Contre-discours de mai

Pour ceux que les anniversaires énervent -en particulier celui de mai 68-, ce petit livre de François Cusset est le vôtre. Il méprise sa célébration et dénonce ce que les « embaumeurs et les fossoyeurs de 68 ne disent pas à leurs héritiers ». Ses mots sont sans équivoque : « à chaque commémoration, les embaumeurs ressortent leurs oripeaux photographiques. Ils nous remâchent les camaraderies d’anciens combattants, s’arrogent les rôles de premier plan et momifient l’épisode soixante-huitard pour la plus grande joie des fossoyeurs, leurs alliés, qui parlent d’à tout jamais “liquider l’héritage” ». Pour cet historien des idées, ces deux camps apparemment opposés font œuvre commune. « Il est important de comprendre que le mausolée qu’ils honorent ou méprisent a d’abord pour fonction d’interdire toute action collective. » Pour annihiler leur tentative d’immobilisme, François Cusset développe un contre-discours salutaire afin de renouer avec l’esprit de révolte, de ressaisir l’essence imprévisible de l’évènement. Et s’il s’agissait, tout simplement, de permettre d’en faire advenir un nouveau…

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Une série d’histoires dans les luttes pour l’émancipation, racontées par Olivier Besancenot La révolution des œillets : quand un coup d’État militaire met fin à une dictature AbonnésVoir

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Le 25 avril 1974, peu après minuit, la radio portugaise diffuse la chanson de Zeca Afonso, Grândola, Vila Morena. Pour ses auditeurs avertis, c’est le signe du déclenchement du coup d’État qu’on retiendra comme la « révolution des œillets », qui mit fin à 41 années de dictature. De 1932 à 1968, l’État nouveau (« Estado Novo »), ce fascisme à la portuguaise, fut dirigé par António de Oliveira Salazar, un dictateur autoritaire, conservateur, catholique, nationaliste, anti-communiste et colonialiste.

Tchernobyl, c’est notre paradis ! Avec les derniers habitants de la zone interdite Les joyeux fantômes de Tchernobyl Accès libreÉcouter

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Elles préféraient rester dans la zone contaminée plutôt que de quitter leur maison. Des centaines de milliers d’habitants furent évacués de gré ou de force dans une zone de 30 km après la catastrophe du 25 avril 1986. Mais ces quelques femmes avaient voulu rester, malgré dénuement et abandon.

Environ 700 irréductibles, les SAMOSELY, survivaient ainsi dans la zone la plus contaminée par la radioactivité dans le monde, 2 600 km2, devenue aujourd’hui un « parc involontaire » où se développent une faune et une flore étranges, avec toujours ces habitants tenaces depuis trente ans. (...)