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Les bouquins de LÀ-BAS

La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

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La sélection

Histoire

  • L’an I de la révolution russe

    Victor Serge (Agone, 2017)

    Voici trois textes majeurs de Victor Serge, anarchiste, membre de l’Internationale Communiste, opposant à Staline, déporté en Sibérie puis expulsé d’URSS en 1936. Agone les a republiés dans un même ouvrage. L’an I de la révolution russe puis La ville en danger et Trente ans après. Alors qu’il est contraint de se taire à cause de la victoire du stalinisme qu’il combat, Victor Serge se consacre à l’écriture, témoignage politique et artistique. L’an I est une fresque qui raconte comment l’état-commune né de la révolution d’octobre de 1917 se transforme en dictature du parti à la fin de l’année 1918. Un témoignage de fidélité aux idéaux d’octobre.

Biographie

  • Balzac, Paris

    Eric Hazan (La fabrique, 2018)

    Ici, « tout fume, tout brûle, tout brille, tout bouillonne, tout flambe, s’évapore, s’éteint, se rallume, étincelle, pétille et se consomme » écrivait Balzac dans Le Mendiant. Ici, c’est Paris, sa ville avec laquelle l’auteur de La Comédie humaine entretient une passion amoureuse. Éric Hazan, avec le talent d’arpenteur qu’on lui connait, lui redonne vie. On le suit dans les rues et les quartiers de Paris au gré de ses rêveries et de ses personnages. On l’accompagne dans ses nombreux déménagements afin d’échapper à ses créanciers. Éric Hazan raconte ses démêlés avec ses éditeurs, ses malheurs au théâtre, sa passion des journaux, de la politique et le bonheur de ses multiples amis. Ce livre est, à travers le temps et l’espace, les lieux et les personnages, l’exploration de l’univers balzacien dont Paris est la clef de… Lire la suite
  • Souvenirs et solitude

    Jean Zay (Belin, 2011)

    Jean Zay (1904-1944), jeune ministre de l’Éducation nationale et des Beaux arts du Front populaire, fut constamment attaqué par l’extrême droite comme républicain, juif, protestant, franc-maçon et désigné comme l’homme à abattre. En octobre 1940 il est condamné à la déportation par le tribunal de Clermont-Ferrand aux ordres de Vichy, emprisonné à Riom, jusqu’au jour où – le 20 juin 1944 – des miliciens le font sortir de prison pour aller le massacrer dans un bois.
  • Les tribulations d’un idéologue

    Victor Leduc (Galaad, 2006)

    " Né communiste ", fils d’un ouvrier bolchevik qui doit quitter la Russie après la Révolution de 1905 et s’engage en 1914 dans l’armée française, Victor Leduc connaît dès les années 1930, au Quartier latin, ses premiers démêlés avec les ligues d’extrême droite… et la police. Résistant aux côtés de Jean-Pierre Vernant, Jeanne Modigliani ou Lucie Aubrac, il devient à la Libération directeur d’Action, hebdomadaire à la fois communiste et indépendant qui meurt au premier gel de la guerre froide. Permanent au Comité central, responsable des cercles d’intellectuels communistes, Victor Leduc nous fait pénétrer au coeur du laboratoire idéologique du PCF. De l’intérieur d’abord, puis en dehors du Parti, il poursuit le même combat pour la… Lire la suite

International

  • Les veines ouvertes de l’Amérique latine

    Edouardo Galeano (Pocket, 2001)

    Voici l’histoire implacable du pillage d’un continent. Nous suivons, siècle après siècle, et dans le moindre détail, la honte du mécanisme qui a conduit à une dépossession ruinant les nations d’un des espaces les plus prometteurs de l’univers.

Humour et fiction

  • Bad news. Derniers journalistes sous une dictature

    Anjan Sundaram (Marchialy, 2018)

    C’est l’histoire d’un grand reporter indien dont la qualité du travail est saluée par ses pairs (Reuters en 2006 et le Club Award en 2015). Dans le cadre d’un programme de l’Union européenne, il part enseigner le journalisme au Rwanda. Entre 2009 et 2013, Anjan Sundaram forme des journalistes locaux et les aide à créer des médias indépendants. Jusque-là, tout va bien. Sauf qu’avec le temps, il plonge dans un univers complexe, celui du contrôle de l’information, de l’impossibilité d’exercer son métier, des informations cachées ou tronquées, de la menace qui pèse sur ses élèves et sur les journalistes en général, pour certains surveillés, menacés, traqués, assassinés. Bad news dresse le portrait d’une dictature. Il est un manifeste pour la liberté… Lire la suite

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Une sélection :

Chacun a en soi un bourgeois qui sommeille François Bégaudeau : « Je rêverais qu’une assemblée populaire administre France Inter » AbonnésVoir

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Je suis un bourgeois et j’en suis fier. Personne ne dit une chose pareille. Le bourgeois, c’est l’autre, le bobo, le faux-cul, le gras du bide. Et encore, ça se dit plus, bourgeois, c’est désuet. Depuis longtemps, le bourgeois a appris à se déguiser. Une casquette de pêcheur, une veste de paysan, un blue jean comme les ouvriers. Il a entonné des discours indignés et révoltés contre le mal, contre le fascisme et contre les cons. C’est un libertaire, le bourgeois. Contre l’impôt, contre le voile, contre les flux migratoires incontrôlés. Il proclame la révolution. C’est le titre du livre d’Emmanuel Macron, RÉVOLUTION. Il est progressiste aussi. Le mouvement qui soutient Macron se proclame « progressiste ».

C’est le printemps !!!! Accès libreÉcouter

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Musicale pour fêter l’arrivée des beaux jours...
avec Edith Piaf "Enfin le printemps", Jacques Prévert "Le temps perdu", Aznavour "C’est le printemps", Bourvil, Lester Young "Two to tango" et les Fabulous troubadours "Y des Garçons"

Connaissez-vous Gerhard Haderer ? AbonnésLire

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On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.