Mathieu Colloghan
Expo peintures-Luttes #4
Le
Une expo de peintures fraîches de Mathieu Colloghan aura lieu les 9, 10, 11 et 12 octobre 2015 de 14h à 20h au 30 rue Colmet-Lépinay, à Montreuil (93).
Ceux qui ont crevé les yeux du peuple lui reprochent d’être aveugle John Milton
Mathieu Colloghan
Le
Une expo de peintures fraîches de Mathieu Colloghan aura lieu les 9, 10, 11 et 12 octobre 2015 de 14h à 20h au 30 rue Colmet-Lépinay, à Montreuil (93).
Pour recevoir gratuitement nos infos par mail.
-
Notre film du mois, c’est LE ROND POINT DE LA COLÈRE , un formidable documentaire sur les « gilets jaunes ». Du coup, Olive LAPORTE nous envoie ce clip fait avec des collègues musiciens de Poitiers, histoire de se réchauffer et de ne pas perdre la main.
-
Si ça vous étonne, c’est que vous ne connaissez pas « Browser Ballett » ! « Browser Ballett », c’est l’émission satirique de la ZDF, la deuxième chaîne de télévision publique allemande. Inconnue de ce côté-ci du Rhin, l’émission connaît depuis 2016 une grande popularité en Allemagne. Pour affronter ces temps difficiles, Là-bas si j’y suis vous a traduit quelques-uns de leurs sketches parmi les meilleurs. Comme aurait dit Coluche : « et vous trouvez ça drôle ? »
-
Cheney, c’est la star de notre prochain film HOWARD ZINN, UNE HISTOIRE POPULAIRE DES ÉTATS-UNIS, la deuxième partie. Mais avant tout, nous devons (…)
-
Elle est née il y a cinq minutes dans ce canot de migrants qui dérive vers les îles Canaries. Elle est vivante, elle est sauvée, sa mère aussi. Les secours sont arrivés quinze minutes après l’accouchement. C’est les secours en mer qui ont diffusé cette photo. Un chef-d’œuvre. Voyez le visage infini de la mère, les mains qui se tendent vers l’enfant nue, les bras qui protègent et toute cette grave grappe humaine… Tout notre monde tient dans cette image. Un infime battement de vie dans une barbarie planétaire.
-
On connaît le penchant des instituts de sondage à s’arranger avec la réalité. On se souvient tous par exemple d’élections récentes où l’écart entre les intentions chiffrées en pourcentage et la réalité finalement sortie des urnes dépassait largement la marge d’erreur ordinaire – ne prenons pas la peine de rappeler dans quel sens. Disons simplement que les instituts de sondages sont des entreprises florissantes aux mains d’une élite patronale fort bien nantie et qu’on ne voit pas bien pourquoi ils se gêneraient. Mais avant de crier au traficotage des chiffres, on peut déjà s’interroger sur la méthode. Le panel, la forme des questions, leur place dans l’actualité : les variables propices à orienter une enquête vers le résultat voulu ne manquent pas. Parmi tous ces procédés, il en est un particulièrement pernicieux : l’enquête de perception. L’outil est redoutable et mérite qu’on l’observe de près. Quelques exemples.
-
Entre l’image triomphale de De Gaulle qui descend les Champs-Élysées à pied parmi la foule et l’image de Macron qui se prend une claque et des insultes, l’histoire du bain de foule reste à écrire. Une très vieille histoire.
-
On arrête tout, on réfléchit et c’est pas triste. Il avait raison l’ami Gébé.
On est gavés de buzz, tabassés d’infos, bombardés d’images, flashés, piégés, gazés. « ON SAIT TOUT MAIS ON COMPREND RIEN ». Un gars disait ça au comptoir. Pas faux. Réfléchir est un remède contre les passions tristes qui nous bouffent comme des punaises de lit. Comprendre, faire comprendre, résister, tenir tête, pour ça, il faut du carburant.
-
Comment donner à voir la violence du séparatisme des riches si bien décrite par Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot depuis tant d’années ? En ayant un appareil photo, en étant un peu malin et en mettant le pied dans la porte si souvent fermée des lieux ultra-sélects où la crème de la crème aime se retrouver : c’est ce qu’a fait le photographe Gwenn Dubourthoumieu, qui publie avec Monique Pinçon-Charlot un livre de ses meilleures photographies. Rencontre avec la sociologue et le photographe.
-
Il est bien sûr l’un des plus grands poètes palestiniens, mais aussi sans doute le poète de langue arabe le plus lu dans le monde, dont la renommée est toujours internationale, quinze ans après sa disparition.
Riche de dizaines de publications en vers mais aussi en prose, son œuvre a été traduite dans le monde entier. C’est l’ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNESCO, Elias Sanbar, qui l’a traduit en français. Si on ne mesure pas forcément en France toute l’importance de Mahmoud Darwich, c’est que les Français n’accordent plus à la poésie la place qu’elle occupe toujours dans le monde arabe, et singulièrement Pour les Palestiniens. Comme l’explique Elias Sanbar, « dans la culture palestinienne, dans la mesure où c’est un peuple qui est privé de ses lieux, il peut habiter le poème. C’est pour cela que par exemple quand l’exil commence en 1948, les gens transportent avec eux des poèmes, et pas des romans ».
-
Vous êtes nombreux à être tombés de votre chaise en découvrant cette période de notre histoire passée sous silence, « quand Pétain décorait Vuitton ». Ce rappel historique de Daniel Mermet a poussé Olive Laporte à nous envoyer cette fable – certes romancée mais rigoureusement documentée – sur un autre champion de l’industrie française : Michelin.
Le pneu. Voilà l’invention. Poser la question du contact avec la route que l’on propose aux passagers des machines roulantes (et éventuellement aux bêtes qui les tirent, puisque dans l’histoire des déplacements routiers ce sont très majoritairement des bêtes de somme qui ont servi de tracteur), c’est aborder la question du confort et de la facilité à parcourir la distance. Ce qui n’est pas rien. Enfant j’étais toujours émerveillé par ces mots rassurants qui disaient qu’en auto la foudre d’un orage ne pouvait pas vous atteindre puisque vous n’étiez pas en contact avec le sol, séparé de celui-ci par l’air contenu dans les pneus. Même si c’est une légende, j’aime encore cette image légère, planante comme un coussin d’air. Une sorte d’abri pneumatique, perché, rassurant.
-
OMER BARTOV, historien israélien de la Shoah, dénonce l’aveuglement et la lâcheté devant le génocide de Gaza et s’inquiète de la radicalisation de la société israélienne. D’autres historiens de l’Holocauste comme Daniel Blatman ou Amos Goldberg ne cessent d’alerter sur le crime en cours, en direct, au vu et au su du monde. Autant de voix qui peinent à passer à travers l’énorme soutien, l’énorme indifférence et l’énorme ignorance.
-
Olivier a perdu son daron. Si la fraternité sert à quelque chose, c’est le moment. Voilà toute la nôtre, celle de toute l’équipe et de tout le monde de Là-bas et d’ailleurs, avec la phrase de Prévert qui passe d’un cœur à l’autre : « si j’avais su que je l’aimais tant, je l’aurais aimé davantage ». Comme ultime chant de bataille, Olivier a choisi Mon vieux. Un poème de Michelle Senlis écrit en 1962 en hommage à son père. Son ami Jean Ferrat le met en musique. Deux chanteurs l’interprètent sans grand succès. Quand le papa meurt en 1964, Michelle demande que la chanson ne soit plus chantée et on l’oublie.
-
C’est l’un des chanteurs américains les plus populaires : cinquante ans de carrière, 64 millions de disques vendus aux États-Unis, 140 millions dans le monde entier, des duos mémorables avec Bob Dylan, Pete Seeger, Sting ou Chuck Berry.
Surnommé « The Boss », Bruce Springsteen n’a jamais cessé de défendre la classe populaire américaine jusqu’à prendre position aujourd’hui contre Donald Trump qui prétend « vouloir rendre sa grandeur à l’Amérique ». « Make America great again », un slogan inventé dans les années 1980 par un prédécesseur de Donald Trump, Ronald Reagan. Le même Ronald Reagan qui visiblement n’avait pas écouté toutes les paroles du grand succès de Bruce Springsteen puisqu’il avait rendu hommage à la chanson Born in the U.S.A. pendant sa campagne électorale. Olivier Besancenot vous raconte l’histoire de cet incroyable malentendu.
-
Le 10 juin, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, « chargée de promouvoir la probité et l’exemplarité des responsables publics », a rendu publiques les déclarations de patrimoine des ministres de François Bayrou. On se souvient qu’en 2022, le gouvernement d’Élisabeth Borne, qui comptait pas moins de 19 millionnaires, était déjà le plus fortuné de tous les gouvernements. Celui-là est deux fois plus riche.
-
[(
17 GÂTERIES AVEC LE BOSS !
Trop Fort ! Voilà de l’énergie pour tout l’été : Bruce SPRINGSTEEN sort 7 albums d’un seul coup, 83 chansons (…)
Le
La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.
Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.
Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !
Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…
Le
« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.
Le
L’historienne et militante Michelle Perrot est une mémoire vivante de l’histoire des femmes, du mouvement ouvrier et du système carcéral français. Rien que ça ! Grand entretien sur ces luttes d’émancipation d’hier à aujourd’hui.
Le
Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.