Vos commentaires modestes et géniaux

Gilets jaunes : les abonnés déroutés !

Le

Le mouvement des gilets jaunes déroute les AMG. Certains, enthousiastes, estiment que les revendications sont légitimes, et saluent « ce formidable élan social », initié « par des gens qu’on entend jamais, qui gagnent des salaires de misères ». D’autres y voient « des bouffeurs de syndicats », des fachos, des beaufs, « des mecs qui n’ont jamais fait une manif de leur vie », et regrettent que cette colère tourne au « poujadisme ». Une querelle qui illustre parfaitement les hésitations de la gauche sur les gilets jaunes. Florilège :

par Léone Micouleau
Je viens d’écouter votre reportage, c’est comme si on y était. Enfin une vrai approche de ce qui s’est réellement passé, loin des commentaires "radios’" et "télés"de nos chers "médias dominants". Merci, cela remet un peu les choses à leur vraie place. Nous n’en pouvons plus de leurs mensonges. À suivre l’évolution de ce mouvement ô combien important. Merci à Dillah Teibi.


par GH
Vu de Paris, cela vous parait peut-être bien sympathique, chez moi ce sont des mecs qui n’ont jamais fait une manif de leur vie, même pas pour soutenir leurs camarades licenciés, qu’ on entend le plus sur les rond-points.
Compréhensible au début, ça tourne trop au poujadisme, car celles et ceux qui souffrent vraiment sont en train de se faire bouffer par des grandes gueules qui ne pensent qu’à leur bagnole.

par Chantal Cambronne
Tout à l’heure, en sortant de l’hôpital d’Oléron Sainte-Marie, j’ai abordé un groupe de gilets jaunes, arrêtant les automobilistes et échangeant avec eux, calmement, posément. Ils étaient près du grand Leclerc. Cela a déjà été dit cent fois, mais cela m’a frappée en direct : c’était vraiment la France profonde qui était là, celle qu"on ne voit jamais à la télé, qu’on n’écoute pas, qui gagne des salaires de misère. J’ai réalisé aussi à quel point tant de gens travaillent très loin de chez eux (39 km, 60 km… c’est fou) Et je me suis souvenue de ma mère qui avait une heure et demie de transport tous les jours, à l’aller et au retour, pour aller travailler. Elle avait deux bus à prendre (région parisienne) et restait parfois presque tout le trajet debout…Pour elle, c’était cela le plus dur, être si longtemps hors de chez elle. Aujourd’hui je suis parmi les chanceux mais je me sens très solidaire.


par Erwin
Ouais, allons gueuler pour avoir plus de sousous pour payer la bagnole et continuer de foncer droit dans le mur où va ce monde de merde.
...
Et il faudrait être enthousiasmé par cet "élan" ? C’est tout ce qui nous reste ? Vraiment ?
À vomir.

par Emile Piquard
Quels témoignages ! Merci Dillah ! J’ai passé deux jours sur Lannemezan (65) en gilet jaune, moi le prof de philo au milieux des aides soignantes, retraité(es), routiers, petits patrons, smicard et rmistes, tous ces gens qui sortent de chez eux pour gueuler généralement pour la première fois, indifféremment abstentionnistes, électeurs récents de Macron, Le Pen, Mélenchon, Poutou... Le mot "politique" déclenche des réactions électriques dans ce contexte, et quasi personne ne veut en entendre parler. Mais quelle énergie, et souvent quelle détermination ! Tout ce monde qui relève la tête. C’est beau ! Pourvu qu’ils poussent le plus loin possible ! Il faut essayer quelque chose et malgré l’incertitude quant à la direction choisie, l’impulsion digne. Je préfère en être pour peser de ma petite contribution personnelle à donner une orientation à ce formidable élan social ! Quand la messe sera dite et que ce mouvement aura pris une consistance idéologique plus précise, si cela ce produit, je pourrais rester ou partir. Et il ne me choque pas d’être dans un combat avec quelqu’un qui sera peut-être mon adversaire, voire mon ennemi, dans d’autres circonstances...


par FIRMIN
Les gilets jaunes sont bien gentils à tous les sens de du termes. C’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnait. Le futur pouvoir fasciste qu’ils vont aider à se mettre en place leur sera-t-il reconnaissant ? Ou bien vont-ils finir dans la broyeuse à poussins ? 
À suivre...

par Grégory Garcia
"Qu’ils viennent me chercher" qu’il disait, hein ?...
J’ai le sentiment qu’il existe chez "les gilets jaunes" une majorité d’abstentionniste à cause du sentiment d’abandon total exprimé. Mais "les gilets jaunes", seuls, ne suffiront pas. Il faudrait établir une jonction avec les prochaines "réformes" (retraite, chômage...). Ainsi, la mobilisation sociale pourrait bien être la plus importante depuis bien longtemps. Les "perdants" (comme moi et vous) des mobilisations contre la loi El Khomri pourraient prendre leur revanche avec les retraités, les chômeurs et d’autres. Et puis, dans ce mouvement, inutile d’opposer bêtement une "France rurale" à une "France urbaine", les "ploucs" aux métropolitains. Ce discours est tout bénef a l’extrême droite. Les pauvres le sont sans distinction de lieux, de zones géographiques. C’est donc bien un conflit de classes dont il s’agit.
Il faut absolument arrêter Macron dans ses choix idéologiques au service du Medef, de la finance, de l’actionnariat contre le salariat. Il est le marche pied de le Pen, le fossoyeur de la Sécu, le rêve de Denis Kessler, l’ennemi du salariat. Il faut un second mai 68, sinon on est foutu. Et celui là, il faudra le gagner.


par Michèle Mialane
Je suis une vieille germaniste et tout ça m’inquiète un peu. Un couple à plus de 5000 euros de retraite et qui regrette Fillon ? merde, son programme était pire que celui de Macron. Des bouffeurs de syndicats ? merde, je n’étais plus syndiquée depuis l’âge de 40 ans, minoritaire du SNES passée au SGEN que je fus, écoeurée par l’absence de démocratie dans les syndicats. Mais j’ai fait les manifs contre la "loi Travail", à 70 ans. Être à découvert le 5 du mois avec 3400 euros ? Quatre gosses, d’accord, mais ces familles-là sont aidées. Moi j’avais moins, j’étais seule avec deux gosses, je donnais un mois d’impôt sur le revenu. Je plains les chômeurs, les smicards, les ruraux enclavés, les banlieusards délaissés. Mais pourquoi regardent-ils TF1 et France 2 sur leurs écrans géants ? Presque personne ne pense plus dans ce pays. Nous nous sommes laissé bouffer par la société de consommation.

par tonia
Tous ces commentaires sont bien tristes ! 
Extra-terrestres ? Paumés ? Casés ? Désabusés ? 
C’est facile de juger assis dans son poltron !
Moi je suis émerveillée par cette simplicité déterminée …
Les gens (comme dit Mélenchon) ont-ils enfin faim ?


par Seb
Bonjour à vous. 
Je pense que ce mouvement des gilets jaunes est très hétérogène d’une région à l’autre, certains ayant des revendications justifiées, car étant dans une situation financière compliquée, d’autres ne pensant qu’au réservoir de leurs grosses voitures !!! C’est donc compliqué de se mettre dans un mouvement qui part un peu dans tous les sens.
Dans mon coin, le gars qui a "organisé" le 17 novembre, je peux difficilement le suivre car en regardant un peu son compte Facebook, il méprisait la grève de la SNCF du printemps, nous accusant de prendre en otage les usagers, je suis cheminot et j’ai participé à toute la grève cela a donc du mal à passer !! et il dénigre les syndicalistes demandant de les siffler si ils viennent sur les sites de blocages. Donc comprenant malgré tout le mouvement, beaucoup de choses me gênent, comme l’injonction de montrer son gilet pour passer sur certains sites bloqués, ainsi que les insultes des gens passant (ma fille allant au boulot ce week-end).
Je pense aussi que les médias jouent un rôle de miroir déformant mais comme dans tout mouvement attention au retour de bâton.Car je me suis fait une réflexion, si dans nos premières manifs du printemps,contre la reforme ferroviaire,le bilan à la fin de la journée avait été d’un mort et de 300 blessés, je me demande quel traitement médiatique nous aurait été réservé en tant que cheminot "privilégié".

par Bernard Griffon
Le peuple est beau lorsqu’il se lève, le verbe haut, revêtu de ses oripeaux auquel la colère donne une image de héros. Foin des comptes d’apothicaires recensant les nombres de manifestants, évaluant quels revenus permettraient selon les uns et ne permettent pas selon les autres de ne pas "crever de faim". Oui la télé et autres médias crapuleux ont cherché à tuer avec un certain succès l’intelligence et la curiosité chez le citoyen. Oui ce sont des gueux tantôt admirables et aussitôt déplorables puisque même armés des meilleures intentions ils n’en sentiront pas moins le fumier ou le gasoil au choix selon l’époque. Mais ces colères populaires, pour nous qui sommes des lutteurs éclairés du combat légitime, écoutons les et ne les méprisons pas.


par lulu
Je comprends tout à fait la colère exprimée. J’habite dans le rural et je fais 120 km par jour (A/R) pour aller bosser. Quand je me suis installée à la campagne en 2007, il y avait un train. Je faisais tout mon trajet en train. La ligne a été supprimée en 2016. Maintenant je fais 25 km en voiture pour prendre une autre ligne de train....qui va bientôt être supprimée elle aussi !!! 
Dans les AG des associations de défense du train on est 20 personnes !!!! 50 dans les manifs !! Beaucoup de monde s’en moquent... Ils sont où les gilets jaunes ?
Le droit du travail, la réforme ferroviaire, les hôpitaux, les retraites, ils étaient où les gilets jaunes ?
Il serait temps de se réveiller ! Ben oui Messieurs, Mesdames ! Le réveil est douloureux...

par Grégory Garcia
Lénine en 196 : « La révolution socialiste en Europe ne peut pas être autre chose que l’explosion de la lutte de masse des opprimés et mécontents de toute espèce. Des éléments de la petite bourgeoisie et des ouvriers arriérés y participeront inévitablement - sans cette participation, la lutte de masse n’est pas possible, aucune révolution n’est possible - et, tout aussi inévitablement, ils apporteront au mouvement leurs préjugés, leurs fantaisies réactionnaires, leurs faiblesses et leurs erreurs. Mais, objectivement, ils s’attaqueront au capital, et l’avant-garde consciente de la révolution, le prolétariat avancé, qui exprimera cette vérité objective d’une lutte de masse disparate, discordante, bigarrée, à première vue sans unité, pourra l’unir et l’orienter, conquérir le pouvoir, s’emparer des banques, exproprier les trusts haïs de tous (bien que pour des raisons différentes !) et réaliser d’autres mesures dictatoriales dont l’ensemble aura pour résultat le renversement de la bourgeoisie et la victoire du socialisme, laquelle ne "s’épurera" pas d’emblée, tant s’en faut, des scories petites-bourgeoises. »

par Lamola
Il me semble déjà bien difficile de mettre tout le monde d’accord sur un site comme Là Bas... alors, sur l’ensemble de la société ?

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  • Lettre hebdo : « il n’y a que deux sexes, masculin et féminin » Le cauchemar de Monsieur Trump Accès libre

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    Un homme qui donne le sein à son enfant ou bien une mère pourvue d’une barbe opulente ? Voilà des questions interdites et des images prohibées. Le président des États-Unis d’Amérique, Donald Trump, a été formel dans les premiers mots de son discours d’investiture : « à partir d’aujourd’hui, la politique officielle du gouvernement des États-Unis sera qu’il n’y a que deux sexes, masculin et féminin ». Ah ? Mais la femme à barbe, on la met où ? Celles et ceux qui n’entrent pas dans les cases, on en fait quoi ? On les élimine comment ?

  • « Vive la Conf’ », épisode 05 : Mathias, éleveur de brebis à Seix Abonnés

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    Victoire pour la Confédération paysanne ! Pas en Ariège, où c’est finalement la liste du président sortant qui est reconduite, mais en Ardèche où la « Conf’ » a devancé de 41 voix l’alliance conjointe de la Fédération des syndicats d’exploitants agricoles et des Jeunes agriculteurs (FNSEA/JA) et va prendre les rênes de la chambre départementale d’agriculture.

    Petite victoire donc pour la Confédération paysanne, mais victoire amère, car la progression la plus remarquée est celle de la Coordination rurale. Ce syndicat, dont un représentant du Lot-et-Garonne avait estimé l’année dernière que « l’horreur absolue pour [eux] serait d’avoir au gouvernement Marine Tondelier », devrait conquérir une quinzaine de chambres d’agriculture selon des résultats encore provisoires. Ces résultats sont donc une forme de validation électorale de la stratégie de la Coordination rurale (CR) qui a mené beaucoup d’actions coup de poing ces dernières années pour accompagner le mouvement de colère des agriculteurs. Ces élections vont permettre à la CR de représenter le monde agricole dans quinze départements, et d’accompagner les exploitants en leur proposant des prestations.

    En attendant de voir le travail que va mener la Confédération paysanne en Ardèche, les militants ariégeois de la « Conf’ » ne baissent pas les bras : la preuve avec ce cinquième épisode de cette série d’Antoine Chao qui est allé à la ferme d’Espintz à Seix, en Ariège, à la rencontre de Mathias, éleveur de brebis.

  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 04 : Samuel Bazerque, fils d’Anne et André Abonnés

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    Jusqu’au 31 janvier, plus de deux millions de personnes du monde agricole étaient appelées à élire leurs représentants dans les Chambres d’agriculture. Une fois tous les six ans, cette élection permet de renouveler la composition des 88 chambres départementales dont l’existence remonte à 1924. Le rôle de ces établissements publics ? « Soutenir », « accompagner », « représenter » et « défendre » les agriculteurs.

    Aux dernières élections de 2019, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) avait remporté la quasi-totalité des Chambres d’agriculture. Seules les trois chambres du Lot-et-Garonne, de la Vienne et de la Haute-Vienne sont dirigées par la Coordination rurale. Ce syndicat, qui a fait de la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier sa bête noire, espère capitaliser sur le mouvement de colère qui anime le monde agricole ces dernières années pour grignoter l’hégémonie de la FNSEA.

    Troisième force syndicale du monde agricole, que peut attendre de ce scrutin la Confédération paysanne, héritière du mouvement des Paysans-travailleurs ? Pour tirer son épingle du jeu électoral, la Conf’ lorgne du côté de l’Ariège. Dans ce département pyrénéen, la Coordination rurale ne présentait aucune liste, et la FNSEA en présentait… deux. Le président sortant de la Chambre n’ayant pas reçu le soutien de son syndicat pour la nouvelle élection, il présentait une liste dissidente venue concurrencer la liste officielle. De quoi faire espérer que la Conf’ arrive en tête : résultats du scrutin attendus le 6 février. En prévision de cette perspective historique, notre grand reporter Antoine Chao a pris un train de Paris jusqu’à Bordeaux puis de Bordeaux jusqu’à Toulouse puis de Toulouse jusqu’à Saverdun pour faire le portrait de six paysans ariégeois. Quatrième épisode : Samuel Bazerque, fils d’Anne et d’André.

  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 03 : André Bazerque de la ferme du Carregaut Abonnés

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    Jusqu’au 31 janvier, plus de deux millions de personnes du monde agricole étaient appelées à élire leurs représentants dans les Chambres d’agriculture. Une fois tous les six ans, cette élection permet de renouveler la composition des 88 chambres départementales dont l’existence remonte à 1924. Le rôle de ces établissements publics ? « Soutenir », « accompagner », « représenter » et « défendre » les agriculteurs.

    Aux dernières élections de 2019, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) avait remporté la quasi-totalité des Chambres d’agriculture. Seules les trois chambres du Lot-et-Garonne, de la Vienne et de la Haute-Vienne sont dirigées par la Coordination rurale. Ce syndicat, qui a fait de la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier sa bête noire, espère capitaliser sur le mouvement de colère qui anime le monde agricole ces dernières années pour grignoter l’hégémonie de la FNSEA.

    Troisième force syndicale du monde agricole, que peut attendre de ce scrutin la Confédération paysanne, héritière du mouvement des Paysans-travailleurs ? Pour tirer son épingle du jeu électoral, la Conf’ lorgne du côté de l’Ariège. Dans ce département pyrénéen, la Coordination rurale ne présentait aucune liste, et la FNSEA en présentait… deux. Le président sortant de la Chambre n’ayant pas reçu le soutien de son syndicat pour la nouvelle élection, il présentait une liste dissidente venue concurrencer la liste officielle. De quoi faire espérer que la Conf’ arrive en tête : résultats du scrutin attendus le 6 février. En prévision de cette perspective historique, notre grand reporter Antoine Chao a pris un train de Paris jusqu’à Bordeaux puis de Bordeaux jusqu’à Toulouse puis de Toulouse jusqu’à Saverdun pour faire le portrait de six paysans ariégeois. Troisième épisode : André Bazerque de la ferme du Carregaut.

  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 02 : Sylvestre de la ferme collective de Bragat Abonnés

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    Jusqu’au 31 janvier, plus de deux millions de personnes du monde agricole étaient appelées à élire leurs représentants dans les Chambres d’agriculture. Une fois tous les six ans, cette élection permet de renouveler la composition des 88 chambres départementales dont l’existence remonte à 1924. Le rôle de ces établissements publics ? « Soutenir », « accompagner », « représenter » et « défendre » les agriculteurs.

    Aux dernières élections de 2019, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) avait remporté la quasi-totalité des Chambres d’agriculture. Seules les trois chambres du Lot-et-Garonne, de la Vienne et de la Haute-Vienne sont dirigées par la Coordination rurale. Ce syndicat, qui a fait de la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier sa bête noire, espère capitaliser sur le mouvement de colère qui anime le monde agricole ces dernières années pour grignoter l’hégémonie de la FNSEA.

    Troisième force syndicale du monde agricole, que peut attendre de ce scrutin la Confédération paysanne, héritière du mouvement des Paysans-travailleurs ? Pour tirer son épingle du jeu électoral, la Conf’ lorgne du côté de l’Ariège. Dans ce département pyrénéen, la Coordination rurale ne présentait aucune liste, et la FNSEA en présentait… deux. Le président sortant de la Chambre n’ayant pas reçu le soutien de son syndicat pour la nouvelle élection, il présentait une liste dissidente venue concurrencer la liste officielle. De quoi faire espérer que la Conf’ arrive en tête : résultats du scrutin attendus le 6 février. En prévision de cette perspective historique, notre grand reporter Antoine Chao a pris un train de Paris jusqu’à Bordeaux puis de Bordeaux jusqu’à Toulouse puis de Toulouse jusqu’à Saverdun pour faire le portrait de six paysans ariégeois. Deuxième épisode : Sylvestre de la femme collective de Bragat.

  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 01 : Kévin et Agnès, éleveurs de brebis à Saverdun Accès libre

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    Jusqu’au 31 janvier, plus de deux millions de personnes du monde agricole étaient appelées à élire leurs représentants dans les Chambres d’agriculture. Une fois tous les six ans, cette élection permet de renouveler la composition des 88 chambres départementales dont l’existence remonte à 1924. Le rôle de ces établissements publics ? « Soutenir », « accompagner », « représenter » et « défendre » les agriculteurs.

  • Submersion migratoire Abonnés

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    Rhinocéros, orangs-outans, léopards et pangolins sont en voie de disparition, de même que les abeilles, les insectes et des milliers de plantes. Constat alarmant mais on oublie une espèce menacée : le Français !

    Oui, tout comme l’outarde barbue, le pluvier guignard et le traquet rieur, la Française et le Français sont en voie de disparition. Nous sommes menacés de « submersion migratoire ». Le premier ministre François Bayrou a tiré le signal d’alarme, la France est menacée de submersion migratoire. Il a bien insisté : « quiconque s’est confronté à la situation à Mayotte – et ça n’est pas le seul endroit de France – mesure que le mot de "submersion" est celui qui est le plus adapté » (Assemblée nationale, 28 janvier 2025). Oui, il insiste bien : « ça n’est pas le seul endroit de France ». Le premier ministre « centriste » d’un gouvernement français reprend et renforce le thème fondamental de l’extrême droite.

  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire Eugène Pottier : « Jean Misère » Abonnés

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    Quel est le point commun entre l’auteur de L’Internationale, l’artiste Marcel Mouloudji et la chanteuse Agnès Bihl ? Réponse : un homme nommé Jean Misère. Jean était un ancien communard, qui échappa à la répression menée par les Versaillais et finit sa vie dans la solitude et le dénuement le plus total, d’où son surnom, Jean « Misère ». Un surnom trouvé par le poète Eugène Pottier, car en fait Jean Misère n’a pas réellement existé.

  • Gérard Mordillat : « il n’y a pas d’alternative, il faut censurer le gouvernement » Abonnés

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    Alors, censureront ou censureront pas ? Le sort du gouvernement Bayrou est suspendu aux tergiversations des socialistes et du Rassemblement national qui laissent planer le doute sur leurs intentions. En attendant de voir si François Bayrou passera la fin de l’hiver à l’hôtel Matignon ou à la mairie de Pau, Gérard Mordillat n’a aucun doute, lui : « il n’y a pas d’alternative, il faut censurer le gouvernement ».

  • Olive vous souhaite une bonne année en chanson Ballade pour l’an nouvel Abonnés

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    Ça y est, c’est la nouvelle année
    Je veux que ma chronique chante
    L’alexandrin ? J’ai déjà fait
    L’octosyllabe ?… Allez, je tente !

    Pour écrire en octosyllabe
    On se plie, on prend pas la fuite,
    Y’a une règle indépassable :
    Le nombre de pieds sera huit.

    Or, deux fois quatre (ni plus ni moins),
    C’est très court si on veut tout dire
    Pour que la rime ne choit point,
    Il faut que le propos déchire.

  • Laurence De Cock reçoit la députée communiste des Hauts-de-Seine Elsa Faucillon : « pendant l’examen du budget, le RN est venu plusieurs fois au secours des macronistes » Accès libre

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    Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes. Elsa Faucillon, si. Marie-Pierre et Jean-Marie sont communistes et même syndicalistes à la CGT. C’est sur leurs genoux qu’Elsa Faucillon a chanté sa première Internationale. C’est sur leurs épaules qu’elle a fait sa première manif. C’est dans leurs bras qu’elle a visité son premier piquet de grève. Elle doit son prénom non pas à La Reine des neiges mais aux poèmes d’Aragon pour Elsa Triolet. Elle a toujours vécu, depuis qu’elle est née, dans des municipalités communistes. Il est donc guère surprenant qu’Elsa Faucillon soit devenue depuis 2017 députée communiste de Colombes, Gennevilliers et Villeneuve-la-Garenne. Georges Ibrahim Abdallah, le système carcéral, les migrants, le renouvellement du PCF : Elsa Faucillon raconte tous ses combats à Laurence De Cock dans ce nouvel épisode du podcast « Si j’aurais su ».

  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire Ana Tijoux : « Antipatriarca » Abonnés

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    Il y a dix ans, en 2014, la chanteuse franco-chilienne Ana Tijoux sortait son album Vengo. Parmi les dix-sept titres présents sur le disque, il y en a un qui a connu un grand succès en Amérique latine, c’est « Antipatriarca ». Une chanson qui résonne comme un manifeste de ce qu’on peut appeler la « troisième vague » féministe, après une première vague qui a lutté pour obtenir le droit de vote au début du XXe siècle et une deuxième vague qui s’est levée dans les années 1960 contre le système patriarcal. Olivier Besancenot revient aujourd’hui sur les combats et la musique d’Ana Tijoux.

  • UN SEUL DANS LA FOULE Des nazis ? Où ça, des nazis ? Abonnés

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    On ne peut plus rien dire, on vous traite de nazi ! Regardez cette photo : des gens qui saluent, qui remercient et qui vous envoient leur cœur. Aussitôt les wokistes crient au nazisme ! Voyez sur cette image : ils ont même entouré le seul qui ne salue pas, comme par hasard, un seul dans la foule ! Mais qui est ce type qui ne salue pas ?

    On va le découvrir. Mais d’abord il faut revenir au 9 janvier dernier, marqué par cette rencontre historique entre Elon MUSK et Alice WEIDEL, leader de l’AFD (Alternative für Deutschland), parti d’extrême droite proche des mouvements néo-nazis allemands. L’AFD est crédité de 20 % d’intentions de vote pour les législatives du 23 février et Elon MUSK, qui possède une importante usine TESLA à Berlin, est venu lui apporter son soutien avec ce message diffusé sur toute la planète : « only the AfD can save Germany » (« seul l’AfD peut sauver l’Allemagne »).

Une sélection :

La lettre hebdo de Daniel Mermet La résistance d’un prof israélien accusé de trahison Accès libreLire

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On tue Nasrallah, on oublie Gaza, on danse à Tel Aviv, Nétanyahou exulte, BHL est de retour. Joe Biden pleure les enfants morts et fait l’indigné tout en livrant ses bombes à Bibi. Bonne nouvelle aussi pour le RN et Marine Le Pen, ses amis d’extrême droite remportent les législatives en Autriche. Le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche ) – qui soutient Israël – est un parti franchement nazi. Son leader Herbert Kickl veut devenir le VOLKSKANZLER, le « chancelier du peuple », titre emprunté à un autre autrichien, Adolf Hitler.

Hommage à Catherine Ribeiro (1941-2024) Catherine Ribeiro en concert aux Bouffes du Nord Accès libreVoir

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En 1995, la chanteuse Catherine Ribeiro créait au théâtre des Bouffes du Nord le spectacle « Vivre libre ». Elle y chantait ses propres chansons mais aussi celles d’Aragon, de Barbara, Brel, Ferrat, Ferré, Lluís Llach, Colette Magny, Gérard Manset, Danielle Messia, Anne Sylvestre et même, si vous allez jusqu’à la fin, une surprise à réécouter alors que nous célébrons le 80e anniversaire de la libération de Paris. En hommage, nous vous proposons de découvrir ce concert :

L’historien Gérard Noiriel publie PRÉFÉRENCE NATIONALE (Gallimard,3.90Euros) (Vidéo et podcast | durée : 51’23) Préférence nationale : cette vieille recette facho, un sujet urgent AbonnésVoir

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« Il y a toujours un groupe qui symbolise le rejet en fonction de la conjoncture du moment », dit l’historien Gérard Noiriel. Il est urgent de démonter le système de cet apartheid dont les électeurs du RN sont souvent eux-mêmes les premières victimes.