La guerre civile en France, 1958-1962. Du coup d’État gaulliste à la fin de l’OAS

Mai 1958, qui s’en souvient ? Qui veut s’en souvenir ? Qui célèbre ce mai, alors que celui survenu en 68 est toujours commenté ? Les réponses sont dans ce livre écrit par un historien américain : « si mai 68 est un moment joyeux et solaire, les quatre années de guerre civile qui s’écoulent entre la prise du Gouvernement général d’Alger le 1er mai 1958 à la fin de l’OAS au printemps 1962, n’ont rien que l’on aime se rappeler ». Et pour cause : ce fut « le temps de la haine et de la violence extrêmes, de l’usage généralisé de la torture, des exactions policières contre les Algériens révoltés et ceux qui les soutiennent, le mensonge officiel qui présente le retrait d’Algérie et le complot initial comme le triomphe de la démocratie ». Ces quatre sales années, la France les a cachées sous le tapis de son histoire. Grey Anderson les en a ressorties pour mettre au grand jour le refoulement de cette réalité douloureuse qui a façonné l’État français et ses institutions.

Grey Anderson, La guerre civile en France, 1958-1962. Du coup d’État gaulliste à la fin de l’OAS, La fabrique, Paris, 2018.

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La conférence d’Alain BADIOU lors des attentats de novembre 2015 [VIDÉO et TEXTE À L’APPUI] Alain BADIOU sur les attentats du 13-Novembre : « PENSER LES MEURTRES DE MASSE » Accès libreVoir

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Quelques jours après les attentats du 13 novembre 2015, le philosophe Alain BADIOU donnait une conférence devant une salle comble pour, disait-il, « aider à ce que les meurtres de masse du vendredi 13 novembre, à Paris et à Saint-Denis, soient pensés au-delà des indispensables affects : horreur, barbarie, stupéfaction ». Il est rare que des intellectuels se risquent à analyser à chaud de tels évènements au moment même pourtant où le choc de l’émotion offre une opportunité à l’autoritarisme. Devant les victimes, devant tout un pays en état de choc, le pouvoir politique de l’époque répondait par « la guerre » et l’état d’urgence.

Tout un été Là-bas pour se refaire la cerise ! PODCAST Rendre impossible un État palestinien : l’objectif d’Israël depuis sa création AbonnésÉcouter

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Extermination, déportation. Comme des métastases, le massacre de Gaza répand effroi, haine et aveuglement. Il est urgent de comprendre les racines de ce conflit qui a commencé bien avant le 7 octobre 2023. Dans cette étude historique et juridique implacable qui remonte à la naissance du sionisme, Monique Gemillier-Gendreau, grande spécialiste du droit international, montre que jamais Israël n’acceptera de reconnaître un État Palestinien vivant à ses côtés. D’autant qu’aujourd’hui, au massacre des êtres s’ajoute le massacre du droit. Adossé à la toute puissance des États-unis, le pouvoir israélien viole depuis toujours le droit international en toute impunité. C’est pourtant le moyen le plus important pour sortir de cette guerre coloniale qui n’en finit pas. La force du droit contre le droit de la force. C’est la conviction de l’autrice : « ramener le conflit sous la lumière du droit »

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