cardiologue hospitalier
Catherine AUMOND, sage-femme, Secrétaire Générale de AIDES
Rémi LAPORTE, pédiatre infectiologue, coordination des PASS en PACA
Yasmina KETTAL, infirmière, centre hospitalier de Saint-Denis
Kendrys LEGENTY, fondateur de La fabrique des soignants
Sophie NAJAR, sage-femme, Marseille
Bruno RIOU, doyen faculté de santé
Laure DUCHET, infirmière de formation, cadre de santé
Matthieu LAFAURIE, médecin dans un hôpital public
Nathalie DE CASTRO, infectiologue, Paris
Frédéric VILLEBRUN, médecin généraliste et directeur de centre municipal desanté
Cécile NEFFATI, psychologue FPH psychiatrice adulte Draguignan
Antoine PELISSOLO, psychiatre GHU Henri Mondor
Chantal PRAT, médecin généraliste
André GRIMALDI, professeur émérite de médecine CHU Pitié Salpêtrière
Agnès MARCUZZI, infirmière puéricultrice en PASS, Marseille
François BOURDILLON, médecin de santé publique, Paris
Diana GALINDO PINEDA, médecin généraliste, membre de MSF
Pierre SUESSER, pédiatre, ex-médecin de PMI
Mady DENANTES, médecin généraliste

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    C’est évident, c’est un pogrom. Le mot va être repris partout. Récupération, instrumentalisation, surenchère délirante. Il faudra plusieurs jours pour qu’un peu d’information et qu’un peu de réflexion parviennent à montrer un peu de vérité. Trop tard bien sûr, on connaît : le mensonge monte par l’ascenseur, la vérité prend l’escalier.

    C’est le leader d’extrême droite Geert Wilders qui a dégainé le premier en lâchant à chaud le mot POGROM. C’est, huit jours plus tard, Femke Halsema, la maire d’Amsterdam, qui regrette publiquement d’avoir utilisé ce mot-là et qui dénonce l’opération de « propagande » de la part du gouvernement Nétanyahou.

    Et ça, Dillah, ça l’étonne.

  • Mandat d’arrêt contre Benyamin Nétanyahou, Yoav Gallant et le chef du Hamas pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité DREYFUS, C’EST MOI ! Nétanyahou encore victime d’antisémitisme… Accès libre

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    La Cour pénale internationale (CPI) a émis ce 21 novembre 2024 un mandat d’arrêt contre le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité ainsi que contre l’ex-ministre de la défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deïf.

  • On a trouvé le contraire exact de Donald Trump ! Lucie Castets, pas seulement le tube de l’été ? Accès libre

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    Comme par magie, elle est sortie du chapeau de la gauche le 23 juillet 2024. La voix des dieux de gauche est sortie des nuages : « petite Lucie, tu vas faire première ministre ! ». « Quoi ? Moi ? Qui n’ai aucun mandat, qui ne demande rien, qui ne connais guère la jungle politicienne ? »

    La voilà poussée en pleine lumière et, miracle incroyable, toutes les gauches sont d’accord pour l’installer à Matignon. Après Léon Blum et François Mitterrand, la gauche unie s’appelle Lucie Castets. On l’acclame, on lui joue Lucy in the Sky, oui mais c’est qui ? Énarque, économiste, militante des services publics, ouverte au compromis et toutes gauches compatible. Dans les rédactions, on est partagé, doit-on écrire haut fonctionnaire ou haute fonctionnaire ? Vite fait la voilà médiatisée, la voilà peopolisée, la voilà dézinguée : Lucie et son rouge à lèvres, ce sera juste le tube de l’été, et basta. Matignon, c’était pour de rire, pour le carrosse c’est retour citrouille. Oui mais dans Castets, il y a castagne, la gauche ne l’a pas lâchée et pour la suite elle est très décidée. Mais décidée à quoi ? Dialogue avec Laurence De Cock.

  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire Mahmoud Darwich : « Sur cette terre » Accès libre

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    Il est bien sûr l’un des plus grands poètes palestiniens, mais aussi sans doute le poète de langue arabe le plus lu dans le monde, dont la renommée est toujours internationale, quinze ans après sa disparition.

    Riche de dizaines de publications en vers mais aussi en prose, son œuvre a été traduite dans le monde entier. C’est l’ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNESCO, Elias Sanbar, qui l’a traduit en français. Si on ne mesure pas forcément en France toute l’importance de Mahmoud Darwich, c’est que les Français n’accordent plus à la poésie la place qu’elle occupe toujours dans le monde arabe, et singulièrement Pour les Palestiniens. Comme l’explique Elias Sanbar, « dans la culture palestinienne, dans la mesure où c’est un peuple qui est privé de ses lieux, il peut habiter le poème. C’est pour cela que par exemple quand l’exil commence en 1948, les gens transportent avec eux des poèmes, et pas des romans ».

Une sélection :

La lettre hebdo de Daniel Mermet La résistance d’un prof israélien accusé de trahison Accès libreLire

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On tue Nasrallah, on oublie Gaza, on danse à Tel Aviv, Nétanyahou exulte, BHL est de retour. Joe Biden pleure les enfants morts et fait l’indigné tout en livrant ses bombes à Bibi. Bonne nouvelle aussi pour le RN et Marine Le Pen, ses amis d’extrême droite remportent les législatives en Autriche. Le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche ) – qui soutient Israël – est un parti franchement nazi. Son leader Herbert Kickl veut devenir le VOLKSKANZLER, le « chancelier du peuple », titre emprunté à un autre autrichien, Adolf Hitler.

Hommage à Catherine Ribeiro (1941-2024) Catherine Ribeiro en concert aux Bouffes du Nord Accès libreVoir

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En 1995, la chanteuse Catherine Ribeiro créait au théâtre des Bouffes du Nord le spectacle « Vivre libre ». Elle y chantait ses propres chansons mais aussi celles d’Aragon, de Barbara, Brel, Ferrat, Ferré, Lluís Llach, Colette Magny, Gérard Manset, Danielle Messia, Anne Sylvestre et même, si vous allez jusqu’à la fin, une surprise à réécouter alors que nous célébrons le 80e anniversaire de la libération de Paris. En hommage, nous vous proposons de découvrir ce concert :

L’historien Gérard Noiriel publie PRÉFÉRENCE NATIONALE (Gallimard,3.90Euros) (Vidéo et podcast | durée : 51’23) Préférence nationale : cette vieille recette facho, un sujet urgent AbonnésVoir

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« Il y a toujours un groupe qui symbolise le rejet en fonction de la conjoncture du moment », dit l’historien Gérard Noiriel. Il est urgent de démonter le système de cet apartheid dont les électeurs du RN sont souvent eux-mêmes les premières victimes.