Là-bas à 15 heures, un an après

Le

Un échec pour la direction d’Inter.

Chers amis !
Chers AMG !

De toutes parts, des messages inquiets nous parviennent pour l’avenir de Là-bas. Beaucoup nous voient déjà correspondants permanents aux îles Kerguelen ou cireurs de souliers à Davos. Mais non, chers AMG, n’ayez pas peur ! Vous êtes victimes de la désinformation socialo-gauchiste, ayez confiance ! Notre nouveau président est là au contraire pour nous soutenir, il l’a dit et vous le savez, il n’a qu’une parole « Il y a une tradition qui est celle de la caricature et de la critique. Je ne suis pas prêt à transiger avec cette tradition (…) Je tiens à apporter clairement mon soutien à qui, à sa façon, exprime une vieille tradition française : celle de la satire, de la dérision et de l’insubordination ».

On ne peut pas être plus clair et plus encourageant !

Voilà donc bien en tout cas la manipulation socialiste dont il est temps de se libérer.

Et pourtant quelques mauvais perdants revanchards s’entêtent à fustiger l’emprise du nouveau pouvoir sur les médias, la connivence avec les patrons des grands groupes de presse comme des chaînes publiques. Tout cela est risible et relève de la théorie du complot. Tout comme en juin 2006, il y a juste un an, lorsque Là-bas fut déplacé à 15 heures, ce fut un concert de protestations. L’émission allait perdre la moitié de ses auditeurs et ce n’était pas innocent, Là-bas n’étant pas une émission innocente, surtout au seuil d’une année électorale cruciale. On ne manqua pas de dénoncer un président de Radio France, nommé par un CSA entièrement UMP, ami intime d’Alain Juppé et qui affichait sans complexe ses opinions libérales et anti altermondialistes.

Toutes ces calomnies étaient infondées bien sûr. Déplacer Là-bas de 17 heures à 15 heures n’obéissait à aucun autre but que de remonter l’audience de France Inter. C’est ce qu’affirmait la nouvelle direction de France Inter, offensée qu’on pu la soupçonner d’avoir pour mission de marginaliser là-bas et de virer l’excellent Alain Rey, coupable d’avoir à l’antenne, soutenu un « commando » d’intermittents qui s’était invité en direct dans le studio du 7/9.

À 17 heures, Là-bas avait acquis une très bonne audience de plus de 500 000 auditeurs, une réussite de popularité reconnue par tous pour la qualité, le ton libre, engagé et inventif devenu une référence dans le paysage médiatique et un exemple réussi de la « différence » que le service publique peut faire entendre avec succès dans le paysage médiatique.

Déplacer l’émission à 15 heures, c’était réduire cette audience de moitié. À 15 heures traditionnellement en effet, quelle que soit la radio, l’audience est nettement moins élevée.
Et c’est ce qui s’est produit. Là-bas si j’y suis a perdu la moitié de ses auditeurs [1].

Certes rétorquait la direction, mais nous allons programmer une nouvelle émission qui fera bien mieux que Là-bas. Or c’est l’inverse qui s’est produit. Au total en 6 mois, 300 000 auditeurs ont quitté la tranche 16 /18 heures ! Une tranche horaire qui a été reconnue comme le « moment noire de la journée » lors de la dernière présentation des chiffres d’audience par la direction de Radio France elle –même . Un échec indiscutable et qui sur le total de l’audience de France Inter a eu pour effet d’annuler l’augmentation de la tranche du matin. Autrement dit le déplacement de Là-bas [2] est une erreur incontestable de programmation et qui a fait perdre de l’audience à France Inter.

Il nous a semblé normal d’en informer les auditeurs et notamment ceux qui en juin 2006 ont été plus de 200 000 à signer une pétition de soutien.

Mais nous n’en doutons pas, la direction va tirer les conclusions et « remettre les pendules à leur place » pour la rentrée de septembre 2007. Ou alors elle donnerait raison à ces infâmes calomniateurs qui n’ont cessé de l’accuser des plus noirs desseins…

Nous ne manquerons pas – même depuis les Kerguelen – de vous tenir informés…

En attendant, comme dit Sally Mara, « Tiens bon la rampe » ! 

Là-bas, le 20 mai 2007

Notes

[1Même si nous avons doublé l’audience du 15 heures

[2Ainsi d’ailleurs que Carrefour de Lodéon

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    Non pas la Grosse Pomme mais la Grosse Pastèque. C’est Caroline Fourest qui vous le dit. Vous devinez pourquoi ? Rouge, vert, blanc et noir, la pastèque c’est les couleurs du drapeau palestinien, les couleurs d’une lutte que soutient le nouveau maire, le premier maire musulman de la plus grande ville des États-Unis.

    Vous avez compris, le rrrrrHamas a gagné New York. Caroline vous aura prévenu contre ce maire proche des Frères musulmans qui l’ont évidemment grassement financé.

    Pas le début de la moindre preuve mais Caroline Fourest sait toujours de quoi elle parle.

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    C’est ce qui vient d’arriver avec la taxe Zucman. Selon toutes les enquêtes, plus de 80 % de l’opinion s’est déclarée favorable à l’instauration d’un impôt plancher de 2 % sur les très hauts patrimoines qui échappent à l’impôt sur le revenu, soit 1 800 personnes disposant de plus de 100 millions d’euros.

    C’est l’idée que défend inlassablement l’économiste Gabriel Zucman depuis des mois. Rien de révolutionnaire, rien d’anticapitaliste, une simple affaire de justice et d’égalité. Pourtant, malgré le consensus populaire, une majorité de droite et d’extrême droite a rejeté ce projet de loi.

    De même, la plupart des médias se sont déchaînés pour défendre ces quelques super-privilégiés comme le bon chien de garde défend son maître.

    Et alors ? Le peuple a pris la rue en réclamant l’abolition des privilèges ? En promenant quelques têtes de milliardaires au bout d’une pique ?

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    Trump mange sa casquette. Un an jour pour jour après son élection, Zohran Mamdani, son contraire exact, est élu à la mairie de New York.

    34 ans, démocrate tendance Bernie Sanders qui le soutient à fond, il est le premier maire musulman de la plus grande ville des États-Unis. Un retournement inattendu et le début d’une nouvelle vague de résistance à la fois contre Trump et vis-à-vis d’un Parti démocrate sclérosé.

    Furieux, Trump a menacé de sauver sa ville des mains de ce « communiste cinglé » en avertissant que « toute personne juive qui vote pour Zohran Mamdani (…) est une personne stupide !!! » . On comprend que Trump va être un adversaire de taille, il a déjà menacé de couper les fonds fédéraux de la ville.

    Soutien de la cause palestinienne, Zohran Mamdani a déclaré : « en tant que maire, je ferais arrêter Nétanyahou s’il venait à New York. C’est une ville où nos valeurs sont conformes au droit international. »

    En attendant, aujourd’hui ,Trump mange sa casquette et nos fachos bouffent leurs chapeaux.

  • Élection à la mairie de New-York. ZOHRAN MAMDANI peut-il l’emporter ? TOUT SAUF LE COCO ! Trump furieux contre Mamdani en tête pour la mairie de New York Accès libre

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    TAXONS LES RICHES ! GELONS LES LOYERS ! LIBÉRONS LA PALESTINE !

    Où peut-on gagner avec des slogans pareils ? À NEW YORK ! La capitale économique et financière du monde vote pour son maire. ZOHRAN MAMDANI est en tête avec un programme franchement anti-Trump et même plus à gauche que le Parti démocrate.

    Jeune, charismatique, socialiste, pro-palestinien, musulman, il a gagné l’opinion en promettant de geler les loyers, de rendre les crèches et les bus gratuits, de créer des épiceries municipales à prix réduit… tout ça étant financé par une augmentation des impôts.

    Largement en tête dans les sondages, il est rattrapé par l’ancien gouverneur démocrate, le « sulfureux » Andrew Cuomo soutenu par Trump qui menace les New-Yorkais des pires punitions s’ils votent mal.

    La Trump Tower transformée en logements sociaux ?

  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire « 11’30 contre les lois racistes » Abonnés

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    En mars 1997, Jacques Chirac n’a pas encore dissout l’Assemblée nationale. Alain Juppé, « le meilleur d’entre nous » (l’expression est de Jacques Chirac), est son premier ministre et Jean-Louis Debré son ministre de l’Intérieur. Le fils de Michel Debré veut, dans la droite ligne de ses prédécesseurs, encadrer les « conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France », en créant notamment un ficher des personnes hébergeant des sans-papiers en France. Ces dispositions vont susciter un vaste mouvement d’opposition de la part du monde culturel et artistique, parmi lequel ces 11’30 contre les lois racistes qui réunissent dix-neuf grands noms du rap français. Olivier Besancenot vous raconte les dessous de ce morceau devenu culte.

  • Trump nous chie dessus Force de la farce, farce de la force Accès libre

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    Inonder la zone de merde. Flood the zone with shit. Vous n’avez pas pu échapper à la vidéo de Trump suite à la manif « NO KINGS ». Même Sarkozy dans sa prison s’en est régalé et prévoit de s’en inspirer dès sa sortie contre toutes ces racailles.

    Contre ces sept millions d’opposants « no kings » qu’il qualifie de « loosers », Trump applique à la lettre le principe de Steve Bannon, son illustre conseiller, ami de Marine Le Pen et gourou du nouveau fascisme : « chaque jour, nous devons leur balancer trois choses. Ils en mordront une et nous pourrons faire nos affaires. Bang, bang, bang, ils ne s’en remettront jamais. »

    C’est la technique de l’hippopotame.

    Saturer l’espace médiatique planétaire jour et nuit, choquer, émouvoir, influencer. Avec l’informatique, et maintenant l’IA, jamais la propagande n’a été aussi puissante et insidieuse dans l’histoire humaine. Rien que pour la France, avec plus de 500 000 citations dans les médias français pendant les six premiers mois de 2025, Donald Trump est deux fois plus cité que le président français Emmanuel Macron.

Une sélection :

Manifestation à Paris le 17 décembre 1995 Accès libreÉcouter

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Manifestation à Paris le 17 décembre 1995. Les raisons du très fort mécontentement. ambiances de manifestations et interviews de manifestants. Les nombreux slogans. La renaissance de la solidarité. L’espoir.À 21’35 la présence d’Act Up, la lutte contre le sida.À 29’ des manifestants anglais, l’internationale en anglais. Les conséquences de la libérale.À 33’50 le mouvement des chômeursÀ 49’ l’internationale à l’harmonica. Toute l’émission est sur fond d’ambiance de la manifestation du samedi 17 décembre 1995.

Réaction d’Edgar Morin aux grèves Accès libreÉcouter

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Réaction d’Edgar Morin aux grèves. Analyse de la situation économique et sociale. Reportage sur le bateau mouche. Des passagers, le commandant de bord, ancien chômeur. La grève amène un changement de comportement, l’expérience de la fraternité et de la citoyenneté. Le repli de l’identité républicaine. La crise du futur. Le repli sur le passé face à la mondialisation. Reportage dans la rue. Un passant utilisant un podomètre. Témoignage d’un boucher dont les ventes ont augmenté.Son avis négatif sur la grève. A la sortie de Fauchon, interview d’un américain.À 21’ Gare St Lazare, interviews de cheminots.À 23’20 interviews d’ un SDFÀ 24’ Le coiffeur Joffo dans la gare St Lazare qui se sent spolié.À 28’ Comment le Front National pourrait utiliser cette grève. La politique est dominée par l’économie. La référence à mai 68.À 42’45 réaction d’un étudiant à la grève.À 45’10 interview d’un camioneur.

LÀ-BAS HEBDO n°27 Une semaine après LE COÛT DU COUP DE L’ÉMOTION émission spéciale AbonnésVoir

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Patrick a perdu sa fille. Valérie sera handicapée à vie. D’habitude c’est Ankara, Madrid ou Beyrouth, cette fois c’est pas là-bas, c’est ici, c’est notre quartier, c’est les nôtres. La peur trainera encore longtemps dans les nerfs de la ville. Nous voulons de la sécurité d’abord, rien de plus légitime, mais l’état de choc nous rend vulnérables et donc malléables et tout le danger est là. Cette (…)