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Les bouquins de LÀ-BAS

La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

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La sélection

Politique

  • Le Capital

    Karl Marx (Editions sociales, 2016)

    Un classique qu’on ne présente plus mais qui reste à découvrir pour les oublieux et les retardataires. Cette « critique de l’économie politique » que Marx mettra vingt ans à écrire, est composée de trois tomes. Le premier consacré au « développement de la production capitaliste » a été achevé de son vivant, les deux autres ont été constitués à partir de notes et de brouillons rassemblés par Friedrich Engels. Le Capital – « certainement le plus redoutable missile qui ait été lancé à la tête de la bourgeoisie » disait Marx, est un traité d’économie autant qu’une pensée philosophique appliquée à la sociologie du travail. Il est question des contradictions du capitalisme, de salaire de subsistance, d’injustices sociales, de l’exploitation des classes ouvrières considérées comme un esclavage moderne. Et bien-sûr de luttes de classe.
  • Manifeste du parti communiste

    Friedrich Engels, Karl Marx (Flammarion, 1998)

    « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! ». Publié pour la première fois en février 1848 à Londres, le Manifeste de Marx et Engels, à l’écriture si rigoureuse et tranchante, n’a rien perdu de sa vigueur critique ni de son intérêt philosophique.
  • Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations

    Raoul Vaneigem (Gallimard-Folio, 1992)

    Relisez, rachetez ce livre, offrez-le sans compter à qui vous voulez, les jeunes surtout : écrit par ce philosophe situationniste belge, il arme la pensée et l’action. Paru en 1967, il a gardé toute sa pertinence et sa force de frappe. « Le négatif est l’alibi d’une résignation à n’être jamais soi, à ne saisir jamais sa propre richesse de vie » assène Raoul Vaneigem qui poursuit sur le même ton énergique et sans concession : « j’ai préféré donner sur les désirs une lucidité qui, éclairant à chaque instant le combat du vivant contre la mort, révoque le plus sûrement la logique du dépérissement de la marchandise ». Allez, debout !

Histoire

  • Une histoire populaire des États-Unis, de 1492 à nos jours

    Howard Zinn (Agone, 2002)

    Cette histoire des États-Unis présente le point de vue de ceux dont les manuels d’histoire parlent habituellement peu. L’auteur confronte avec minutie la version officielle et héroïque (de Christophe Colomb à George Walker Bush) aux témoignages des acteurs les plus modestes. Les Indiens, les esclaves en fuite, les soldats déserteurs, les jeunes ouvrières du textile, les syndicalistes, les GI du Vietnam, les activistes des années 1980-1990, tous, jusqu’aux victimes contemporaines de la politique intérieure et étrangère américaine, viennent ainsi battre en brèche la conception unanimiste de l’histoire officielle.

Sociologie

  • L’institution imaginaire de la société

    Cornelius Castoriadis (Le seuil, 1999)

    Publié il y a plus de quarante ans, cet ouvrage a été salué comme une des œuvres majeures de la deuxième moitié du XXe. Au carrefour de la politique, de la philosophie, de la psychanalyse et de la science, l’œuvre de ce philosophe français d’origine grecque est aussi inclassable que puissante. Dans ce livre, il disserte sans concession de « la pensée héritée » sur la politique, la société et l’histoire. On explosant les frontières disciplinaires des sciences humaines, Cornélius Castoriadis aborde des notions comme l’autonomie, l’imaginaire ou l’émancipation qui aujourd’hui continuent d’influencer de nombreux intellectuels de gauche.

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Une sélection :

SI J’AURAIS SU ! Un nouveau rendez-vous LÀ-BAS avec LAURENCE DE COCK CONTRE LA DESTRUCTION DE L’ÉCOLE PUBLIQUE DANS LE 93 ! AbonnésVoir

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Laurence de Cock reçoit trois enseignantes du 93, Servanne, Louise et Amandine qui n’ont pas envie de laisser le pouvoir aux destructeurs de l’école publique. Leur but est clair : lutter à fond contre cette destruction, montrer les dégâts, et appeler toutes et tous à la castagne. Oui, entre privé et public c’est la vraie lutte des classes.

Gérard Mordillat : « Vive l’école publique ! » AbonnésVoir

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C’est un séparatisme qui ne dit pas son nom, mais qui est déjà à l’œuvre de manière éclatante dans la capitale : à Paris, 40 % des lycéens sont scolarisés dans un établissement privé. À l’échelle nationale, la proportion d’élèves scolarisés dans le privé est moindre, mais elle ne cesse de croître. Tout ça est la lointaine conséquence de la loi Debré, adoptée le 29 décembre 1959, qui institutionnalisa le financement public de l’enseignement privé. Durant l’année 1959 déjà, de nombreuses manifestations avaient eu lieu pour s’opposer à ce détournement de fonds publics au profit de l’enseignement privé. Et devinez : qui se trouvait parmi les manifestants ? Gérard Mordillat, bien sûr.

Bifurquer. Claquer la porte et aller planter vos choux bio, vous en rêvez ? Un ancien de Là-bas raconte sa bifurcation heureuse. Reportage radio. PODCAST Rompre les rangs : la nouvelle vie de Grégory Salomonovitch AbonnésÉcouter

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« BIFURQUER ». C’est le mot de l’été chez les bobos toujours futés. Bifurquer, démissionner, déserter. Une mode passagère ou une vague de fond ? Le discours rebelle d’une poignée de jeunes diplômés d’AgroParisTech contre l’ordre néolibéral, lors de la remise de leur diplôme le 10 mai 2022, a été vu des millions de fois sur les réseaux. Il s’agit en somme de rompre les rangs. Rompre avec le capitalisme ou, tout au contraire, montrer qu’un autre capitalisme est possible ? Et puis bifurquer, mais dans quelle direction ? L’alternative est souvent le retour à la terre.