Extrait du film de Bob Fosse, « Cabaret », 1972
Définitivement, Là-bas si j’y suis est un vieil homme à lunettes…
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Quand tu crois qu’il n’y a aucun espoir, pense aux homards qui se trouvaient dans l’aquarium du restaurant du Titanic. Anonyme
Extrait du film de Bob Fosse, « Cabaret », 1972
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Que restera-t-il de Georgia, qui a 94 ans aujourd’hui ? Il restera ce que vous allez entendre, sa vie.
1945, la guerre est finie, la guerre la plus meurtrière de l’histoire et la plus barbare. Dans la hiérarchie des crimes commis, le viol des femmes vient à la fin ou n’est même pas mentionné. Pourtant le viol fut partout, systématiquement, par million. Depuis toujours ce qui fait que le combattant combat, c’est la promesse du pillage et du viol. Jusque là, à 94 ans, Georgia n’en avait jamais parlé. Voici l’épisode 4.
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Depuis la naissance du monde, l’homme a eu peur de la fin du monde, mais le 6 août 1945, pour la première fois, l’humanité est devenue capable de se détruire elle-même. Les causes en sont idéologiques et politiques, et sont les mêmes que celles qui aujourd’hui entraînent la destruction de la planète, comme si Hiroshima ne nous avait rien appris.
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Amis abonnés, connaissez-vous l’émission « Patron incognito » ? Cela fait maintenant dix ans que la chaîne M6 propose au public français cette adaptation de l’émission américaine « Undercover Boss ». Traduction : « patron infiltré ». Une vision bien particulière du dialogue social où le dirigeant d’une entreprise se grime en chômeur longue durée pour pouvoir faire un stage dans sa propre entreprise et surveiller ainsi ses propres salariés sans que ceux-ci s’en doutent. Vous n’y croyez pas ? Jonathan Duong a regardé pour vous le dernier épisode diffusé cette semaine par M6.
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Oui, et même ils vont manger nos chiens et violer nos enfants… C’est le genre de messages (anonymes) qu’ont pu recevoir les élus des villages qui ont fait le choix d’accueillir des migrants. Frappés par l’image du petit Aylan noyé sur une plage, en septembre 2015, ou bien par le démantèlement de la jungle de Calais en octobre 2016, des villages – plus ou moins désertés – ont créé des structures d’hébergement pour des réfugiés un peu partout en France. Comment fonctionnent ces centres, aujourd’hui, dans cette France profonde qui se barricade, creuse des tunnels et prépare les fourches face aux hordes fanatisées du grand remplacement annoncé par Zemmour et ceux qui l’applaudissent ? C’est ce que nous allons voir à Pessat-Villeneuve, quelque part en Auvergne.
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Bien sûr, tous les Français ont en mémoire la Révolution française, avec une majuscule qui dispense de préciser qu’il s’agit de celle de 1789. Les plus à gauche d’entre nous se réfèrent plutôt à celle de 1871, la Commune de Paris. Par contre, de la révolution de 1848, il n’en est presque jamais question, occultée de la mémoire nationale, « oubliée » selon le mot des historiens Michèle Riot-Sarcey et Maurizio Gribaudi. Olivier Besancenot vous raconte, en trois épisodes, pourquoi cette révolution est un moment fondamental dans l’histoire de l’émancipation. Aujourd’hui, premier épisode : le déclenchement.
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Toujours détenu en Grande-Bretagne et réclamé par les États-Unis, Julian Assange a de nombreux soutiens de par le monde. En France, des voix nombreuses réclament qu’on lui accorde l’asile. Mais quels sont ses liens avec notre pays ? Que nous a apporté WikiLeaks en matière d’informations ? « Gilets jaunes », anonymes, artistes, médias, organisations… qui soutient vraiment Julian Assange ? Entre opportunisme, retournements de veste et réels soutiens, l’affaire Julian Assange reflète l’état du monde politico-médiatique hexagonal devant la toute-puissance américaine.
Les choses s’accélèrent pour le fondateur de WikiLeaks menacé d’extradition vers les États-Unis. Le 17 juin, la ministre de l’Intérieur du Royaume-Uni, Priti Patel, a signé des deux mains le décret d’extradition de Julian Assange. Sa défense a fait appel de la décision devant la justice britannique et, si nécessaire, elle ira devant la Cour européenne des droits de l’homme. Tout ceci risque de prendre encore plusieurs mois, voire plusieurs années. Le chemin de croix judiciaire du journaliste continue.
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Que restera-t-il de Georgia, qui a 94 ans aujourd’hui ? Il restera ce que vous allez entendre, sa vie. C’est toute sa vie qu’elle a confiée à Sophie Simonot. Toute sa vie ? Non bien sûr, il y a des silences, il y a des oublis, mais il y aussi tout ce qu’elle découvre sur elle-même en parlant. Oui, elle découvre parfois ce qui était recouvert par la poussière du temps et par le masque des convenances. La chance du grand âge, c’est la liberté de dire ce qu’on n’a jamais dit et qui serait trop lourd à emporter au paradis. Même si, pour Georgia, le paradis est ici-bas. C’est pas encore tout à fait, c’est vrai, mais en collant bien votre oreille sur la terre, vous allez entendre les lendemains qui chantent. Non ? Mais si, écoutez bien… En attendant, voici le troisième épisode.
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Amis abonnés, on ne se méfie jamais assez de celui qui prononcera notre éloge funèbre. C’est ce que s’est dit Jonathan Duong en voyant que Luc Ferry était invité sur LCI à réagir à la mort de ses deux vieux amis Igor et Grichka Bogdanoff. Vu le passif de l’ancien ministre de l’Éducation en matière de dérapages médiatiques, c’était risqué de lui confier le soin de raconter les meilleures anecdotes sur les animateurs jumeaux. Et effectivement, quand il s’agit de raconter n’importe quoi, on n’est jamais déçu avec Luc Ferry.
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Ils ont les milliards, nous sommes des millions.
Comment font-ils pour maintenir leurs privilèges ?
Comment font-ils pour nous tenir à distance ?
Comment font-ils pour ne pas se dévorer entre eux ?
Michel et Monique Pinçon-Charlot-Charlot auront passé leur vie à chercher la réponse.
Normal ils sont chercheurs. Sociologues, chercheurs.
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« BIFURQUER ». C’est le mot de l’été chez les bobos toujours futés. Bifurquer, démissionner, déserter. Une mode passagère ou une vague de fond ? Le discours rebelle d’une poignée de jeunes diplômés d’AgroParisTech contre l’ordre néolibéral, lors de la remise de leur diplôme le 10 mai 2022, a été vu des millions de fois sur les réseaux. Il s’agit en somme de rompre les rangs. Rompre avec le capitalisme ou, tout au contraire, montrer qu’un autre capitalisme est possible ? Et puis bifurquer, mais dans quelle direction ? L’alternative est souvent le retour à la terre.
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Hervé Le Tellier, prix Goncourt pour son roman L’Anomalie, est moins connu pour sa correspondance avec plusieurs présidents de la République française. Pourtant, dans Moi et François Mitterrand, il dévoilait sa correspondance secrète avec ce grand homme et révélait l’incroyable vérité sur sa mort. Une vérité que les médias ont totalement occultée, il faut avoir le courage de le dire. Mais il évoquait aussi ses échanges épistolaires avec Jacques Chirac aussi bien qu’avec Nicolas Sarkozy. Tous ces grands chefs d’État ont pris le soin de répondre à Hervé alors qu’il n’était pas encore célèbre mais un simple citoyen. Le (ou la) futur(e) président(e) aura-t-il (elle) la même modestie ? Cette question nous fournit l’occasion de (ré)écouter l’entretien qu’Hervé nous a accordé en 2016. À travers ces échanges épistolaires, c’est une partie mal éclairée de notre histoire qui apparaît en montrant le rapport entre ces grands hommes et un modeste citoyen comme Hervé.
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« Je suis une ponctuation, dont le rêve est de faire respirer une phrase. » C’était en 1992, il y a 25 ans, une rencontre avec Armand Gatti et sa bande de La Parole Errante, chez Magne, un bistrot qui lui était entièrement dévolu près de la place d’Alésia. Foisonnant, débordant, anar, mystique, lyrique, visionnaire du réel, griot des sans-mots, généreux surtout, solidaire, révolutionnaire avant tout. Prenez le temps de découvrir ou de redécouvrir Armand Gatti, histoire de remettre un peu d’huile sur le feu.
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Entretien de C.J. Polychroniou avec Noam Chomsky paru le 17 juillet 2016 dans Truthout, reproduit dans la troisième partie de l’ouvrage L’optimisme contre le désespoir, qui sort chez Lux Éditeur (2017).
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La révolution allemande est-elle vraiment morte en janvier 1919 ? C’est au cours du mois de janvier 1919 que la « Semaine sanglante » vient mettre un violent coup d’arrêt à l’insurrection spartakiste, en assassinant deux de ses principaux responsables, Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg. C’est le triomphe de la social-démocratie au pouvoir, le SPD, qui semble avoir eu raison des velléités révolutionnaires du tout jeune parti communiste. Pourtant, pendant encore quatre ans, le parti communiste va multiplier les tentatives d’insurrection en s’appuyant sur les conseils d’ouvriers et de soldats, sur les forces syndicales ou encore sur d’autres formations politiques, comme les socio-démocrates indépendants qui avaient été exclus du SPD.
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Un acteur vieillissant, has been, que plus personne n’appelle, et qui trouve une ultime occasion de se retrouver sous le feu des projecteurs en rejoignant les rangs du principal parti d’extrême droite ? Cette histoire vous rappelle peut-être quelque chose, et surtout quelqu’un ? Ce personnage qui fait un grand voyage sans retour, Gérard Mordillat l’a nommé Ulysse dans sa dernière bande dessinée, Ulysse Nobody, illustrée par Sébastien Gnaedig. Avant de partir en vacances, Gérard Mordillat vient nous parler de cette fiction, dont toute ressembance avec des personnes ou des situations ayant existé ne serait pas totalement fortuite…
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WOKE ? C’est quoi donc ? Bien peu le savent. Selon une enquête IFOP de février 2021, 14 % en ont « entendu parler » et à peine 6 % en connaissent le sens. Pourtant, toute la droite réactionnaire s’époumone contre ce fléau qui détruit notre grande civilisation. Oui, nous sommes en guerre et vous ne le savez même pas.
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C’est la phrase qui a déclenché les émeutes en Guadeloupe. Les grévistes demandaient une augmentation de 2,5%. Le pouvoir a fait tirer dans le tas. Bilan : au moins 80 morts. Christiane Taubira a parlé de 100 morts.
C’était en mai 1967 à Pointe-à-Pitre. Un massacre passé sous silence en métropole, mais en Guadeloupe on s’en souvient. On se souvient de cette violence-là et des autres, la colère d’aujourd’hui vient de loin.
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ET SI LE CHILI NOUS REDONNAIT LA PATATE ? C’est la question qu’on se posait en juillet dernier dans cette enquête de Mathieu Dejean sur les luttes au Chili.
Eh bien voilà, la réponse, c’est Oui !
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Il pourrait se passer autre chose que ce qui se passe. À 79 ans, Alain Badiou s’adresse à la jeunesse « à propos de ce que la vie peut offrir, des raisons pour lesquelles il faut absolument changer le monde, (…) pour cela il faut prendre des risques ».