Compte de résultat 2017

Là-bas si j’y suis vous rend des comptes

Le

Chaque année, LÀ-BAS publie ses comptes. Voici nos chiffres pour l’année 2017.

Chers amis, chers AMG,

C’est vrai, les grands annonceurs nous harcèlent, Macron nous supplie d’accepter ses grasses subventions, Drahi, Lagardère et Niel nous tendent des liasses de milliards, Bernard Arnault laisse des messages en pleine nuit : « Daniel, s’il te plaît, réponds-moi. » Mais nous résistons ! Pas de compromis, pas de ce pain-là ! Résistance !

Mais une question se pose, où trouvez-vous la force de tenir, quel est votre secret ?
Notre réponse : nos abonnés !

Les 20 000 AMG (Abonnés Modestes et Géniaux) qui, pour seulement CINQ petits euros chaque mois (ou 60 malheureux euros par an) font exister LÀ-BAS. Par amitié, par fidélité, bien sûr, mais d’abord par engagement, pour faire exister et soutenir un vrai contre-pouvoir médiatique et lutter contre la résignation ambiante.

Rappelons-le, notre but n’est pas de monter notre petite entreprise pour redresser l’opinion dans l’autre sens. S’indigner ne suffit plus, dire non ne suffit plus, il faut sortir du cadre imposé. Sans négliger les luttes du présent, il faut préparer la grande évasion, la belle ! Pour ça, il faut des armes, il faut livrer la guerre des idées, il faut une information qui entraîne la réflexion qui entraîne l’action. Tout dépend de chacun. Les empires ont appris à leurs dépens que des petits groupes bien déterminés pouvaient les faire périr. Un moustique qui pique le nez du conducteur peut faire balancer un car de CRS dans le ravin. Et tout ça pour cinq petits euros par mois ! Prenez parti, n’hésitez plus, abonnez-vous !

Daniel Mermet

LÀ-BAS EN CHIFFRES

Sans publicité, sans subventions, sans actionnaires, sans marchands de béton ou de canon, LÀ-BAS SI J’Y SUIS a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 1 060 000 euros (uniquement dû à la vente des abonnements), pour un résultat net après impôt de 86 000 euros. De quoi engager de nouveaux investissements matériels et poursuivre le développement du site.

LÀ-BAS peut compter sur le soutien de 20 000 Abonnés Modestes et Géniaux pour se développer en toute indépendance. Un tiers des abonnements souscrits en 2017 étaient des abonnements solidaires ; 500 abonnements cadeaux ont été offerts et 2 000 personnes ont été parrainées.

Certains abonnés distraits par les fêtes de fin d’année se sont réabonnés tardivement. Heureusement, de plus en plus d’AMG choisissent l’abonnement par prélèvement mensuel automatique. En optant pour l’abonnement mensuel, ils assurent à l’association la stabilité financière qui lui permet de renforcer et pérenniser l’équipe (qui aujourd’hui représente 13 équivalents temps plein).

Au cours de l’année, LÀ-BAS a produit une cinquantaine de grands reportages, quatre-vingts entretiens et débats, plus de cent chroniques, une douzaine d’émissions spéciales enregistrées en public et en musique, avec un beau succès d’audience. Grâce aux AMG, certains articles sont accessibles gratuitement sur le site.

En moyenne, le site a attiré 1 million de visiteurs par mois et le nombre de téléchargements a progressé de 15 % (100 000 téléchargements/mois). Aujourd’hui, un quart des AMG écoutent régulièrement les émissions en podcast.

Chiffre d’affaires
Abonnements 1 056 000 €
Dons (J’aime l’info)  4 000 €
TOTAL 1 060 000 €
Dépenses
Salaires et cotisations 690 000 €
Frais de fonctionnement 170 000 €
Opérations extérieures 25 000 €
Développement du site 20 000 €
Amortissements, provisions 35 000 €
Impôts et taxes 34 000 €
TOTAL 974 000 €
Résultat d’exploitation86 000 €
L’abonnement, c’est maintenant

Les abonnements sont notre seule et unique ressource. Comme vous le voyez, ça marche, mais nous pouvons faire beaucoup mieux avec vous. Participez au développement de LÀ-BAS, par vos abonnements, par vos dons, en offrant des abonnements, en faisant connaître LÀ-BAS, en faisant circuler l’info sur vos réseaux, en utilisant nos vidéos pour alimenter vos débats dans les repaires de LÀ-BAS.

HISTORIQUE  

Là-bas si j’y suis a démarré il y a bientôt trente ans sur France Inter. Avec des centaines de reportages à travers le monde et plus de cinq mille émissions, ceux qui ont fait LÀ-BAS ont toujours été précurseurs sur la forme et sur le fond avec un grand succès populaire.

LÀ-BAS a reçu de nombreux prix, prix Ondas, prix de l’Audiovisuel Public, prix Goretta, prix du reportage de la SCAM. Daniel Mermet a reçu le prix spécial de la SCAM pour l’ensemble de son œuvre. Nous ne croyons pas au journalisme neutre qui neutralise, ni aux postures « rebelles » qui dissimulent une soumission à l’ordre établi. Nos engagements ont toujours été le résultat de nos reportages et d’un travail journalistique respectueux des faits. Plus qu’une émission, Là-bas si j’y suis s’est développée en spectacle de théâtre, en films documentaires, en livres (Carnets de routes, Nos années Pierrot), en sujet d’étude universitaire ou en spectacle chorégraphique (Ondes de choc). Qu’ils soient devenus député, producteurs, grands reporters ou même directeur des programmes de France Inter, la réussite des collaborateurs de Là-bas n’est pas notre moindre fierté et montre que l’engagement n’est pas un frein, mais bien au contraire, une expérience toujours efficace.

Nous avons toujours été plus près de jetables que des notables, plus près des routiers que des rentiers. Après bien des croche-pieds et des pressions, en juin 2014, la collaboratrice de Philippe Val a été chargée de supprimer cette « anomalie ». Mais aussitôt nous avons été soutenus par une énorme vague de soutien. Confrères, syndicats, auditeurs, pour tous il s’agissait bien là d’une atteinte au pluralisme des médias. Il fallait faire taire ces voix dissidentes. Pour Christiane Taubira, alors ministre de la Justice, c’était « une pensée mutilée ». Voilà ce qui nous a poussés de la trappe à la toile.

Après trois années de procédure, le jugement d’appel rendu le mardi 7 novembre 2017 à Paris a confirmé que Daniel Mermet a fait l’objet en 2014 d’un « licenciement sans cause réelle et sérieuse », et a triplé les indemnités dues par Radio France. « Radio France s’est sciemment placée dans l’illégalité pendant près de 40 ans en ayant recours à des contrats à durée déterminée "verbaux" pendant 25 ans, puis écrits sans définition du motif », a souligné Me Jean-Yves Halimi. Cette condamnation est importante. À Radio France, beaucoup de ceux qui font l’antenne continuent de travailler dans ces conditions précaires. C’est une forme efficace de censure car la précarité mène à la docilité. Or la docilité est contraire à la nécessité d’informer, d’éduquer et d’imaginer.

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