NOS CONTRE-FEUX POUR 2022. Une lettre de Daniel Mermet

2022 : CONTRE-FEUX ! VITE, SOUTENEZ LÀ-BAS…

Le


Chers amis, chers AMG,

Les fachos font le show, la gauche est en morceaux.

Les héritiers de la Commune, du Front populaire et de la Résistance vont-ils laisser les clefs à des Versaillais, à des fachos admirateurs de Pétain, à une social-démocratie qui a toujours trahi ou bien, encore une fois, au président des riches ?

Depuis des années, on dénonce en vain la poignée de milliardaires qui contrôlent la quasi-totalité des médias, surtout les médias les plus populaires qui ont imposé la soumission au néolibéralisme. Mais cette fois, certains d’entre eux se sont franchement déboutonnés en installant un courant réellement fasciste en France. Des entrepreneurs de haine exploitent le désarroi et la peur en incitant au racisme et au pogrom. Plus d’un tiers du pays serait favorable à l’extrême droite aujourd’hui. Faire gonfler la baudruche de l’extrême droite pour se présenter ensuite comme le bouclier face au pire est une stratégie électorale parfaitement cynique, utilisée avec succès par la gauche comme par la droite. On l’a vu en 1988, en 2002, en 2017. Mais qui nous dit que la combine va réussir une fois encore ? Une combine qui donnera des pouvoirs sans limite au parti de l’argent.

Face à cela, nous le savons bien, ne rien faire, c’est choisir le pire. Nos ennemis sont parmi nous et nous les connaissons, c’est la résignation, c’est l’indifférence. « On ne fera pas un monde différent avec des gens indifférents », nous disait Arundathi Roy. Notre ennemi, c’est aussi l’ignorance. Paradoxalement, le flot d’informations qui nous submerge ajoute la confusion à la confusion. Rien n’est pire que celui qui est entravé et qui se croit libre. En montrant son portable, un voisin nous disait : « on sait tout, mais on comprend rien ». L’étincelle de la colère ne peut allumer le feu qu’avec le carburant de la connaissance. Depuis septembre, chaque mardi sur Là-bas, Olivier Besancenot raconte une histoire de lutte pour l’émancipation. Une lutte que Là-bas mène depuis plus de trente ans, durant 25 ans à France inter et aujourd’hui sur le net, à travers quantité de reportages et de rencontres, du bout du monde au coin de la rue, en apportant la preuve que nous ne perdons pas toujours comme nous avons fini par le croire nous-mêmes. Bien au contraire, ce n’est que par ces luttes inlassables, des foules comme des individus, des femmes comme des hommes de toute sorte, dussent-ils donner leur vie, que le pire a si souvent perdu le combat. Dans le domaine social et politique, mais aussi scientifique, dans la guerre des idées comme dans le champ de l’art. En l’espace de 35 jours, entre le 1er mai et le 4 juin 1937, Picasso peint Guernica, l’étendard le plus universel de l’histoire contre la barbarie.

Avec 2022, nous fêtons les sept ans de Là-bas sur le net. Il y a sept ans, franchement, c’était pas gagné. Technique, équipe, gestion, matériel et surtout les sous ! D’autant qu’on ne voulait ni publicité, ni subvention, ni même la générosité d’un gentil milliardaire. Mais heureusement, vous étiez là. Vous avez poussé, vous avec tenu, vous avez marqué votre soutien à notre manière de voir et de faire ce journalisme « plus près des jetables que des notables », à la fois rigoureux, populaire et inventif. Et notre petite équipe joyeuse et têtue a pu se lancer dans l’aventure. (1) Bravo et merci à nos 24 000 AMG (abonnés modestes et géniaux) qui, pour seulement CINQ petits euros chaque mois (ou 60 malheureux euros par an) font exister LÀ-BAS, pour être informés autrement, pour réfléchir, pour découvrir, pour rêver, pour lutter autrement. Par fidélité aussi, par engagement, pour soutenir un vrai contre-pouvoir médiatique, pionnier depuis plus de trente ans sur le fond comme sur la forme.

Aussi nous faisons appel à tout votre soutien pour cette nouvelle année. Gràce à vous, nous pourrons continuer de plus belle, mais soyons clair, on ne vous promet pas le grand soir pour demain matin. Devant le Goliath des grands médias, nous ne sommes qu’un David, comme ce paysan que nous avions rencontré dans le Pandjchir, avec son fusil à pierres contre les colonnes de chars soviétiques.
Mais à la fin, on sait qui a perdu.

La guerre médiatique est une guerre asymétrique, une sorte de guérilla où vous avez un important rôle à jouer en soutenant les médias vraiment indépendants, à commencer bien sûr par Là-bas si j’y suis !

C’est une année cruciale qui commence et nous avons besoin de tout votre soutien, à la fois pour renforcer une structure qui reste fragile et pour développer nos projets. Déjà, si le covid le permet, nous prévoyons pour fin janvier une grande soirée avec Corinne Masiero et un certain François Ruffin. À partir de mars, avec Antoine Chao, nous entamerons un cycle de formation au journalisme avec des jeunes boursiers. Et d’autres rencontres et projets sont dans les tuyaux, dont, bientôt, une série sur l’art brut avec Michel Thévoz.

Alors que cette année sombre finissait, une des plus décourageantes depuis longtemps, on a soudain entendu une chanson, comme une lumière incertaine au bout du tunnel. Une chanson venue du Chili où, contre toute attente, un président de gauche venait d’être élu. Et ce chant qu’on croyait à jamais désuet a été repris partout dans le monde, et a ranimé toute la grâce profonde, toute la jeunesse de ces moments où l’espoir triomphe de la peur. Et nous pensions à cette nuit de mai 2011 à Barcelone où Eduardo Galeano nous disait " Cette nuit , vivre vaut la peine".
Ces moments ne tombent pas du ciel. C’est nous qui avons le pouvoir, chacun de nous. Vous le savez, l’avenir n’est pas ce qui arrive, c’est ce que nous en faisons.

Cette lumière, voyez comment Victor Hugo l’avait puissamment évoquée dans Les Misérables. Nous vous proposons de partager ce message tout au long de cette année et même des suivantes :

« tenter, braver, persister, persévérer, s’être fidèle à soi-même, prendre corps à corps le destin, étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle nous fait, tantôt affronter la puissance injuste, tantôt insulter la victoire ivre, tenir bon, tenir tête ; voilà l’exemple dont les peuples ont besoin, et la lumière qui les électrise. »

Voila nos contre-feux pour 2022.

Bonne année et vite, soutenez Là-bas !

Daniel Mermet

1- L’équipe des fondateurs de Là-bas sur le net : Anaëlle Verzaux, Jonathan Duong, Franck Haderer, Gregory Salomonovitch, Elodie Couratier, Daniel Mermet, Jerôme Chelius, Bruno Barkoviak, Bertrand Rothé.

Voir aussi

Pour nous soutenir, trois moyens :

 Je m’abonne à Là-bas et j’accède immédiatemment à l’intégralité du contenu du site, y compris les archives depuis vingt ans

 Je suis déjà abonné ? J’offre un abonnement à mon fiancé pour son anniversaire : mon fiancé découvrira son cadeau quand vous l’aurez décidé.

 Mon fiancé est déjà abonné ? Je fais un don à Là-bas via l’association J’aime l’info : lorsque je fais un don de 100 € par exemple, je peux déduire 66 € de mon impôt (si je paie un impôt sur mes revenus). Il m’en coûtera donc seulement 34€.

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

  • Voir

    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

    Vos avis et conseils sont bienvenus !

Dernières publis

  • Dans le pays le plus inégalitaire du monde, des paysans prennent les armes pour le partage de la terre et pour un autre monde. Rencontre avec PIERRE CARLES. Vidéo et podcast « GUÉRILLA DES FARC. L’AVENIR A UNE HISTOIRE » : le nouveau film de PIERRE CARLES Abonnés

    -

    Voir

    En 2016, Pierre Carles apprend que des pourparlers sont engagés pour une trêve entre les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) et le gouvernement après quatre décennies de luttes acharnées et meurtrières qui ont endeuillé et divisé le pays. Il décide de s’y rendre pour rencontrer celles et ceux qui vont déposer les armes et aussi pour raconter cette histoire méconnue en France où ne reste que l’histoire d’Íngrid Betancourt, prisonnière des terroristes.

  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire Quand le MIR voulait mettre les « trabajadores al poder » Abonnés

    -

    Voir

    Si on vous demande une chanson chilienne, vous répondez sans hésitez, vous chantez tout de suite, vous scandez : « El pue-blo u-ni-do ja-más se-rá ven-cido ! ». Mais la chanson des Quilapayún, c’est un peu l’arbre qui cache la forêt de la « nueva canción ». La « nouvelle chanson », c’est la bande son de la contestation, c’est un mouvement musical et plus généralement culturel qui a accompagné les transformations politiques du Chili des années 1960 et 1970. Parmi les artistes de la « nueva canción », on trouve le groupe Karaxú, et parmi les chansons du groupe Karaxú, on trouve la chanson « Trabajadores al poder », les « travailleurs au pouvoir ». Olivier Besancenot vous raconte comment cette chanson est devenue l’hymne du Movimiento de Izquierda Revolucionaria, le MIR, mouvement de la gauche révolutionnaire dirigé par Miguel Enríquez.

  • Israël/Palestine Donner un sens à la douleur Accès libre

    -

    Écouter

    Ce que ces femmes ont un commun : l’une Palestinienne, l’autre Israélienne, chacune a perdu un enfant dans la guerre. Bushra Awad est palestinienne, Robi Damelin est israélienne. Leur amitié est née dans le sang de leurs enfants morts dans les affrontements armés. Elles font partie du « cercle des parents ». Un des plus importants mouvements pacifistes né en 1994 et qui compte environ 600 familles des deux communautés qui luttent ensemble. Des familles qui ont perdu des enfants au cours des affrontements continuels depuis des années et qui cherchent à donner un sens politique à leur douleur.

  • Le plastique, c’est toujours fantastique Abonnés

    -

    Voir

    Cette semaine, la Corée du Sud accueille un sommet international sur le plastique. L’objectif est d’adopter un accord mondial visant à réduire la production de plastique. Il y a près de soixante ans, en plein cœur des Trente Glorieuses, la société française, comme beaucoup d’autres pays, se mettait à l’heure du tout jetable. Sans trop se poser de questions. Le temps des questions est venu, qui vont à l’encontre de la stratégie actuelle de l’industrie pétrolière et même de certains États qui voient dans le plastique une activité très lucrative ! Et ça, Dillah, ça l’étonne.

  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire Jean Baptiste Clément : « La Semaine sanglante » Abonnés

    -

    Voir

    Une chanson peut en cacher une autre. Olivier Besancenot l’a illustré à de nombreuses reprises dans sa série de « chants de bataille ». Le chant du jour ne fait pas exception puisqu’il a été écrit à chaud par Jean Baptiste Clément, alors élu au Conseil de la Commune, encore sous le choc de la violence qui vient de mettre un terme sanglant à la Commune de Paris. Dans l’urgence, c’est l’air d’une autre chanson, le Chant des paysans de Pierre Dupont, qui va servir à dénoncer les milliers de morts tués par les Versaillais. Olivier Besancenot revient aujourd’hui sur l’histoire de la Commune, sur sa répression sanglante et sur cette chanson devenue le mantra du mouvement ouvrier quand il va mal : « les mauvais jours finiront » !

  • Droit de la force et force du droit La guerre morale Accès libre

    -

    Lire

    C’est la guerre que mène Israël. C’est ce qu’affirme le général Yoav Gallant, l’ex-ministre israélien de la défense qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité par la cour pénale internationale depuis le 21 novembre. Il n’est pas seul, le premier ministre Benyamin Nétanyahou et le leader du Hamas Mohammed Deif sont également poursuivis, tous les trois portant le même chapeau avec écrit en gros « criminel de guerre ».

  • Le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier. Et Dillah s’en étonne « Pogrom » à Amsterdam : retour sur un déchaînement médiatique et politique Abonnés

    -

    Voir

    Dans la nuit du 7 au 8 novembre à Amsterdam, après un match de foot entre l’Ajax et le Maccabi Tel Aviv, des juifs ont été pris pour cibles en plein cœur de l’Europe. Indignation, émotion, condamnation. Mais que s’est-il vraiment passé ? Poser la question vous rend suspect.

    C’est évident, c’est un pogrom. Le mot va être repris partout. Récupération, instrumentalisation, surenchère délirante. Il faudra plusieurs jours pour qu’un peu d’information et qu’un peu de réflexion parviennent à montrer un peu de vérité. Trop tard bien sûr, on connaît : le mensonge monte par l’ascenseur, la vérité prend l’escalier.

    C’est le leader d’extrême droite Geert Wilders qui a dégainé le premier en lâchant à chaud le mot POGROM. C’est, huit jours plus tard, Femke Halsema, la maire d’Amsterdam, qui regrette publiquement d’avoir utilisé ce mot-là et qui dénonce l’opération de « propagande » de la part du gouvernement Nétanyahou.

    Et ça, Dillah, ça l’étonne.

  • Mandat d’arrêt contre Benyamin Nétanyahou, Yoav Gallant et le chef du Hamas pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité DREYFUS, C’EST MOI ! Nétanyahou encore victime d’antisémitisme… Accès libre

    -

    Lire

    La Cour pénale internationale (CPI) a émis ce 21 novembre 2024 un mandat d’arrêt contre le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité ainsi que contre l’ex-ministre de la défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deïf.

  • On a trouvé le contraire exact de Donald Trump ! Lucie Castets, pas seulement le tube de l’été ? Accès libre

    -

    Voir

    Comme par magie, elle est sortie du chapeau de la gauche le 23 juillet 2024. La voix des dieux de gauche est sortie des nuages : « petite Lucie, tu vas faire première ministre ! ». « Quoi ? Moi ? Qui n’ai aucun mandat, qui ne demande rien, qui ne connais guère la jungle politicienne ? »

    La voilà poussée en pleine lumière et, miracle incroyable, toutes les gauches sont d’accord pour l’installer à Matignon. Après Léon Blum et François Mitterrand, la gauche unie s’appelle Lucie Castets. On l’acclame, on lui joue Lucy in the Sky, oui mais c’est qui ? Énarque, économiste, militante des services publics, ouverte au compromis et toutes gauches compatible. Dans les rédactions, on est partagé, doit-on écrire haut fonctionnaire ou haute fonctionnaire ? Vite fait la voilà médiatisée, la voilà peopolisée, la voilà dézinguée : Lucie et son rouge à lèvres, ce sera juste le tube de l’été, et basta. Matignon, c’était pour de rire, pour le carrosse c’est retour citrouille. Oui mais dans Castets, il y a castagne, la gauche ne l’a pas lâchée et pour la suite elle est très décidée. Mais décidée à quoi ? Dialogue avec Laurence De Cock.

  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire Mahmoud Darwich : « Sur cette terre » Accès libre

    -

    Voir

    Il est bien sûr l’un des plus grands poètes palestiniens, mais aussi sans doute le poète de langue arabe le plus lu dans le monde, dont la renommée est toujours internationale, quinze ans après sa disparition.

    Riche de dizaines de publications en vers mais aussi en prose, son œuvre a été traduite dans le monde entier. C’est l’ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNESCO, Elias Sanbar, qui l’a traduit en français. Si on ne mesure pas forcément en France toute l’importance de Mahmoud Darwich, c’est que les Français n’accordent plus à la poésie la place qu’elle occupe toujours dans le monde arabe, et singulièrement Pour les Palestiniens. Comme l’explique Elias Sanbar, « dans la culture palestinienne, dans la mesure où c’est un peuple qui est privé de ses lieux, il peut habiter le poème. C’est pour cela que par exemple quand l’exil commence en 1948, les gens transportent avec eux des poèmes, et pas des romans ».

  • Mordre la main qui tient la laisse : la lettre hebdo de Daniel Mermet Dans le miroir que nous tend la folie Accès libre

    -

    Lire

    Mets ton plus bel entonnoir, on va chez les dingues, les barjots, les cinglés, les déjantés, les détraqués, les siphonnés, les mabouls, les marteaux, les sinocs… On peut remplir un dictionnaire avec tous les noms de ces allumés qui travaillent du chapeau. Des noms d’oiseaux, bien sûr, ils étaient dans la lune bien avant toutes ces moches fusées.

  • Les salariés de Michelin ne sont pas toujours accueillants. Dillah s’en étonne… Vous êtes pour les gros ! Abonnés

    -

    Voir

    Malmené il a été Monsieur Ferracci, notre ministre délégué chargé de l’industrie, lors de sa visite à l’usine Michelin de Cholet le vendredi huit novembre. « Vous êtes pour les gros ! » lui a même balancé un salarié.

    Les « gros » ? Un mot démodé qui renvoie à des luttes démodées. Luttes ouvrières, combats sociaux avec l’image de l’ouvrier maigre, le « salopard en casquette » et le patron gras du bide et chapeau claque. Démodé ? Quand une vague de fermetures et de licenciements est annoncée ? Quand Michelin annonce un montant record de 1,4 milliard d’euros pour ses bienheureux actionnaires ? Et que l’on répète la phrase historique du socialiste Jospin : « il ne faut pas attendre tout de l’État » ?

    En effet, c’est un peu gros.

    Et Dillah, ça l’étonne.

  • Le mieux est l’ennemi du bien Abonnés

    -

    Lire

    À Amsterdam, le 7 novembre dernier, en marge d’un match de foot entre un club israélien et un club néerlandais, a eu lieu – comme le veut en général la tradition ordinaire de ce genre de fête populaire – une baston entre supporters. Bilan : cinq supporters israéliens « brièvement hospitalisés ». Les chiffres étant ce qu’ils sont, on parle évidemment de « pogrom » ou de « Shoah » un peu partout sur les ondes, relayant mot à mot le premier ministre Nétanyahou dont nos médias se font quotidiennement le porte-voix fidèle. Jusqu’ici, rien que de très banal.

    Cependant, une chronique parmi ce grand concert sans fausse note a retenu mon attention, celle de Dominique Reynié de la matinale de France Inter du 11 novembre. Le billet de l’illustre politologue abonde dans le sens du courant, à savoir que ce massacre de masse ne peut que rappeler l’Holocauste et que, par voie de conséquence, la France insoumise est un parti antisémite. Il n’y a toujours rien de très étonnant à ce stade. Mais ce qui différencie la chronique présente du reste du grand baroud médiatique, c’est que le très cavalier professeur à Sciences Po, loin de se tenir à simplement dérouler l’affirmation qu’on attendait de lui, a voulu en faire la démonstration. Et là, ça coince. Car pour peu qu’on la relise avec un tant soit peu d’attention, ladite démonstration tient à peu près la route comme une Twingo sur la neige. Ce qui est quand même ballot. Voici le courrier que j’ai donc adressé à notre très médiatique intellectuel de droite. Il ne m’a pas répondu.

  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire Elvys Futur : « La vi chè » Abonnés

    -

    Voir

    « La vi chè », c’est le mal qui pourrit la vie des Antillais depuis des années. « La vi chè », ça veut dire « la vie chère » en créole. « La vi chè », c’est le titre qu’a donné l’artiste Elvys Futur à sa chanson contre ceux qui les prennent « pour des vaches à lait », ceux qui les « oppressent ». La vi chè, c’est la chanson de la lutte contre la vie chère en Martinique, et c’est le chant de bataille que nous raconte Olivier Besancenot aujourd’hui.

Une sélection :

La lettre hebdo de Daniel Mermet La résistance d’un prof israélien accusé de trahison Accès libreLire

Le

On tue Nasrallah, on oublie Gaza, on danse à Tel Aviv, Nétanyahou exulte, BHL est de retour. Joe Biden pleure les enfants morts et fait l’indigné tout en livrant ses bombes à Bibi. Bonne nouvelle aussi pour le RN et Marine Le Pen, ses amis d’extrême droite remportent les législatives en Autriche. Le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche ) – qui soutient Israël – est un parti franchement nazi. Son leader Herbert Kickl veut devenir le VOLKSKANZLER, le « chancelier du peuple », titre emprunté à un autre autrichien, Adolf Hitler.

Hommage à Catherine Ribeiro (1941-2024) Catherine Ribeiro en concert aux Bouffes du Nord Accès libreVoir

Le

En 1995, la chanteuse Catherine Ribeiro créait au théâtre des Bouffes du Nord le spectacle « Vivre libre ». Elle y chantait ses propres chansons mais aussi celles d’Aragon, de Barbara, Brel, Ferrat, Ferré, Lluís Llach, Colette Magny, Gérard Manset, Danielle Messia, Anne Sylvestre et même, si vous allez jusqu’à la fin, une surprise à réécouter alors que nous célébrons le 80e anniversaire de la libération de Paris. En hommage, nous vous proposons de découvrir ce concert :

L’historien Gérard Noiriel publie PRÉFÉRENCE NATIONALE (Gallimard,3.90Euros) (Vidéo et podcast | durée : 51’23) Préférence nationale : cette vieille recette facho, un sujet urgent AbonnésVoir

Le

« Il y a toujours un groupe qui symbolise le rejet en fonction de la conjoncture du moment », dit l’historien Gérard Noiriel. Il est urgent de démonter le système de cet apartheid dont les électeurs du RN sont souvent eux-mêmes les premières victimes.