L’illusion du consensus

Pour la philosophe belge et professeur de théorie politique à l’université de Westminster à Londres, il est temps - et nécessaire - de combattre le consensus, plus précisément l’illusion qu’il puisse être une solution. Parce que pour Chantal Mouffe, la politique contient par essence des antagonismes. Les nier, « concevoir le but d’une politique démocratique en termes de consensus et de réconciliation n’est pas seulement erroné conceptuellement mais dangereux politiquement » écrit-elle dans sa préface. Quand, en effet, les luttes politiques perdent de leur signification, ce n’est pas la paix sociale qui s’impose, mais surgissent des antagonismes capables de saper les fondements mêmes de nos sociétés démocratiques. Pour les sauver et permettre de relever les défis auxquels la politique démocratique est aujourd’hui confrontée, il faut, bien au contraire, accepter l’impossibilité d’éradiquer la dimension conflictuelle de la vie sociale.

Chantal Mouffe, L’illusion du consensus, Albin Michel, Paris, 2016.

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Il y a 13 ans, le 13 mars, Jean Ferrat prenait le dernier train. On n’oublie pas, car Ferrat, c’est nous tous. La montagne, c’est chez nous, les marins de Potemkine, c’est nos frères, ma môme, c’est la mienne, la nuit et le brouillard, c’est en nous, c’est nous qui ne guérissons pas de notre enfance, c’est nous qui aimons à perdre la raison.

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