Brexit, Trump ou les visages du populisme. Eric Fassin s’empare du sujet pour se demander si un populisme, non pas de droite, mais de gauche est possible pour combattre le néolibéralisme ? Et d’en donner aussitôt la réponse : il n’est pas de bon populisme pour la gauche qui doit se reconstruire, combattre politiquement la xénophobie, le racisme et l’islamophobie. Et s’adresser au « parti des abstentionnistes », ceux dont le dégoût de la dérive néolibérale de plus en plus autoritaire ne fait pas succomber pour autant à la tentation fascisante. Pour le sociologue, seule une réponse de gauche peut mobiliser cette colère pour éviter la grande vague de ressentiment qui menace de nous engloutir.