Un boycott légitime. Pour le BDS universitaire et culturel de l’État d’Israël

BDS pour Boycott Désinvestissement Sanctions. Soit une campagne internationale lancée en 2014 par 171 organisations non gouvernementales palestiniennes et relayée dans le monde entier, appelant à exercer des pressions économiques, académiques, culturelles et politiques sur Israël afin d’aboutir à la fin de l’occupation et de la colonisation des terres arabes, l’égalité complète pour les citoyens arabo-palestiniens d’Israël, et le respect du droit au retour des réfugiés palestiniens. Le DBS se concentre désormais sur une de ses composantes : les institutions universitaires et culturelles israéliennes.
C’est pour lever des idées fausses à son sujet, le justifier et prôner le droit à l’exercer qu’Eyal Sivan, cinéaste israélien et Armelle Laborie, productrice de documentaires, ont signé cet essai. Entreprise pédagogique « défendre la liberté d’appeler au boycott ne va pas à l’encontre de la liberté critique ou de la liberté d’expression, il en fait partie » écrivent-ils. Entreprise de soutien également, à ceux – « amis et confrères palestiniens cinéastes, artistes architectes, chercheurs », mais aussi « collègues israéliens, acteurs dans les milieux culturels et universitaires » - qui reconnaissant que seules les pressions venant de l’étranger peuvent peser sur le gouvernement et réveiller la société israélienne. Ce livre leur est, de fait, dédié. En souhaitant la porter « la voix de ceux souffrant d’un isolement croissant », les deux auteurs espèrent inspirer confiance et courage. Et mobilisation.

Armelle Laborie, Eyal Sivan, Un boycott légitime. Pour le BDS universitaire et culturel de l’État d’Israël, La Fabrique, Paris, 2016.

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17 octobre 1961. Nos reportages de 1991 avec Jean-Luc Einaudi. Radio. PODCAST 17 octobre 1961 (1) : « Si c’était vrai, ça se saurait » Accès libreÉcouter

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Soixantième anniversaire du 17 octobre 1961. Mais c’est aussi le trentième anniversaire de la fin d’un silence de trente ans. De 1961 à 1991, ce pogrom qui eut lieu en plein Paris, au vu et au su de tous, fut passé sous silence malgré quelques courageuses publications. Oui, trente ans d’omerta. Quiconque interrogeait ou voulait témoigner s’entendait répondre : « si c’était vrai, ça se saurait ». En 1991, enfin, La Bataille de Paris, le livre de Jean-Luc Einaudi, a été un évènement important dans la prise de conscience de ce massacre. Films, articles, débats ont marqué alors la fin de ce silence. Sur France Inter, fin 1991, Là-bas si j’y suis diffusait une suite de reportages qui ont contribué à révéler ce crime d’État au grand public.

17 octobre 1961. Nos reportages de 1991. Des témoignages historiques (radio). PODCAST 17 octobre 1961 (2) : combattre la gangrène aujourd’hui Accès libreÉcouter

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J’avais 18 ans le 17 octobre 1961. J’étais avec mon copain Paulo au coin du pont Saint-Michel, à la sortie du métro, près de la pendule. On savait qu’il y aurait une manif des Algériens contre le couvre-feu que Papon leur avait imposé. Paulo devait faire des photos. Nous étions étudiants aux arts appliqués, rue Dupetit-Thouars, et comme toute cette génération, nous avions la trouille de partir pour l’Algérie. C’était un sujet quotidien de discussion et d’engueulade entre ces dégonflés de partisans de « la paix en Algérie » et nous autres qui soutenions le FLN et souhaitions l’indépendance. Des terroristes en somme.

17 octobre 1961. Nos émissions de 1997 (radio). PODCAST 17 octobre 1961 (3) : entendre sans broncher l’écho des fusillades Accès libreÉcouter

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En reprenant son vélo, Paul s’est aperçu qu’il n’avait plus de câbles de frein. Quelqu’un lui aurait piqué ? Mais qui ? Et pour quoi faire ? Paul Rousseau était flic, il a tenu à témoigner sur la nuit du 17 octobre 1961. Il avait fini par comprendre que des collègues avaient utilisé des câbles de frein pour étrangler des Algériens et les balancer dans le bois de Vincennes. Cette histoire le hantait toujours des années après.

17 Octobre 1961 (4) Macron et son clientélisme mémoriel. Des documents, des archives et vos messages sur le répondeur dans les années 90 (Vidéo | Radio | Texte) 17 octobre 1961 (4) : Macron se refuse à reconnaître ce massacre d’Etat Accès libreÉcouter

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Déception pour celles et ceux qui depuis tant d’années se battent pour que la tragédie du 17 Octobre 1961 soit reconnue par la France comme un massacre d’État. Rappelons-le, entre 100 et 200 algériens sans armes furent abattus, torturés et noyés par la police française cette nuit-là. Si Emmanuel Macron est venu ce samedi déposer une gerbe sous le pont de Bezons, c’est par un simple communiqué que l’Élysée s’est limité à dénoncer « ces crimes inexcusables », comme s’il existait des crimes excusables : « Les crimes commis cette nuit-là, sous l’autorité de Maurice Papon sont inexcusables pour la République ».