Le gros capitaliste. Et autres textes

De B.Traven, on sait deux choses de façon certaine : qu’il est un écrivain majeur du XXe siècle, auteur d’une trentaine des livres et de nombreux articles ; que son amour pour les Indiens d’Amérique centrale était si fort, qu’à sa mort en 1969 au Mexique, il a fait disperser ses cendres dans les forêts du Chiapas. Tout le reste demeure un mystère. Sa date de naissance est approximative (1882 ?). On ignore son nom, sa nationalité, son visage et sa vie privée. « Ma patrie est où je suis, où personne ne me dérange, où personne ne me demande qui je suis, d’où je viens et ce que je fais », écrivait-il en 1929. Ou encore « Ma vie m’appartient, seuls mes livres appartiennent au public ». Une profession de foi qui ne découragea cependant pas Rolf Recknagel de se lancer avec autant de passion que d’obstination dans la biographie de cet auteur sans visage qui ne cessa de brouiller les pistes.
Les éditions Libertalia viennent de republier cette biographie - B.Traven, romancier et révolutionnaire- , ainsi que quatre petits textes. Des fables aussi drôles que grinçantes, aussi romanesques que politiques. Il est question de capitalisme (un indien ridiculise un yankee en cherche de profit), de gouvernance (comment les indiens mettent le feu au cul de leur chef lors de son investiture), de l’art des Indiens et de solidarité antifasciste.
Ces nouvelles à l’écriture claire et précise (merci à la traductrice Adèle Zwicker) sont une bonne manière d’entrer dans l’œuvre de B.Traven. Tout n’a pas été traduit en français. Une quinzaine de titres sont disponibles comme le Trésor de la sierra Madre, qui inspira le film éponyme de John Huston avec Humphrey Bogart, Le vaisseau des morts, La révolte des pendus, Rosa blanca.
Merci également à Christophe, notre abonné modeste, génial et vigilent, qui nous a suggéré cet ajout.

B. Traven, Le gros capitaliste. Et autres textes, Libertalia, Paris, 2017.

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Manifestation à Paris le 17 décembre 1995 Accès libreÉcouter

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Manifestation à Paris le 17 décembre 1995. Les raisons du très fort mécontentement. ambiances de manifestations et interviews de manifestants. Les nombreux slogans. La renaissance de la solidarité. L’espoir.À 21’35 la présence d’Act Up, la lutte contre le sida.À 29’ des manifestants anglais, l’internationale en anglais. Les conséquences de la libérale.À 33’50 le mouvement des chômeursÀ 49’ l’internationale à l’harmonica. Toute l’émission est sur fond d’ambiance de la manifestation du samedi 17 décembre 1995.

Réaction d’Edgar Morin aux grèves Accès libreÉcouter

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Réaction d’Edgar Morin aux grèves. Analyse de la situation économique et sociale. Reportage sur le bateau mouche. Des passagers, le commandant de bord, ancien chômeur. La grève amène un changement de comportement, l’expérience de la fraternité et de la citoyenneté. Le repli de l’identité républicaine. La crise du futur. Le repli sur le passé face à la mondialisation. Reportage dans la rue. Un passant utilisant un podomètre. Témoignage d’un boucher dont les ventes ont augmenté.Son avis négatif sur la grève. A la sortie de Fauchon, interview d’un américain.À 21’ Gare St Lazare, interviews de cheminots.À 23’20 interviews d’ un SDFÀ 24’ Le coiffeur Joffo dans la gare St Lazare qui se sent spolié.À 28’ Comment le Front National pourrait utiliser cette grève. La politique est dominée par l’économie. La référence à mai 68.À 42’45 réaction d’un étudiant à la grève.À 45’10 interview d’un camioneur.

LÀ-BAS HEBDO n°27 Une semaine après LE COÛT DU COUP DE L’ÉMOTION émission spéciale AbonnésVoir

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Patrick a perdu sa fille. Valérie sera handicapée à vie. D’habitude c’est Ankara, Madrid ou Beyrouth, cette fois c’est pas là-bas, c’est ici, c’est notre quartier, c’est les nôtres. La peur trainera encore longtemps dans les nerfs de la ville. Nous voulons de la sécurité d’abord, rien de plus légitime, mais l’état de choc nous rend vulnérables et donc malléables et tout le danger est là. Cette (…)