Lire délivre

Les bouquins de LÀ-BAS

La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

Vos avis et conseils sont bienvenus !

La sélection

International

  • Ayacucho

    Alfredo Pita (Métailié, 2018)

    Ayacucho est une ville des Andes péruviennes dont le nom, en quechua, signifie « ville de sang ». Un mauvais présage. Alfredo Pita est venu y travailler comme journaliste, après le massacre dans un village voisin de huit reporters. C’était le 26 janvier 1983, à Uchuraccay. Ils étaient venus de Lima pour enquêter sur le massacre de 135 des 470 habitants de ce petit village, perpétré quelques semaines plutôt par l’armée péruvienne en représailles aux actions sanglantes du Sentier Lumineux. Alfredo Pita doit fuir la région, s’installe à Paris et raconte cette histoire sous forme de roman qui plonge dans l’horreur d’une sale guerre silencieuse et dans les drames du Pérou des années 1980. Il rend un hommage à ces victimes abattues dans l’air pur d’Ayacucho où plane pour toujours une odeur de… Lire la suite

Humour et fiction

  • Aden Arabie

    Paul Nizan (La Découverte, 2015)

    « J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie » écrivait Paul Nizan dans une rage qui nourrit ce petit livre célèbre. Récit de voyage, essai, pamphlet, il met en scène un jeune homme que tout menace de ruine, l’amour, les idées, la perte de sa famille, l’entrée dans le monde. Jean-Paul Sartre qui en fit sa préface écrivait : « Nizan, c’était un trouble-fête. Il appelait aux armes, à la haine : classe contre classe, avec un ennemi patient et mortel, il n’y a pas d’accompagnement, tuer ou se faire tuer : pas de milieu. Et ne jamais dormir. Il avait répété toute sa vie, avec sa gracieuse insolence, le regard baissé sur ses ongles : ne croyez pas au père Noël ».… Lire la suite
  • Testament à l’anglaise

    Jonathan Coe (traduit de l’anglais par Jean Pavans, 2008)

    Ce roman qui a rendu célèbre son auteur est un mélange d’enquête policière et de satire de l’aristocratie britannique dans les années 80. Folie, intrigue, jeux de massacre, description à l’humour very british, tout y est pour garder le lecteur en haleine. Et si Tabitha, la vieille tante qui perd la tête, disait vrai ? Et si les tragédies familiales jamais élucidées étaient des crimes maquillés ? Et si cette dynastie de Winshaw, membre éminent de l’établissement anglais dans les années 80, était pourrie jusqu’à l’os ? La vérité éclatera… un soir d’orage, bien entendu.
  • Romans noirs

    Jean-Patrick Manchette (Quarto Gallimard, 2005)

    Envie de vous faire un Manchette ? Deux ? Trois ? Pour le prix de cet ouvrage qui réunit tous ses romans noirs, vous en aurez douze ! Laissez bronzer les cadavres, l’affaire N’Gustro, La position du tireur couché, Fatale, Ô dingos, Ô châteaux !, La princesse du sang, etc. Avec , en bonus, des fragments inédits de Iris, des notes et plan de travail également inédits pour Le coin ses affaires, Le dico de Manchette. 1344 pages, 119 documents pour ceux qui aime le suspens, la critique sociale et politique, l’humour qui fait mal, la dérision et des explosions en tous genres.
  • Fahrenheit 451

    Ray Bradbury (Gallimard, 2000)

    Un des romans les plus célèbre du maître de la dystrophie (soit une société future où les hommes n’ont pas droit au bonheur ). Ray Bradbury imagine un monde où la lecture est interdite. Un pompier de la brigade 451 est chargé de brûler tous les ouvrage qu’il trouve. Sauf qu’un jour, il en sauve un des flammes et le lit avec passion, découvrant le pouvoir de la littérature et de l’imaginaire et faisant de lui un criminel dangereux. Il va au risque de sa vie lutter contre le système totalitaire pour répandre la culture, le sens critique et la capacité de réflexion. Dans ce livre Ray Bradbury critique l’utilisation des nouvelles technologies et de la télévision en particulier, qui créent une société ignorante et des consommateurs décérébrés. C’était en 1953.… Lire la suite
  • Génération X

    Douglas Coupland (10/18, 1994)

    Ce livre-culte, best seller aux USA, brosse le portrait d’une classe d’âge à travers trois personnages : Dag, Claire et Andy, trois trentenaires nés après 1960, soit après la la révolution post-soixante huitarde, qui refusent de suivre leur destinée toute tracée de yuppies, de pubeurs ou banquiers. Vivant de petits boulots, aimant rêver et perdre leur temps, ils cherchent à donner un sens à leur vie plutôt que de s’en mettre plein les poches. Le doute, la tendresse, la révolte enveloppent ces personnages bien décidés à ne pas se plier à la doxa politico-sociale imposée à cette génération X et à sacrifier leur confort matériel pour leur liberté. C’était en 1994. En 2018, cette problématique est plus que jamais… Lire la suite

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Une sélection :

Un entretien de Rosa Moussaoui avec Cédric Herrou. (VIDEO et PODCAST) Cédric Herrou : la Roya, une utopie qui marche AbonnésVoir

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« La détermination de réaliser un rêve, un petit rêve dans une petite vallée, avec des petites gens qui ne demandent pas grand-chose d’autre que de vivre ».

Un petit bouquin de Cédric Herrou pour donner des nouvelles d’une utopie née de cette fameuse bagarre menée contre le « délit de solidarité », menée et gagnée contre les exploiteurs de la xénophobie autant que devant une justice qui le condamnait à huit mois avec sursis. Son crime ? Héberger des migrants passant dans sa vallée, hébétés de peur et de faim. « Vivre heureux en côtoyant la souffrance m’est impossible », dit Herrou. Et tout est là, mais au fond, c’est l’inverse qu’il faut interroger.

Chaque mardi, Olivier Besancenot vous dit UN GROS MOT (vidéo et podcast) Les Gros mots #29 : UTOPIE AbonnésVoir

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« L’allocation universelle, une dangereuse utopie sociale » : voilà le cri d’alarme poussé par un membre de l’Académie royale de Belgique dans le quotidien L’Écho. En France, c’est la candidature de Jean-Luc Mélenchon qui est qualifiée de « vote utopique des bobos » par le magazine Challenges. Quant à RMC, la radio fait mine de s’interroger, « passer à la semaine de quatre jours de travail : utopie ou avancée sociale ? ». Décidément, l’utopie a bien mauvaise presse, tant le mot sert à dénigrer une idée jugée impossible, infaisable, irréalisable. Pourtant, le mot « utopie » n’avait pas cette connotation péjorative quand il a été inventé par Thomas More pour désigner « Utopia », l’île idéale où se trouve « la meilleure forme de communauté politique ».

Les « invididus cagoulés », idiots utiles de Macron ? Une enquête de Dillah Teibi MANIP DE MANIFS ! AbonnésÉcouter

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« — L’histoire du flic déguisé en black bloc, vous la connaissez ? Et l’histoire des CRS qui avaient pour consigne de "les laisser casser" ? Si c’est vrai, alors les "individus cagoulés" qui brûlent des McDo seraient des idiots utiles manipulés pour faire diversion ?
— Ça alors, chef, vous croyez ?
— Écoute le reportage de Dillah Teibi, tu vas tout comprendre. »

Refoulement. Comment sont morts les 600 damnés de la mer ? Déroulement d’un naufrage. VIDÉO et PODCAST Deux naufrages en même temps : cinq puissants dans l’Atlantique, 750 misérables en Méditerranée AbonnésVoir

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D’un côté, cinq riches touristes disparaissent dans l’Atlantique. De l’autre côté, en Méditerranée, un bateau avec 750 migrants à bord coule en quinze minutes. Le monde entier s’intéresse mille fois plus aux cinq touristes qu’aux malheureux migrants. Les inégalités se creusent dans le monde, des chiffres nous le montrent chaque jour, mais il est rare qu’éclate une preuve aussi violemment obscène. Le naufrage des cinq touristes est soigneusement documenté, mais celui des migrants reste dans le flou. Avec Alice Latouche, chercheuse au CNRS, nous retraçons le déroulement de cette tragédie qui met en cause la Grèce et toute la politique migratoire de l’Union européenne sous la pression de l’extrême droite.