Un boycott légitime. Pour le BDS universitaire et culturel de l’État d’Israël

BDS pour Boycott Désinvestissement Sanctions. Soit une campagne internationale lancée en 2014 par 171 organisations non gouvernementales palestiniennes et relayée dans le monde entier, appelant à exercer des pressions économiques, académiques, culturelles et politiques sur Israël afin d’aboutir à la fin de l’occupation et de la colonisation des terres arabes, l’égalité complète pour les citoyens arabo-palestiniens d’Israël, et le respect du droit au retour des réfugiés palestiniens. Le DBS se concentre désormais sur une de ses composantes : les institutions universitaires et culturelles israéliennes.
C’est pour lever des idées fausses à son sujet, le justifier et prôner le droit à l’exercer qu’Eyal Sivan, cinéaste israélien et Armelle Laborie, productrice de documentaires, ont signé cet essai. Entreprise pédagogique « défendre la liberté d’appeler au boycott ne va pas à l’encontre de la liberté critique ou de la liberté d’expression, il en fait partie » écrivent-ils. Entreprise de soutien également, à ceux – « amis et confrères palestiniens cinéastes, artistes architectes, chercheurs », mais aussi « collègues israéliens, acteurs dans les milieux culturels et universitaires » - qui reconnaissant que seules les pressions venant de l’étranger peuvent peser sur le gouvernement et réveiller la société israélienne. Ce livre leur est, de fait, dédié. En souhaitant la porter « la voix de ceux souffrant d’un isolement croissant », les deux auteurs espèrent inspirer confiance et courage. Et mobilisation.

Armelle Laborie, Eyal Sivan, Un boycott légitime. Pour le BDS universitaire et culturel de l’État d’Israël, La Fabrique, Paris, 2016.

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