Unlucky young men

Deux volumes, deux maîtres du manga qui ont conjugué leur talent pour dessiner et écrire cette saga japonaise, aux frontières du polar et de la chronique sociale. Dessins précis, mise en scène impeccable, lecture encouragée par une belle maquette qui joue avec le noir et blanc, Unluncky young men raconte le Tokyo des années 60 secoué par le terrorisme et les révoltes étudiantes qui tournent à l’émeute. Cette fiction-réalité très documentée mélange de véritable figures historiques (les écrivains Kenzaburo Oe et Yukio Mishima et le tueur en série Norio Nagayama) à un scénario où les deux héros fomentent l’attaque d’un fourgon transportant 300 millions de yens. Leur but : financer la production d’un film construit à partir du scénario de l’un d’eux et qui dresse la chronique d’une génération japonaise désabusée et prête à tout pour réaliser ses rêves. Effet de miroir, mise en abyme de cette bande dessinée dont on ne vous racontera pas la fin de l’histoire. Découvrez là !

Eiji Otsuka, Kamui Fujiwara, Unlucky young men, 2 volumes, Latitudes-Ki-oon, Paris, 2016.

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La conférence d’Alain BADIOU lors des attentats de novembre 2015 [VIDÉO et TEXTE À L’APPUI] Alain BADIOU sur les attentats du 13-Novembre : « PENSER LES MEURTRES DE MASSE » Accès libreVoir

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Quelques jours après les attentats du 13 novembre 2015, le philosophe Alain BADIOU donnait une conférence devant une salle comble pour, disait-il, « aider à ce que les meurtres de masse du vendredi 13 novembre, à Paris et à Saint-Denis, soient pensés au-delà des indispensables affects : horreur, barbarie, stupéfaction ». Il est rare que des intellectuels se risquent à analyser à chaud de tels évènements au moment même pourtant où le choc de l’émotion offre une opportunité à l’autoritarisme. Devant les victimes, devant tout un pays en état de choc, le pouvoir politique de l’époque répondait par « la guerre » et l’état d’urgence.

LÀ-BAS HEBDO n°27 Une semaine après LE COÛT DU COUP DE L’ÉMOTION émission spéciale AbonnésVoir

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Patrick a perdu sa fille. Valérie sera handicapée à vie. D’habitude c’est Ankara, Madrid ou Beyrouth, cette fois c’est pas là-bas, c’est ici, c’est notre quartier, c’est les nôtres. La peur trainera encore longtemps dans les nerfs de la ville. Nous voulons de la sécurité d’abord, rien de plus légitime, mais l’état de choc nous rend vulnérables et donc malléables et tout le danger est là. Cette (…)