« Nos années Pierrot » de Daniel Mermet

Le 1er livre des éditions Là-bas si j’y suis !

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Voici le texte de l’émission qui a bouleversé des milliers d’auditeurs en 2001.
Nous avons voulu partager avec vous le plaisir de cette édition limitée, avec, en supplément, une affiche collector d’Odile Gaillard et le mp3 pour écouter l’émission, dont voici un extrait :

[EXTRAIT] Nos années Pierrot. C’était les années d’après 68…

Suite à la mort soudaine de son ami Pierrot, Daniel Mermet, en hommage, évoque leurs aventures communes, dans l’époque effervescente qui a suivi Mai 68. C’était les années Reiser, Larzac, Libé, Ardèche, Lip, MLF, Higelin… Avec Pierrot, ce fut la création du Théâtre de la table qui recule, parti sur les routes jusqu’en Avignon. « Ce bref récit n’est pas du plomb dans l’aile, c’est le contraire, c’est de l’aile dans le plomb. (…) Nous ne sommes pas prêts d’oublier les autres mondes possibles entrevus dans la brèche de Mai. Le goût nous en est resté sur les lèvres et s’est transmis par le baiser. »

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Les messages des Auditeurs Modestes et Géniaux :

« J’ai trouvé ce texte fort, d’une belle et touchante poésie, je vais me le procurer. » Luc

« Merci pour ce texte émouvant… et ce nouvel ami qui habite maintenant ma mémoire… car à celle de sa famille, de ses amis, de ses voisins s’ajoutent maintenant les z’auditeurs de ton émission. » Paula

« Merci à Daniel de nous avoir fait cette confidence intime et profonde. C’est un cours magistral sur l’amitié, le partage, la générosité, le vouloir vivre et merde à la mort. »
 Tonia

« Le parfum d’Avignon dans le début des années 1970, sur la place de l’Horloge, m’est revenu subtilement. L’estafette ou la deux pattes, la terrasse du Club ou les steaks étaient savoureux, la chaleur de juillet, la Barthelasse et surtout cet après-68 qui avait tant changé notre jeunesse. J’avais là-bas mon Pierrot, qui lui aussi a fermé définitivement sa porte en ce début de janvier 2012. Nous faisions la manche avec de la musique folk en essayant de passer aux terrasses avant la sosiccordéon d’Yvette ou les manouches. Nous fabriquions des sacs et des pochettes en cuir et les vendions tout le long des festivals (Lambesc, Malataverne)… ah, la nostalgie est toujours ce qu’elle était.
Daniel, merci pour ce moment si bien écrit. Amitiés. » Apostolo

« Cette poésie me fait regretter les années 68 que je n’ai pas connues, moi, être humain né dans les années 1990.
 C’est beau à pleurer. Mais pleurer de joie, de nostalgie, de tristesse aussi, de luttes passées, à venir, à devenir.
 Merci Daniel pour ces partages. » Sam

« Quel beau conteur vous êtes, Daniel !!! Jamais je ne vous remercierai assez d’avoir fait vivre, longuement, poétiquement, sensiblement Pierrot, votre pote magnifique, celui qui est devenu par miracle un ami, parce que je le choisis, parce qu’il y a des rencontres qu’on ne veut pas oublier. » Marie

« Un grand merci Daniel pour ces très beaux textes, pleins de sensibilité et de mots justes. » Bernard

« J’ai écouté et aimé votre émission, tout en poésie, un texte magnifique, nostalgique et émouvant, un texte humain. » Doumé

« Magnifique moment de temps retrouvé et d’amour de la vie. Merci Daniel, merci Pierrot. » Domdom

« Voilà, finalement ce soir, je l’ai réécoutée. J’ai beau la connaître (presque) par cœur… les larmes, comme à chaque fois ! » Old-man

« Salut Daniel. Ah ! la baffe, la montée d’émotions à l’écoute de cette émission. Une autre époque, un moment privilégié sans doute dans le déroulé de la vie et le joug des résignations. Nous étions persuadés de changer le monde… Mais nous étions minoritaires et nous n’étions pas les plus forts, inconscients que, dans l’ombre, Sarko et consorts étaient là, à l’affût et… ceux qui ont vécu ces années folles et pleines d’espoir connaissent la suite de l’histoire. » JM

« Tout ce que je peux te dire Daniel, c’est que tu m’as fait aimer quelqu’un que je n’ai jamais connu. Susciter de telles paroles, une telle poésie, c’est que Pierrot devait être un mec vraiment bien. » Charlotte

« J’aimerais lire ce texte ; j’ai aussi des souvenirs du même genre que ceux de Pierrot, qui commencent un peu plus tôt : à partir de 1954, quand je suis entré en apprentissage. » Michel

textes et dessins : Daniel Mermet
affiche : « La Dernière Parade », Odile Gaillard, 2017

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La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

Frédéric LORDON publie« Figures du communisme » aux éditions La Fabrique. Un entretien en deux parties Frédéric Lordon, le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme (2/2) AbonnésVoir

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.