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Les bouquins de LÀ-BAS
La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...
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La sélection
Biographie
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Le 7 janvier 2015, deux hommes en noir, armés et cagoulés, font irruption dans les locaux de Charlie-Hebdo à l’heure de la conférence de rédaction et abattent huit personnes dont Cabu, Wolinski, Maris, Charb, Tignous, Honoré. Philippe Lançon, journaliste, est blessé par trois balles de Kalashnikov dont une qui lui explose la mâchoire. Ce livre est le récit de l’attentat, de la vie d’après et de sa reconstruction, des mois d’hôpital et de sa routine, des opérations, de ces lambeaux de peau qu’on lui colle. Ce livre est bien autre chose. Il est le récit minutieux de ce quotidien qui n’en est plus un, de ces deux mondes, celui des morts et celui des vivants, où il n’y a plus de place pour le chagrin, à peine pour la douleur et le désespoir. Il raconte et transmet quelque chose… Lire la suite
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Balzac, Paris
Ici, « tout fume, tout brûle, tout brille, tout bouillonne, tout flambe, s’évapore, s’éteint, se rallume, étincelle, pétille et se consomme » écrivait Balzac dans Le Mendiant. Ici, c’est Paris, sa ville avec laquelle l’auteur de La Comédie humaine entretient une passion amoureuse. Éric Hazan, avec le talent d’arpenteur qu’on lui connait, lui redonne vie. On le suit dans les rues et les quartiers de Paris au gré de ses rêveries et de ses personnages. On l’accompagne dans ses nombreux déménagements afin d’échapper à ses créanciers. Éric Hazan raconte ses démêlés avec ses éditeurs, ses malheurs au théâtre, sa passion des journaux, de la politique et le bonheur de ses multiples amis. Ce livre est, à travers le temps et l’espace, les lieux et les personnages, l’exploration de l’univers balzacien dont Paris est la clef de voute. -
Encore vivant
C’est l’histoire d’un mec, drôle, tendre, doué, inventif, bipolaire. C’est l’histoire de Pierre Souchon, 35 ans, journaliste au Monde Diplo et à l’Humanité, qui raconte dans un premier livre autobiographique sa maladie, les séjours en hôpital psychiatrique, le passage vertigineux de ce qu’il nomme la « barrière de fous ». Cent fois, il aurait dû mourir, cent fois, il a inventé les raisons de vivre. Dans ces pages, il ne s’épargne rien. Peut-être parce qu’au-delà des crises maniaco-dépressives, ce récit trempé dans ses tripes, raconte l’humanité de chacun. Les internés, comme lui, ses frères dans l’ordre de la nuit, paranos, schizophrènes, suicidaires, les paysans de sa terre cévenole, la grande bourgeoisie dont est issue sa femme. Ces pages sont sans précautions, dures et belles. -
Misère de l’espace moderne. La production de Le Corbusier et ses conséquences
Le Corbusier : un imposteur doublé d’un fasciste bon teint. Bon, ça on le sait. Le plus grave que démontre Olivier Barancy, architecte et auteur de cette enquête fondée sur l’analyse de la production bâtie ou théorique de Le Corbusier, c’est une oeuvre catastrophique, des projets au caractère totalitaire et une misère spatiale engendrée de son vivant jusqu’à aujourd’hui. Modèle des architectes de l’après-guerre qui ont couvert la France de béton, son monde cauchemardesque qu’il voulait édifier, fait les affaires des bureaucrates russes et chinois. -
Hadjira, la ferme Ameziane et au-delà…
« Écrire ce qui a fait ma vie ». Il lui en a fallu du temps à Hadjira pour qu’elle se souvienne de sa jeunesse à Constantine, ose écrire son combat pour l’indépendance de l’Algérie, cette ferme Ameziane transformée en Centre de renseignement et d’action par les militaires français. C’est là que la veille de ses vingt et un an, elle a été amené avec d’autres suspects. Et torturée. Une souffrance qu’elle a vécu et gardé secrète pendant plus de cinquante ans. Elle en témoigne désormais. Pour ses proches, pour l’Histoire.
Médias
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« Au nom de la démocratie, votez bien ! ». Retour sur le traitement médiatique des élections présidentielles de 2002 et 2017
Économiste, prof à l’université de Montpellier, co-animateur du site Acrimed, Mathias Reymond dégaine un arsenal critique pour désosser le traitement médiatique des élections présidentielles de 2002 et 2017. À le lire, ce sont les médias qui se réclamant du débat démocratique qu’elles piétinent cependant allègrement, ont orchestré la dramaturgie politique du second tour. Ce sont encore ces médias, qui en collaboration avec les communicants politiques, influent sur ce à quoi il faut penser, disposent du pouvoir de consécration ou de stigmatisation des candidats, pèsent sur des choix électoraux et écrasent des opinions dissidentes. Ce journalisme de prescriptions fait les élections. Pas à tous les coups, nuance Mathias Reymond qui ajoute : « les médias cherchent toujours à imposer un choix qui semble inéluctable. Le choix des maîtres. » -
Berlin, 1933. La presse internationale face à Hitler
Que faisaient les quelques 200 journalistes occidentaux en poste à Berlin quand Hitler arrive au pouvoir en janvier 1933 ? Pourquoi ces correspondants américains, britanniques, français, représentants de journaux attachés à la liberté de la presse et à la démocratie, n’ont-ils pas prévenu le monde sur la barbarie dont la mise en place était perceptible dès le début ? Comment a pu se produire cet aveuglement collectif de la presse internationale face à Hitler qui ouvrira la voie à partir de 1941, au déni planétaire de la Shoah ? En retraçant la vie quotidienne des journalistes occidentaux dont les interlocuteurs s’appelaient Goering ou Goebbels, Daniel Schneidermann, fondateur et animateur d’Arrêt sur Images, pose des questions essentielles sur l’exercice de la profession. Il… Lire la suite -
La pensée en otage
Après Le monde libre, Aude Lancelin poursuit sa réflexion sur notre système d’information et l’apparente démocratie des médias dominants massivement rachetés par le CAC 40. Ils imposent, écrit-elle, « une idéologue de « neutralité » mortifère, propulsant sur le devant de la scène ses valets intellectuels, dévastant l’esprit public ». Dans cet essai, elle démonte sept idées fausses, autant de mensonges, de pseudo évidences et de mythes consolateurs, qui « empêchent les gens de prendre conscience de la gravité de la situation ». Une centaine de pages nécessaires pour s’« armer intellectuellement contre les médias dominants ». -
Journaliste, syndicaliste, communiste. Trente-sept ans d’un combat dans l’audiovisuel
C’est une histoire de l’audiovisuel français comme on ne vous l’avait jamais racontée, celle vue à travers le témoignage d’un journaliste qui a participé à toutes les discussions sociales importantes qui contribuèrent à assurer sa pérennité. Le récit de Jean-François Téaldi fourmille d’anecdotes inédites où l’on comprend qu’« il n’a pas été facile d’être communiste dans une télévisions publique longtemps contrôlée par le pouvoir politique » comme l’écrit l’ancien président de France télévisions, Hervé Bourges dans la préface à cet ouvrage de près de 400 pages. On croise également Jacques Médecin, Christian Estrosi, Bernard Tapie, Jean-Marie Le Pen, Jean-Luc Mélenchon ou encore Nicolas Sarkosy. On apprend aussi comment se sont menés en interne les nombreux combats pour la défense des droits au travail. -
Pour aboutir à un livre
« La fabrique d’une maison d’édition ». Le sous-titre de ce petit livre est on ne peut plus clair. On vous raconte les différentes étapes de l’édition, on vous décrit des acteurs – auteur, maquettiste, correcteur, imprimeur, diffuseur-, on vous présente le metteur en scène, celui qui porte le nom d’éditeur. Ce livre raconte aussi une aventure forcément folle « faite d’hésitations et de cahots, de bonheurs et de rencontres précieuses ». Éric Hazan en est le récitant. Il sait de quoi il parle puisqu’il dirige depuis presque vingt ans La fabrique, sa maison d’édition toujours soutenue par le désir collectif de subvertir à l’ordre établi.
Politique
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Quand la gauche essayait. Les leçons du pouvoir 1924, 1936, 1944, 1981
Étudier et comparer les réalisations et les échecs de la gauche française, de cartel des gauches (1924-1926), au Front Populaire (1936-1938), à la Libération (1944-1947) et aux cinq premières années de la présidence de Mitterrand (1981-1986). Tel est l’exercice auquel s’est livré notre ami Serge Halimi, directeur du Monde Diplomatique. Il explique comment « la gauche au pouvoir a caboté entre deux récifs : tantôt sa volonté de transformation sociale butant sur les contraintes imposées par l’ordre capitaliste, tantôt sa pratique du pouvoir devançait les exigences de ses adverses ». L’étude de cette tension permanente entre audace et enlisement, espérance et renoncement est d’autant plus intéressante qu’elle éclaire les raisons de la dilution de la gauche qui s’est elle-même « construit les barreaux de sa cage de verre ». -
Blanquer : un libéralisme autoritaire contre l’éducation. Notes de la fondation Copernic
Qui est vraiment Jean-Michel Blanquer, inconnu avant sa nomination comme ministre de l’éducation en mai 2017 ? Qui est celui que Macron met en avant, qui est le seul des ministres à être passé à "L’émission politique" en prime time ? Dans cet ouvrage rassemblant dix contributions de spécialistes de l’éducation, d’économie et des sciences politiques, la fondation Copernic dissipe l’écran de fumée qui masque la véritable personnalité de celui qui plait à une partie du corps enseignant et des parents d’élèves. Blanquer puise son inspiration dans les cercles patronaux, il a participé aux politiques de droite des Chirac-Sarkozy, son programme est un mélange d’autoritarisme pédagogique et… Lire la suite -
L’optimisme contre le désespoir. Entretiens avec C.J. Polychroniou
« Nous avons deux options. Le pessimisme qui consiste à baisser les bras et, ce faisant, à contribuer à ce que le pire arrive. Ou l’optimisme, qui consiste à saisir les occasions qui se présentent et, ce faisant, à contribuer à la possibilité d’un monde meilleur ». A 88 ans, Noam Chomsky ne lâche rien, en rendant hommage à ceux et celles qui luttent avec acharnement contre les injustices qui fracturent la société. Dans cette série d’entretiens réalisés avec C.J. Polychroniou, cet intellectuel considérable réaffirme sa profonde conviction, ce qui l’a toujours animé dans ce monde en proie à mille fléaux : l’espoir est encore possible. Mieux, il est plus que jamais indispensable. -
Éloge de la politique
Qu’est-ce que la politique ? Que peut-elle nous promettre ? Nos démocraties libérales sont-elles toujours démocratiques ? Ces questions, Alain Badiou y répond avec clarté et précision dans ce livre élaboré à partir de ses conférences tenues au théâtre d’Aubervilliers en 2017. Il s’agit de cinq dialogues - ici avec la journaliste Aude Lancelin - qui abordent les sujets qui ont scandé l’année 2017 : l’élection présidentielle, la Révolution d’Octobre, l’« hypothèse communiste », la gauche, « Macron ou le coup d’état démocratique ». De quoi s’agit-il en fait dans ces pages qui déroulent la pensée de ce philosophe qui a placé la politique au cœur de son travail ? D’en faire l’éloge. Parce que, pour lui, la politique n’est pas que l’art souverain du mensonge, comme le… Lire la suite -
Où atterrir ?. Comment s’orienter en politique
On ne comprend rien aux positions politiques dans le monde depuis 50 ans, si l’on ne donne pas une place centrale à la question du dérèglement climatique et surtout à sa dénégation. Tel est le point de vue développé par le philosophe Bruno Latour, l’un des penseurs français les plus connus au sein du monde anglo-saxon.
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Histoire
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La guerre civile en France, 1958-1962. Du coup d’État gaulliste à la fin de l’OAS
Mai 1958, qui s’en souvient ? Qui veut s’en souvenir ? Qui célèbre ce mai, alors que celui survenu en 68 est toujours commenté ? Les réponses sont dans ce livre écrit par un historien américain : « si mai 68 est un moment joyeux et solaire, les quatre années de guerre civile qui s’écoulent entre la prise du Gouvernement général d’Alger le 1er mai 1958 à la fin de l’OAS au printemps 1962, n’ont rien que l’on aime se rappeler ». Et pour cause : ce fut « le temps de la haine et de la violence extrêmes, de l’usage généralisé de la torture, des exactions policières contre les Algériens révoltés et ceux qui les soutiennent, le mensonge officiel qui présente le retrait d’Algérie et le complot initial comme le triomphe de la démocratie ».… Lire la suite -
Une histoire populaire de la France
En 1980, parait la première édition de la magistrale « Histoire populaire des Etats-Unis » d’Howard Zinn, le grand historien américain. Chez Agone, nait alors l’idée de demander à un autre grand historien, français cette fois, de réaliser une enquête similaire sur l’hexagone. Gérard Noiriel, historien du monde ouvrier de l’immigration et de la question nationale, s’est attelé à la tâche. Dans le sillage de Zinn, il s’est efforcé d’articuler les formes de dominations subies par les exclus de l’historien, tout en préservant le primat de la lutte des classes. Noiriel a mis une décennie à terminer cet ouvrage, synthèse d’une vie de recherches et d’engagements. Cette somme éclaire la place et le rôle du peuple dans toutes les grandes… Lire la suite -
Dans la classe de l’homme blanc
Comment transmet-on aux nouvelles générations l’histoire de la colonisation ? s’interroge, l’auteure, docteur en sciences de l’éducation et professeur agrégée en lycée qui s’est attelé à étudier L’enseignement du fait colonial en France des années 1980 à nos jours. A partir d’archives de l’éducation nationale, des textes et des manuels scolaires, elle retrace les débats sur la question coloniale, analyse l’élaboration des programmes et la fabrique scolaire de l’histoire. Que faire des enfants de l’immigration coloniale et postcoloniale ? L’école doit-elle adapter ses programmes à leur présence ? Que faire des héritages d’une histoire douloureuse pour les uns, glorieuse pour les autres, méconnue pour beaucoup ? En tentant de répondre à ces… Lire la suite -
Jeanne et Lucien dans le tourbillon de Mai 68
Que s’est-il passé précisément à l’usine Peugeot de Sochaux le 11 juin 68 ? Quels souvenirs les ouvriers en ont-ils gardés ? « Pour nous, 26 200 personnes à l’époque, c’est resté une tragédie, avec une haine chevillée en nous pour ces répressions policières, une cicatrice dans l’histoire de l’usine. Il fallait que la chienlit s’en aille, un prolo c’est fait pour bosser, pas pour faire grève ! Alors ils ont nettoyé : 2 morts, 152 blessés » écrit Christian Courouge, ouvrier et militant syndicaliste à Sochaux de 1978 à 2011, dans sa préface au récit écrit par son pote Bruno Lemerle, également ouvrier de Peugeot Sochaux. Cinquante ans plus tard, leur mémoire est intacte, leur envie de raconter aussi, renforcée par… Lire la suite -
68, une histoire collective (1962-1981)
68, ce n’était pas qu’un mois, mais une longue séquence historique dans laquelle ce mouvement s’inscrit, de la fin de la guerre d’Algérie en 1962, à l’élection de François Mitterrand en 1981, de la révolution cubaine à la révolution iranienne. Ce volumineux ouvrage (860 pages), écrit il y dix ans et qui vient d’être réédité, a l’intérêt de décentrer mai 68 du quartier latin, des barricades et de l’occupation de la Sorbonne, pour recomposer un paysage bien plus vaste, à Paris, en province et à l’étranger. À travers des personnages anonymes ou célèbres, des lieux connus ou inconnus, ces récits polyphoniques donnent à voir l’intensité des débats politiques, la diversité des luttes et des aspirations dont ces années furent le théâtre.
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Économie et Finance
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L’art de la fausse générosité, la fondation Bill et Melinda Gates
Qu’ils étaient exemplaires Bill et Melinda Gates, devenus en 2000 les icônes de la générosité mondiale ! Qu’ils étaient irréprochables Bill et Melinda Gates qui en créant leur fondation ont décidé de distribuer leur richesse, se transformant ainsi en donateurs planétaires ! Hélas, c’était oublier que ces chez gens là, rien ne se perd, tout se transforme. Et que la philanthropie est aussi un business. Cette enquête le démontre avec éclat. Lionel Astuc démonte le système de dons qui cache en fait des mécanismes d’évitement fiscal, la fausse charité et la transformation de la fondation en trust qui finance les OGM, l’armement, les labos pharmaceutiques… Dans le monde de la finance, il n’y a vraiment rien à sauver. Même pas les apparences. -
Macron, un mauvais tournant
Détruire progressivement le modèle social français pour aligner la France sur les standards du capitalisme financier libéralisé : tel est le programme d’Emmanuel Macron qui pour y parvenir utilise les institutions bonapartistes de la Ve République. Les Économistes atterrés décryptent les méthodes et les implications de cette entreprise présidentielle. Cet ouvrage analyse les réformes mises en œuvre depuis le début du quinquennat et les suivantes, montre qu’elle aggrave les problèmes : crise économique, crise productive, crise sociale, crise écologique. Des solutions pour changer de cap existent. Comme existent des réponses qui donneraient les moyens de satisfaire aux exigences de la transition sociale et écologique et permettraient d’établir… Lire la suite -
Le capitalisme expliqué à ma petite-fille (en espérant qu’elle en verra la fin)
Qui est cet ogre animé par un ordre cannibale qui broie la vie de milliards d’êtres humains, accroit comme jamais les inégalités et la misère, épuise la planète, plonge dans la déprime les populations, aggrave les replis identitaires sous l’effet de la dictature du marché ? Cet ogre c’est le capitalisme qu’il faut tuer comme l’hydre à plusieurs têtes. Par le truchement d’un dialogue avec sa petite-fille Zohra, Jean Ziegler, ancien rapporteur pour l’ONU pour le droit à l’alimentation et actuel vice-président du comité consultatif du Conseil des Droits de l’homme, en appelle à une insurrection qui renversera ce système économique dictatorial. « Quand viendra-t-elle ? », demande la petite-fille. « Personne ne le sait », répond le grand-père, « mais elle est proche ». Parce qu’elle est inéluctable. -
Foucault, Bourdieu et la question néo libérale
Chacun à leur manière, et avec des styles très différents, ces deux intellectuels français se sont intéressés à la question du néolibéralisme - Michel Foucault dans les années 70, Pierre Bourdieu dans années 90. Christian Laval, agrégé de sciences sociales et professeur de sociologie à Nanterre, examine l’originalité et la cohérence de leurs recherches, leurs limites et les points aveugles pas encore explorés. Cet ouvrage permet de faire comprendre en quoi les travaux de Foucault et Bourdieu sont incontournables pour comprendre le mode de pouvoir actuel et réfléchir à cette question centrale : quelle nouvelle politique faut-il inventer pour mener ce combat central du XXIe siècle ? -
Le système dette
Historien, docteur en sciences-politiques et porte-parole du CADTM international (Comité pour l’Abolition des Dettes Illégitimes), Éric Toussaint retrace l’histoire des dettes souveraines et de leur répudiation. Il nous emmène en Amérique Latine, en Chine, en Tunisie, en Égypte et en Grèce bien-sûr, replonge dans les racines du mal où à partir du XIXe siècle le recours à l’endettement devient un des bras armés du capitalisme pour mettre sous tutelle des économies entières. Tout au long de ces pages, Éric Toussaint martèle une évidence que le système ne veut pas entendre : la pratique de la dette n’est pas inéluctable. La preuve, des états ont réussi à annuler les leur, Mexique, Cuba, Costa Rica et la Russie des Soviets. Les dictatures ont toujours une fin.
Sociologie
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Le président des ultra-riches. Chronique du mépris de classe dans la politique d’Emmanuel Macron
Cette « chronique du mépris de classe dans la politique d’Emmanuel Macron » est un délice concocté par les Pinçon&Charlot, infatigables sociologues de la grande bourgeoisie. Non pas qu’ils relèvent des données fracassantes – ils ne sont pas avares de leurs découvertes - mais parce qu’ils en font l’analyse et la synthèse. Ces infos mises bout à bout dressent un portrait glaçant de l’oligarchie du pouvoir en France, du mépris social dont témoigne le président des ultra-riches pour « ceux qui ne sont rien », des faveurs qu’accorde ce même président pour la caste des privilégiés qui coûtent « un pognon de dingue ». Ce livre est une chronique édifiante d’une guerre de classe menée dans le cœur de ce qui s’apparente à une monarchie présidentielle. On le sait, mais cela fait du bien de l’entendre encore et encore. Pour ne pas s’habituer. Pour ne pas supporter l’insupportable. -
La société ingouvernable. Une généalogie du libéralisme autoritaire
Dans cet ouvrage dont le sous-titre annonce clairement son objet, une généalogie du libéralisme autoritaire, le philosophe Grégoire Chamayou s’empare de ce qu’il nomme la « crise de gouvernabilité ». Pour cela, il a épluché les discours théoriques des années 70 (principalement nord-américains) portant sur l’entreprise et le management et qui font apparaître de nouvelles stratégies développées par le monde des affaires pour contrer les contestations des gouvernés (plus d’autonomie et plus d’égalités pour les travailleurs, les femmes, les minorités). Grégoire Chamayou met en lumière l’existence d’un contre-mouvement des forces libérales et un nouvel art de gouverner. « Une sorte de contre-activisme des pratiques managériales dont nous ne sommes pas sortis », affirme l’auteur qui montre que ce libéralisme autoritaire suppose une verticalité de l’État. Un État fort pour une économie libre. -
La stragégie de l’émotion
Frémir plutôt que réfléchir. Tout est dit dans cet axiome développé par Anne-Cécile Robert, journaliste au Monde Diplomatique et professeur associé à l’université Paris 8. Pour elle, les émotions dévorent l’espace social et politique au détriment des autres modes de connaissances du monde, notamment la raison. Et de rajouter : « Des émissions de divertissement à l’actualité médiatique en passant par les discours politiques, le recours à l’émotion est devenu l’une des figures imposées de la vie publique. Si les émotions, positives ou négatives, enrichissent l’existence, cette forme d’expression peut poser de redoutables défis à la démocratie lorsqu’elle se fait envahissante et tend à remplacer l’analyse. » Autrement dit, la manipulation des esprits prend des formes inattendues. C’est l’extension du domaine de la larme. -
La condition anarchique. Affects et institutions de la valeur
Poursuivant son intérêt pour les usages de la philosophie de Spinoza en sciences sociales, Frédéric Lordon, économiste et chercheur en philosophie, décortique les systèmes de valeurs aussi différentes que l’économie, la morale et l’esthétique. D’où tirent-elles leur autorité ? Qui établit leur valeur ? En « décollant "anarchie" de ses usages courants, comme catégorie politique bien connue, pour retourner à une lecture étymologique - l’anarchie, c’est l’an-arkhé, c’est-à-dire l’absence d’arkhé, l’absence de fondement »-, il développe l’idée qu’il n’existe aucun fondement de vérité absolue, que ces valeurs sont le simple produit de la société, que ce sont les affects collectifs qui font la valeur dans tous les ordres de valeur, ceux là qui soutiennent la… Lire la suite -
Nouvelles morales, nouvelles censures
Avocat au barreau de Paris, spécialisé dans le droit de la culture et les affaires de censure, Emmanuel Pierrat s’alarme des attaques que subissent les œuvres dans tous ses territoires. Arts plastique, littérature, cinéma, musique. À la manœuvre, selon lui, les ligues de vertu du troisième millénaire, quelque soit leur cause légitime et pétries des meilleures intentions : lutte contre le racisme, l’esclavage, la souffrance animale, l’antisémitisme, anti tabagisme à l’écran, dans les pubs. Comment faire alors dans ce nouveau paysage politique qui enserre de plus en plus la liberté d’expression ? Comment concilier le devoir de mémoire, le légitime respect de l’égalité du citoyen et les droits des minorités, avec l’amour de l’art et… Lire la suite -
Juger sans entraves
1968-2018, 50 ans de lutte pour la justice, les droits et les libertés. Des dessins, des dates, des photos, des affiches illustrent cette rétrospective des combats livrés en France et dans le monde par ceux que le pouvoir de droite avait désignés, comme on nomme une maladie, les « juges rouge ». Une centaine de magistrats est à l’origine de la création du syndicat, le 8 juin 1968. Ils sont vite rejoints par des milliers d’autres bien décidés à combattre une hiérarchie pesante et une organisation archaïque, à se battre pour une justice plus égalitaire, plus protectrice. Cette histoire syndicale, on la connait, du moins on le croit. Lire ces 150 pages, les affaires emblématiques que le Syndicat de la magistrature a porté, permet de mesurer, une fois encore, les dysfonctionnements de l’institution judiciaire. C’était valable pour hier, cela le reste pour aujourd’hui. -
Cinq ans dans le métro
Après quelques années passées à Berlin, Fred Alpi revient à Paris en 1989. Il trouve un boulot dans une agence de communication, quelques mois plus tard il démissionne. Pour payer son loyer, il chante dans le métro parisien. Ces cinq années sous terre sont racontées avec humour. Mille anecdotes qui reflètent le monde comme il va (ou pas), sexisme, racisme, rire, solidarité, tristesse. Attention, précise l’auteur : tout ce qui est décrit n’est pas forcément totalement vrai, mais pas totalement faux. Qu’importe. La vérité sillonne dans les couloirs et s’arrête entre les stations. Il ne reste qu’à l’accompagner un instant dans ce voyage drôle et musical. -
Faire l’économie de la haine
Après avoir mis à nu les multinationales, les paradis fiscaux, l’idéologie de la gouvernance, la censure et l’autocensure, Alain Deneault, directeur de programme au Collège international de philosophie à Paris, démonte la marchandisation du monde et la perte de liberté de nos esprits asservis par la culture de l’argent. Ce livre regroupant douze essais déjà publiés, défend la thèse que sous le néolibéralisme se cache un mal terrible, silencieux, volontairement dissimulé : la haine. Haïr sans qu’il n’y paraisse, en cachant sous les données, les calculs et la spéculation, des crimes, du sang, des vols, des morts. Pas de cris, pas de gémissements, l’argent fait écran. Pour Alain Deneault, il fallait déchirer le voile de notre propre autocensure, pour s’émanciper du filtre marchand qui codifie le social. -
Histoire d’un mensonge, enquête sur l’expérience de Stanford
On se souvient, peu ou prou, de cette expérience américaine où vingt-deux étudiants avaient accepté d’endosser les rôles soit de gardiens, soit de prisonniers au sein d’une fausse prison installée dans l’université de Stanford. Le but était d’étudier l’influence des situations sur notre comportement. L’un des résultats de l’étude menée en 1971 a montré qu’un tiers des gardiens fit preuve de comportements sadiques, tandis que les prisonniers devenaient dociles et accommodants. Effrayant mais faux ! L’expérience avait la rigueur d’un scénario hollywoodien. Thibault Le Texier, chercheur en sciences sociales, démontre comment elle a été bidonnée : conclusions écrites à l’avance, déroulement constamment manipulé, résultats biaisés. Enquête haletante sur l’une des plus grandes supercheries scientifiques du XXe. -
Le déchaînement de la violence. Logique nouvelle de la violence
« Arracher le masque de la violence », écrit en préambule François Cusset, professeur à l’université Paris-Nanterre. Le ton, surtout le fond, est donné. Dans cet essai sous-titré « logique nouvelle de la violence », il assure que celle-ci a changé de formes et de logique, elle est moins visible, plus constante. Plutôt qu’enrayée, elle a été prohibée. La pacification policière de nos sociétés cacherait non pas la diminution des violences mais leurs mutations. D’où l’idée de faire apparaitre son nouveau visage, certes transformé mais bien réel. C’est à partir de ce postulat que François Cusset analyse les transformations de notre monde et met en lumière ce que le système néolibéral voudrait laisser dans l’ombre : les violences nouvelles, infligées sans trace, sans marque, sans visibilité et à bas bruit. -
Droit des femmes, tout peut disparaître
Tout est toujours à refaire en matière de droits des femmes. On les croit irréversibles, mais en réalité, ils sont en périls, aussi fragiles que des colosses aux pieds d’argile. Ce livre passe en revue les dangers qui les guettent. Ivg, politiques publiques de la petite enfance, discrimination au travail, sexisme, exclusion, distorsion entre les principes et la mise en pratique. Dans la liste des menaces pérennes ou nouvelles, il faut ajouter, les attaques des groupes et autres lobbys qui résistent à l’égalité, les résistances à l’anti-sexisme, les limites que le contexte néolibéral impose à la défense des droits des femmes. Ne perdons pas espoir. We can do it ! -
Antisionisme = antisémitisme ? . Réponse à Emmanuel Macron
Petit manuel limpide et fort pratique pour répondre à ceux qui mélangent antisionisme et antisémitisme, comme votre voisin de table ou Emmanuel Macron qui le 16 juillet 2017 lançait lors du 75ème anniversaire de la rafle du Vel’d’hiv’, devant le président d’Israël : « nous ne céderons rien à l’antisionisme, car il est la forme réinventée de l’antisémitisme ». Jamais un chef d’état n’avait commis une telle erreur historique doublée d’une faute d’arguments pour le prouver. Sur un mode non polémique, Dominique Vidal traite de l’histoire du sionisme né le 31 août 1897 à Bâle avec Theodor Herzl, de la diversité de l’antisionime, de l’antisémitisme d’hier et aujourd’hui. -
Amadora
C’est un livre à deux voix. Celle d’Amadora, une jeune Tzigane de Roumanie qui raconte avec ses mots d’enfant son quotidien en Seine Saint-Denis où elle est arrivée à l’âge de 4 ans. Celle de l’auteure, journaliste au Canard Enchainé qui décrit avec tendresse et émotion, la vie de cette famille Rom en France. C’est drôle, triste, malicieux, effroyable. Comme un double journal de bord qui explose les a priori et les poncifs stigmatisant cette communauté, on découvre un monde où la survie et l’amour sont les moteurs de ce couple et leurs deux enfants pour qui les lendemains ne sont jamais acquis. Amadora, vous l’aimerez sûrement, celle qui adore l’école, ses parents et son petit frère, qui est la seule de la famille Linguar à savoir lire, écrire et parler français, qui discute avec les… Lire la suite -
Se défendre. Une philosophie de la violence
Qui a le droit de s’armer ? L’auteur, professeur de philosophie à Paris 8, examine cette ligne de partage qui oppose historiquement les corps « dignes d’être défendus » à ceux qui, désarmés ou rendus indéfendables ont laissés sans défense. Ainsi le Code noir interdisait aux esclaves de porter aucune arme défensive ou de gros bâtons. Au XIXe siècle en Algérie, l’état colonial interdisait également le porter une arme aux indigènes, pas aux colons bien sûr, plutôt encouragés à le faire. À travers l’histoire, du jiu-jitsu aux suffragettes, des pratiques insurrectionnelles du ghetto de Varsovie aux fusils des Black Panters jusqu’aux patrouilles queer, Elsa Dorlin dessine une généalogie philosophique de la violence. Et de l’autodéfense quelques soit le lieu, public ou privé. -
Ce que les riches pensent des pauvres
Comment les nantis, ceux dont la fortune est censée ruisseler, voient-ils les pauvres, les pouilleux, les démunis, ? Ont-ils du dégoût, du mépris de classe, de la compassion ? Considèrent-ils le peuple comme une classe dangereuse, immorale et répugnante. Quatre sociologues (Cnrs, Ehess, Sciences-Po, Centre Maurice Halbwachs) ont eu la bonne idée de poser ces questions. À partir d’entretiens, d’une enquête comparative dans les beaux quartiers de trois métropoles - Paris, Sao Paulo et Delhi - ils montrent que les riches justifient leurs stratégies d’évitement et de relégation des catégories défavorisées, de peur d’être contaminés par des modes de vie jugées moralement indésirables et moralement nuisibles. Salauds de pauvres ! -
La société autophage : capitalisme, démesure et autodestruction
Un livre impressionnant par sa capacité à éclairer ce que nous vivons. Sur sa couverture, on voit un homme dévorer son propre corps, métaphore d’une civilisation néolibérale devenue folle, en train de se suicider sur le dos de la nature – avec notre complicité active hélas. La transformation du travail en valeur, source même du capitalisme, est en train de s’épuiser, affirme l’auteur. Ainsi le capitalisme est-il en train de vivre une crise non pas cyclique, mais bel et bien finale à ses yeux. Seulement voilà, au-delà du capitalisme, il n’y a pas nécessairement l’émancipation. Anselm Jappe évoque la création d’une humanité superflue, d’une humanité-déchet, comme nouveau… Lire la suite -
Panique dans le 16e !
Dans le 16e arrondissement de Paris, un projet de centre d’hébergement pour sans-abri doit voir le jour. La réunion de présentation est fixée le 14 mars 2016. Elle tourne à l’émeute. Cette installation est un grand scandale absolu pour les grands bourgeois. Quoi ? Comment ? Qui ose s’approprier « leur » parc depuis le Second Empire ? Les sociologues des riches et le dessinateur Étienne Lécroart étaient là. Ils racontent. C’est drôle, effrayant, édifiant. -
Le concert des puissants
Une enquête riche et édifiante autour du rapport entre le pouvoir et l’économie. Ils montrent que le pouvoir est avant tout le produit d’un arrangement institutionnel dans lequel l’ordre économique prime sur tous les autres. -
Confiscation. Des mots, des images et du temps
Comment redonner aux mots tous leur sens ? Comment lutter contre leur confiscation par la sphère politico-médiatique ? Marie José Mondzain, philosophe, directrice émérite au CNRS, poursuit dans cet ouvrage son analyse du rapport aux mots et à l’image, à leur signifiant et à leur détournement politique. Elle s’attèle au terme « radicalité » aujourd’hui à la “radicalisation" et à la "déradicalisation", aux gestes les plus meurtriers et plus fanatiques. Pour elle la radicalité fait appel, au contraire, au courage des ruptures constructives et à l’imagination la plus créatrice. Et elle se demande, comment rendre à la radicalité sa beauté virulente et son énergie politique ? -
Le monde va beaucoup mieux que vous ne le croyez !
Arrêtez de tout voir en noir, de croire que tout est foutu. Lisez ce livre qui vous mettra du baume au coeur. Jacques Lecomte, président d’honneur de l’association française de psychologie positive, prof des sciences de l’éducation et de sciences sociales, publie des statistiques, des rapports internationaux pour dessiner un bilan sans appel : tout va bien mieux ! La démocratie est majoritaire dans le monde, la mortalité maternelle et infantile est divisée par deux, la variole est éradiquée, la couche d’ozone est reconstituée, le nombre d’homicides a baissé de 65 % en vingt ans. Pour un monde meilleur, une seule solution : l’optiréalisme. -
La mécanique raciste
Personne (ou presque) ne se dit raciste, mais le racisme augmente. Pour essayer de comprendre cet oxymore où se cogne déclaration d’intention et réalité des faits, ce prof de philosophie à Drancy en Seine-Saint-Denis, s’attaque aux causes qui perpétuent les discriminations dans des proportions massives. Chiffres, analyse de discours complaisants, mécanique de ses ressorts logiques, esthétiques et éthiques, tout est passé au crible. L’objectif n’est pas convaincre les racistes de ne plus l’être, mais d’armer les antiracistes, les vrais, ceux qui ne sont pas dupes du racisme vertueux des Républicains ou des faux semblants du racisme d’état. Au fond, il n’est question, ici, que d’une notion simple mais sans cesse évacuée : qu’en est-il de l’égalité ? -
Officiers. Des classes en lutte sous l’uniforme
Ce livre sur la grande muette est le résultat d’une enquête en immersion dans le milieu des galonnés de l’armée française. Christel Coton, maitre de conférences en sociologie à Paris Panthéon Sorbonne nous emmène dans l’univers inconnu des officiers. On y découvre une armée plus bavarde qu’on ne l’imagine, moins apolitique et technicienne. On y découvre également des gradés plus engagés et critiques sur leur fonction, plus militants et moins béni-oui-oui. Critique de cette institution où la posture est essentielle, où le capital symbolique, l’apparence se conjugue avec l’exhibition guerrière et leurs étalons. -
Les prédateurs au pouvoir, main basse sur notre avenir
Le Pen, Fillon, Trump, Hollande, Macron… Quelques semaines avant l’élection présidentielle, les deux sociologues se livrent à leur activité préférée : brosser le portrait d’une caste dominante cynique et amorale. Avec l’argent comme arme principale, ils et leurs amis du Cac 40, mènent une guerre de classe d’une violence extrême. Prête à tout pour gagner, menée par la logique du « toujours plus », elle tisse la toile de ses intérêts, spéculations sur le réchauffement climatique, sur la vente d’armes, du commerce du sang et des services à la personne…Avec rage et pertinence, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, nous fournissent des outils pour nous permettre « d’enlever toutes les richesses et les pouvoirs d’une petite oligarchie dont la cupidité ampute l’anticipation de l’avenir de l’Humanité ». Ils nous crient l’urgence d’agir. -
Penser dans un monde mauvais
Philosophe et sociologue, l’auteur se pose la question de savoir comment ne pas être complice, volontairement ou involontairement, des systèmes de pouvoirs. « Il n’y a pas d’intellectuel de droite », assure Geoffroy de Lagasnerie. « La définition de la gauche, c’est l’incommensurabilité à la droite. C’est-à-dire que nous n’avons, avec la droite, aucun terrain d’accord. Nous ne sommes pas dans une position de débat, mais dans une position d’affrontement. C’est "une lutte – comme disait Bourdieu à propos de Manet et de l’Académie – à la vie, à la mort" ». C’est pourquoi dialoguer avec Finkielkraut ou Zemmour ne sert à rien. Mais avec Daniel Mermet, si, notamment pour redire ce qu’on oublie trop souvent : que la force de la gauche aujourd’hui, c’est d’être « imaginatrice », « inventive » et d’avoir « une pensée ». -
93 370. Les Bosquets, un ghetto français
Entre Clichy-sous-Bois et Montfermeil, il est un des plus grands ensembles de la banlieue parisienne, la cité des Bosquets. Un parangon de l’habitat des refoulés du système, des populations immigrés, des pauvres en tous genre, des relégués pour l’essentiel. Jean-Riad Kechaou raconte son histoire, de 1966 à aujourd’hui. Cinquante ans riches en anecdotes qui ont fait de ces logements destinés à la classe moyenne un ghetto français aux populations stigmatisées. Cela sent la violence et la misère, la police et les larmes. Mais, approchez-vous ! A ceux qui daignent s’y attarder, vous y découvrez de la beauté. -
Le tour de France de la corruption
Pas de people, pas de stars, pas de noms connus du bottin mondain de grands de la corruption, mais des petits, des inconnus. Un élu qui en croque, un chef d’entreprise qui arrose, l’agent public qui favorise ses amis, un huissier de justice fraudeur,… C’est à cette France des passe-droits, à la corruption quotidienne, celle qu’on subit mais qu’on ne voit, que racontent ces deux journalistes. Ils ont parcourus les routes de l’hexagone, se sont arrêtés dans des grandes villes ou de petits villages, ont écouté des prévenus, des lanceurs d’alerte, des juges, des avocats et des policiers pour dessiner le visage de la corruption ordinaire. -
État d’urgence et business de la sécurité
« La police est l’institution qui utilise la violence et la coercition pour maintenir l’ordre social, économique et politique. Pour maintenir la domination de race et de genre » assure Mathieu Rigouste. D’emblée de jeu, le sociologue qui se définit comme quelqu’un qui « prend part aux luttes populaires contre les systèmes de domination et d’oppression » donne le ton de cet entretien dans lequel il analyse l’état d’urgence décrété après les attentats de janvier et novembre 2015, les enjeux politiques sécuritaires déjà à l’œuvre depuis de nombreuses années en France : origines coloniales de cette juridiction d’exception, gestion policière des quartiers populaires, expansion du capitalisme de la sécurité et du business des… Lire la suite -
Précaire !
Livre de nouvelles, livre de récits exemplaires que celui de Mustapha Belhocine qui raconte ses « aventures picaresques de petit soldat réfractaire de l’armée de réserve du capital », ainsi que l’écrit Thierry Discepolo, le directeur (provisoire) de cette collection. Exemplaire, parce que l’auteur, titulaire d’un master de sociologie à l’EHESS après une dizaine d’années d’inscription désordonnées à l’université, sait de quoi il parle. Pas un journaliste en immersion pendant quelques semaines, mais des années de galère, pas un cobaye de sociologue sondant les bas-fonds de l’exploitation moderne. Un prolétaire, en somme, devenu sociologue consignant son quotidien pour survivre à la vieille exploitation moderne. C’est caustique, drôle, et surtout édifiant. -
Principes d’une pensée critique
Entre 2003 et 2015, Didier Éribon, philosophe et sociologue, prof à l’université d’Amiens, a prononcé plusieurs conférences en France et à l’étranger (Argentine, États-Unis). Ce recueil regroupe six essais qu’il a remanié et largement développés pour leur donner une cohérence : dégager les principes théoriques d’une pensée critique. Trois parties – Théorie du sujet ; Critique et politique ; Normes et droits – qui labourent le champ de son questionnement : la logique de domination, le sujet, les luttes, les identités et les structures sociales, les mouvements de lutte, l’assujettissement, les injures, la voix absente, les œuvres littéraires. Le tout sous-tendu par le déterminisme et l’immanence qui, seuls, permettent à une pensée de se dire critique donc politique. -
Le djihad et la mort
De Khaled Kelkal en 1995 à l’attentat de Nice en 2016 , Olivier Roy analyse la mort placée au coeur du projet du terroriste et /ou du djihadiste. « Elle n’est pas une possibilité ou une conséquence malheureuse de son action, elle est la finalité par excellence de son engagement », ajoute le directeur de recherche au CNRS qui se demande si le vrai danger, au-delà des dégâts infligés, n’était pas l’effet de terreur. Cette peur, c’est la peur de l’Islam. C’est surtout celle de l’implosion de nos propres sociétés, cette peur c’est la notre. -
Notre mal vient de plus loin : penser les tueries du 13 novembre
Dans ce court essai, Alain Badiou revient sur les tueries perpétrées le 13 novembre à Paris et propose d’élucider ce qui est arrivé. Ce dont nous souffrons, c’est de l’absence à échelle mondiale d’une politique disjointe du capitalisme hégémonique. Tant qu’une proposition stratégique autre ne sera pas faite, le monde restera dans une désorientation essentielle. C’est un travail pour tous que d’essayer de faire que l’histoire de l’humanité change de direction et s’arrache au malheur opaque où en ce moment elle s’enfonce. -
Féminismes islamiques
Féminismes islamiques. Ce titre sonne comme un oxymore, habitués que nous sommes au stéréotype associant l’islam à l’oppression de la femme. Zahra Ali, doctorante à l’EHESS, engagée depuis de nombreuses années au sein d’associations féministes, antiracistes et musulmanes, témoigne du contraire. Elle raconte la lutte de croyantes, chercheuses et militantes engagées dans une démarche féministe à l’intérieur du monde religieux. De l’Égypte à l’Iran, du Maroc à la Syrie, en France et aux Etats-Unis, ce sont ces voix qu’elle nous fait entendre, celles de celles qui luttent pour l’égalité retournent les textes sacrés contre le patriarcat, s’élèvent contre les autorités politiques et religieuses qui bafouent le droit des femmes. -
La médiocratie
Ils ne sont ni fiers, ni spirituels, ni même mal à l’aise. Ils contiennent leurs passions, ils n’ont aucune bonne idée, ils pensent mou et le revendiquent. Qui sont-ils ces zombis dont le nombre ne cesse de grandir et qui ont pris le pouvoir ? Les médiocres. Le philosophe canadien Alain Deneault leur consacre une étude où il s’attaque à cette « révolution anesthésiante » où « le moyen » est devenu la norme, le « médiocre » est un modèle. -
Les inaudibles : sociologie politique des précaires
Ce livre va au-devant d’une population oubliée et hétérogène, celle des « précaires » : travailleurs pauvres, chômeurs en fin de droits, mères seules avec enfants, bénéficiaires des minima sociaux ou personnes en hébergement d’urgence. Il s’appuie sur une enquête réalisée lors de l’élection présidentielle de 2012, qui cherchait à comprendre et à mesurer l’impact de la précarité sur les rapports des individus à la politique, et sur des entretiens effectués dans des centres d’accueil de jour et lieux de distribution alimentaire à Paris, Grenoble et Bordeaux. -
L’empire de la surveillance. Suivi de deux entretiens avec Julian Assange et Noam Chomsky
ENQUÊTE AU CŒUR DE LA SURVEILLANCE MONDIALE ! Les spectaculaires révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden ont permis au plus grand nombre de découvrir que la protection de notre vie privée est désormais menacée par la surveillance de masse à laquelle nous soumettent les merveilleux outils (smartphones, tablettes, ordinateurs) qui devaient élargir notre espace de liberté… Pourtant, on mesure encore mal à quel point, et de quelle façon, nous sommes espionnés. Et donc contrôlés. -
La Double Absence. Des illusions de l’émigré aux souffrances de l’immigré
Sociologue algérien, ami de Bourdieu avec qui il a réalisé de nombreux travaux, Abdelmalek Sayad a principalement travaillé sur l’émigration et l’immigration. Pour lui, il s’agit de deux phénomènes indissociables mais si différents d’apparence qu’on croit – à tort – pouvoir comprendre l’un sans connaître l’autre. Ce livre publié quelques mois après la mort de ce directeur de recherche au CNRS, présente une synthèse de vingt ans de recherches. Les entretiens qu’il a menés en France et en Algérie, montrent les contradictions multiples et déchirantes de ces hommes frappés par une double absence : absent de sa famille, de son village et de son pays d’origine, mais aussi absent de leur pays d’arrivée, du fait de l’exclusion dont ils sont victimes. Une double peine. -
Roms & riverains : une politique municipale de la race
Ce livre montre comment l’État français, empêché par ses propres lois de traiter les Roms, citoyens européens, comme il traite les sans papiers tunisiens ou maliens, délègue aux municipalités la tâche de démolir les camps et de chasser leurs habitants. Il montre comment, pour ce faire, maires et adjoints s’appuient sur un réel ou supposé « ras-le-bol » des riverains. Il montre aussi, circulant comme des fantômes, les enfants roms, par terre avec leur mère sur un carton rue du Temple ou cheminant dans la nuit sur le bord de la nationale pour gagner l’école d’une commune éloignée qui accepte de les recevoir. -
Les milliardaires. Comment les ultra-riches nuisent à l’économie
Comme en écho aux Pinçon-Charlot mais version anglo-saxonne, deux Canadiens, une chroniqueuse politique au Toronto Star et un prof de droit fiscal à la Osgoode Hall Law School, s’attaquent à cette caste de riches et d’ultra riches qui nuisent non seulement à l’économie, mais rendent la vie encore plus difficile à des millions de personnes. Et surtout constituent une menace directe au fonctionnement de la démocratie. Cette enquête démonte les clichés propagés outre-Atlantique sur le talent hors du commun de ceux qui construisent les grandes fortunes. Elle détruit les arguments qui justifient l’existence de ces richesses aussi démesurées que déraisonnables. Pour saisir la démesure… Lire la suite -
Xénophobie business : À quoi servent les contrôles migratoires ?
La surveillance des frontières s’est muée ces dernières années en un business hautement profitable. Jamais, en effet, les politiques sécuritaires n’ont aussi fructueusement dopé le marché. Du Sénégal à la frontière mexicaine, de Kiev à Paris ou Tel-Aviv, les rouages invisibles de cette nouvelle ruée vers l’or sont, pour la première fois, mis en lumière et analysés dans ce livre détonnant. -
Raison & liberté
Sur la nature humaine, l’éducation et le rôle des intellectuels. Le sous-titre de cet ouvrage réunissant onze textes pour la plupart inédits en France, illustre à lui seul la pensée que construit depuis de longues années Noam Chomsky, philosophe et linguiste. La préface signée par Jacques Bouveresse introduit les objets de pensée de Chomsky – la critique du néo-libéralisme et de la globalisation, le pouvoir, le changement social, la rationalité, le postmodernisme, la justice et bien évidement le langage…-. Cette introduction est aussi la défense - au sens de l’analyse des ressorts de l’accusation – qui font que ce penseur le plus influent aujourd’hui, héritier radical des Lumières est diffamé, méprisé et objet d’attaques extrêmement violentes. -
La décennie. Le grand cauchemar des années 1980
Pour ceux qui les ont vécu, ces années furent en effet un véritable cauchemar. Où, après la mort de Sartre (1980) et avant la guerre du Golfe (1991), surgit le monstre protéiforme du libéralisme surpuissant et triomphant : narcissisme, égoïsme, concurrence entre les hommes et les territoires, le tout dissimulé sous des masques attrayants portant le nom, mais le nom seulement, de liberté, d’anti-totalitarisme, de libre expression. C’est un livre noir qui dénonce les experts, les intellectuels médiatiques, le bavardage publicitaire et l’idéologie réactionnaire. Mais sous le oripeaux de cette décennie terrible, une pensée critique a germé pour ouvrir dans les années 90 de nouvelles perspectives politiques. -
Contre-discours de mai
Pour ceux que les anniversaires énervent -en particulier celui de mai 68-, ce petit livre de François Cusset est le vôtre. Il méprise sa célébration et dénonce ce que les « embaumeurs et les fossoyeurs de 68 ne disent pas à leurs héritiers ». Ses mots sont sans équivoque : « à chaque commémoration, les embaumeurs ressortent leurs oripeaux photographiques. Ils nous remâchent les camaraderies d’anciens combattants, s’arrogent les rôles de premier plan et momifient l’épisode soixante-huitard pour la plus grande joie des fossoyeurs, leurs alliés, qui parlent d’à tout jamais “liquider l’héritage” ». Pour cet historien des idées, ces deux camps apparemment opposés font œuvre commune. « Il est important de comprendre que le mausolée qu’ils honorent ou méprisent a… Lire la suite -
Quartier Nord
A partir d’une enquête sur un accident du travail, dans lequel est mort l’employé d’un chantier d’insertion, noyé sous les gravats, François Ruffin décrit le fonctionnement du chantier, les responsabilités - non assumées - de la municipalité, etc. Il n’en reste pas là. A travers cette enquête à la recherche de témoignages, l’auteur nous embarque à la rencontre de Zoubir, Monsieur Rabi, Rodrigue et autres. -
Interventions 1961-2001
Le 23 janvier 2002, meurt Pierre Bourdieu, un des plus importants sociologues de la deuxième moitié du XXe siècle, un des plus influents intellectuel français et un des plus critiqués. Ce recueil de textes permet, non seulement de regrouper ses nombreuses contributions « politiques » ou « critiques » mais de retracer la genèse d’un mode d’intervention politique spécifique : science sociale et militantisme, loin de s’opposer, peuvent être conçus comme les deux faces d’un même travail d’analyse, de décryptage et de critique de la réalité sociale pour aider à sa transformation. Preuve qu’un mandarin, comme Pierre Bourdieu - il fut entre autre professeur au Collège de France - peut et doit descendre dans la rue. Sa parole s’en trouvera plus audible et plus forte. -
L’institution imaginaire de la société
Publié il y a plus de quarante ans, cet ouvrage a été salué comme une des œuvres majeures de la deuxième moitié du XXe. Au carrefour de la politique, de la philosophie, de la psychanalyse et de la science, l’œuvre de ce philosophe français d’origine grecque est aussi inclassable que puissante. Dans ce livre, il disserte sans concession de « la pensée héritée » sur la politique, la société et l’histoire. On explosant les frontières disciplinaires des sciences humaines, Cornélius Castoriadis aborde des notions comme l’autonomie, l’imaginaire ou l’émancipation qui aujourd’hui continuent d’influencer de nombreux intellectuels de gauche. -
La misère du monde
Cet ouvrage collectif est un monument. À sa sortie, il a fait l’effet d’un feu d’artifice d’intelligence, de découvertes, de contenus et de méthodes. Pendant trois ans, et pour la première fois, vingt-deux sociologues se sont rendus auprès d’ouvriers, d’employés, de paysans, de flics, de chômeurs, de commerçants. Ils sont allés dans les familles, la ville, l’école, l’usine. Ils ont rapporté leur propos dans ce recueil épais de 950 pages. Leurs maux et leurs mots témoignent du mal de vivre de ceux qui ont si peu de moyen de se faire entendre. Ce livre propose une autre façon de faire de la politique. On y explique, notamment, que les solutions ne se trouvent pas dans les banlieues elles-mêmes, tout simplement parce que les causes des problèmes ne sont pas dans les cités, mais ailleurs, souvent au cœur même de l’État. C’était il y a vingt-cinq ans. Depuis, rien n’a changé.
Travail et luttes sociales
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Désobéir - La collection
Vous avez aimé les Que sais-je ? , vous adorerez cette collection de petits bouquins pleins de conseils pratiques pour Désobéir dans l’entreprise, Désobéir aux grands projets qui coutent très cher et ne servent à rien, Sivens, Lyon-Turin, Notre-Dame-des-Landes. Voilà pour les derniers. Il y a aussi désobéir au sexisme, à l’argent, au nucléaire, au colonialisme, à la précarité… Autant de modes d’emploi clairs et efficaces, concoctés par un « collectif activiste qui forme à la désobéissance civile ». En plus, ils sont faciles à glisser dans une poche ! -
Carnet de bord d’un gréviste
Il n’est pas journaliste, pas sociologue, pas écrivain. Christophe Metroz est ouvrier. Il est entré à PSA à Aulnay à l’âge de 20 ans et y a travaillé quatorze ans jusqu’à 2011, année où les rumeurs de fermeture de l’usine commencent à circuler et qui se concrétisera trois ans plus tard. Alors il a décidé de raconter ce combat au jour le jour. « La force du texte de Christophe Metroz est celle de l’histoire brute, inexorable, de la parole sans retour d’un témoin du premier rang » écrit Gérard Mordillat dans sa préface qui ajoute « chaque jour qui passe charge son texte d’histoire, de mémoire, de devoir, de pouvoir, comme si chacun de ses mots portait en lui une charge explosive ». En bonus de ce texte, le DVD Comme des lions qui raconte en images deux ans de lutte des salariés pour sauver leur usine. -
On n’entre pas dans un monde nouveau sans effraction. Murs populaires. Tags du mouvement contre la loi travail
La rue est folle, nous aussi ! Agir en primitif, prévoir en stratège ; Les pouffiasses niquent la BAC ; Même les Pokémon trouvent que l’époque est morne ; Le lacrymo…gène, le fumi…gène… On ne vous dérange pas trop ? ; Film un flic, sauve des vies !!! ; À vos ordres mon capitalisme ; Error 49.3 Democratie not found… Slogans, tags, graphes. Au printemps 2016, « nos murs se sont couverts de cris, de rage, d’autodérision et d’espoir d’un autre futur » écrivent les éditeurs de cet ouvrage qui salue également ce « mouvement littéraire né sous les bombes et marqueurs d’anonymes. ». C’est beau, c’est drôle, c’est inventif. Surtout, cela fait du bien. -
Vive l’entreprise ? Le code du travail en danger
Dans ce livre Gérard Filoche démonte tout d’abord les préjugés que l’on entend à tout-va sur le Code du travail (il est trop gros, il empêche d’embaucher, freine la compétitivité, etc.) pour ensuite explorer la vie au travail en France au début du xxIe siècle et, à travers 200 anecdotes illustrées, exemple après exemple, thème après thème, l’effectivité du droit du travail et sa déconstruction en cours. Il s’appuie pour cela sur son expérience syndicale et celle de son métier d’inspecteur du travail…. -
Comment résister aux lois Macron, El Khomri et Cie ?
Ce livre analyse les suites de l’ANI du 11 janvier 2013, des lois Sapin, Macron et Rebsamen, le projet de loi El Khomri, les rapports Combrexelle, Mettling, Badinter. Il est un antidote contre la propagande de ceux qui veulent réduire le « coût du travail » et œuvrent non pas pour réduire le chômage mais pour accroître les dividendes.
Environnement et Santé
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Nous voulons des coquelicots
Ce livre est un manifeste. Un manifeste pour la vie, les coquelicots dans les champs de blé, les oiseaux au bord du chemin, les abeilles qui subissent une véritable apocalypse qui les fait disparaître par milliards. Le coupable, tout le monde le connait : ce sont les pesticides, « ces poisons qui détruisent tout ce qui est vivant, ils sont dans l’eau de pluie, dans la rosée du matin, dans le nectar des fleurs, dans le cordon ombilical des nouveau-nés, dans le nid des oiseaux, dans le lait des mères, dans les pommes et les cerises ». Semeurs de mort, ils doivent être définitivement éradiqués. Pas demain, maintenant. « L’heure n’est plus à la discussion de salon, il faut se lever, ensemble, dans un soulèvement pacifique de toute la… Lire la suite -
Éloge des mauvaises herbes . Ce que nous devons à la ZAD
Soit dix-sept intellectuels, artistes, écrivains, poètes* qui dissertent sur « ce que nous devons à la ZAD », cette zone à défendre qui est bien plus qu’un bout de bocage. Leurs textes ainsi rassemblés racontent que, dans notre monde normé, catalogué, mesuré, peut s’y inventer de nouvelles formes de vie et de liberté. Sur la ZAD, on existe en commun, on cohabite avec la nature, on rêve, on sort de l’emprise du marché. On lutte, on invente, on redonne du sens au travail et à l’agriculture, on prépare les alternatives en occupant les terres. « C’est notre réalité de demain qui prend forme sous nos yeux. C’est une percée de mauvaises herbes ». Une percée de la vie. * David Graeber, Jade Lindgaard, Virginie Despentes, John Jordan, Vandana… Lire la suite -
La guerre des métaux rares
Finies les énergies fossiles. Enfin, nous allons nous affranchir du pétrole, des pollutions, des pénuries et des tensions militaires. Un progrès ? Sauf que nous sommes en train de sombrer dans une nouvelle dépendance : celle des métaux rares - graphite, cobalt, indium, platinoïdes, tungstène -, ces ressources indispensables à nos voitures électriques, à nos éoliennes, à nos smartphones, à nos ordinateurs. L’avenir qu’on croyait radieux risque d’être encore plus sombre que celui d’aujourd’hui. C’est cette contre-histoire de la transition énergétique que raconte Guillaume Pitron, journaliste pour le Monde Diplo, Géo ou National Geographic. Ce récit clandestin d’une quête généreuse, mais qui charrie des périls aussi colossaux que ceux qu’elle s’était donnée pour mission de résoudre. -
Être forêts, habiter des territoires en lutte
« Nous sommes allés à la rencontre des forêts et de celles et ceux qui les défendent. Nous y avons découvert des continents innombrables, des sentiers inédits, des êtres ingouvernables. Toute une géographie depuis laquelle il était possible, enfin, de respirer », écrit l’auteur qui se présente comme un bâtisseur en pierre sèche et par ailleurs agrégé de philosophie. Ces forêts sont celles des paysans Guerrero du Mexique qui se battent contre les exploitants, des trappeurs du peuple Cri du Canada défendant sa forêt boréale victime de déforestation, des Penan de Bornéo qui s’arment de sarbacanes contre les plantations de palmiers à huile. Sauver la forêt, mais aussi l’habiter pour la protéger, comme du… Lire la suite -
Dictionnaire impertinent de la vieillesse
« Ce n’est pas parce qu’on a un pied dans la tombe qu’on va se laisser marcher sur l’autre » disait François Mauriac. Cette phrase placée en exergue de ce dictionnaire donne le ton : il sera volontairement impertinent et résolument iconoclaste. Nourri par une vingtaine d’auteurs et porté par l’association « EHPAD’côté – les pas de côté » pour dire que les vieux, s’ils sont privés de liberté par l’avancée de l’âge, ne sont pas privés ni d’humour, ni de dignité, ni de besoin d’égalité. Rire pour dissoudre le mépris et pour exploser le dieu unique des Ehpad : la rentabilité. Exemples de définition. Vieillissement réussi : avoir une Rolex avant 50 ans, s’en souvenir après 80 ans. Maladie d’Alzheimer : étranger sans papier, à la fois immigré du temps et émigré de la mémoire.
International
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La mort aux frontières de l’Europe : retrouver, identifier, commémorer
Tués en tentant de monter dans un camion, dans une rixe ou en fuyant la police ; noyés en mer, définitivement engloutis ou rejeté sur les côtes par les courants de la Méditerranée. Si on parle des migrants, ils ne sont souvent que des nombres ou des statistiques. Ce petit livre réalisé par le collectif Babels qui réunit une quarantaine de chercheurs repartis sur une quinzaine de sites en Europe ou à ses portes, entend cesser cette dématérialisation en parlant de leur corps. Leur identification, leur sépulture. On y lit aussi le témoignage des mères qui manifestent pour leur fils disparu, les objets de commémoration, les histoires de ceux qui ne reviendront plus. Un migrant, un homme à part entière. -
Dire non ne suffit plus
Après La Stratégie du choc (2008), la journaliste canadienne s’empare d’un autre choc, celui provoqué par l’élection de Donald Trump, le 8 novembre 2016. Choc immense, planétaire, effrayant. Noami Klein a jeté toutes ses forces dans la bataille pour comprendre ce qui pour elle n’est pas « une aberration de l’histoire », mais la suite logique d’un long processus au cours duquel se sont imposées les valeurs du capitalisme débridé, incarné par un président qui fait courir des risques majeurs à la planète. Ce livre qui analyse la destruction de l’état-providence sur fond d’attaques frontales contre les communautés vulnérables est aussi un livre de combat, au sens que « dire non ne suffit plus ». Il faut dire oui, c’est à dire tracer – et s’y tenir - la… Lire la suite -
Méharées et autres textes
Il aimait passionnément les poissons, surtout les scaridae. Il aimait la biologie, l’écologie, l’humanisme et le désert qu’il a parcouru pendant 60 ans. Théodore Monod est mort en 2000, laissant une œuvre imposante derrière lui. Dans la collection Thesaurus, Actes Sud a rassemblé ses textes les plus importants. Méharées, Maxence au désert, l’Émeraude de Garamantes, Plongées profondes, Majâbat al-Koubrâ. Plus de 1500 pages, comme une initiation au voyage et une ode à la découverte de l’ailleurs, écrites par un éternel marcheur. -
Black lives matter
« Plus qu’un moment, un mouvement » écrit Keeanga-Yamahtta Taylor, militante antiraciste, anticapitaliste et auteur de ce livre qui raconte les luttes du Black Lives Matter (BLM). Enseignante à l’université de Princeton, elle pose une question centrale : comment cette mobilisation afro-américaine contre le racisme systémique envers les noirs a-t-elle pu naître sous le mandat du premier président… noir ? Pour comprendre la grande désillusion provoquée par Obama et la naissance du BLM en 2012, l’auteur plonge dans l’histoire des mouvements sociaux des années 60, analyse l’économie du racisme ainsi que l’essor d’une élite noir prompte à relayer les préjugés racistes et anti-pauvres. En protestant sans cesse contre le profilage racial, « l’inhumanité de la police » et… Lire la suite -
La machine à tuer, la guerre des drones
Parfaits les drones, avec leur frappe chirurgicale, utiles grâce à leur absence d’affect face à leur cible ? Pas vraiment, assurent les auteurs de ce livre préfacé par Edward Snowden. « Ils ne visent juste qu’une fois sur dix et la plupart du temps, assassinent des personnes qui ne représentent aucune menace » assure Jeremy Scahill. Ce journaliste d’enquête, ancien correspondant de guerre pour le magazine américain La Nation, est formel : « ces engins et ceux qui les commandent à distance font non seulement des victimes innocentes ». En 2012, cette arme a tué plus de 200 personnes au Yémen dont seules 35 représentaient une menace. De plus, ces engins volants affaiblissent le renseignement antiterroriste (il tue au lieu de capturer) et attise la colère des populations affectées par la menace de la mort venue du ciel. La guerre des drones, la sale guerre plutôt.
Humour et fiction
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De A à X
Qu’importe le lieu où se déroule cette histoire, Mexico, Ramallah, Kaboul ou ailleurs. John Berger, anglais exilé en France mort en 2017, homme de gauche et artiste engagé, a voulu son roman universel, c’est-à-dire le situer partout où les hommes souffrent, résistent à l’oppression. De A à X est la correspondance entre Xavier, incarcéré dans la cellule n° 73 de la prison de Suse où il purge une peine de réclusion à perpétuité pour terrorisme, et Aida son amante qui, elle, est libre. Roman épistolaire, roman d’amour, roman de combat. Mais aussi roman elliptique où chacun peut laisser libre cours à son imagination. -
Manif
Tous ensemble, tous ensemble ! Les parcours bastille-république-nation, les slogans, les combats, les charges de CRS, les indignations, les rencontres heureuses et malheureuses… A chacun sa manif, la vôtre, la sienne, la nôtre. Dans cette BD qui raconte l’engagement politique à « hauteur d’homme », vous retrouverez l’ambiance, l’émotion, les coups de matraques et les coups d’apéro. Tout cela dessiné avec humour et tendresse, portés par un trait vif et maîtrisé. -
Le gros capitaliste. Et autres textes
De B.Traven, on sait deux choses de façon certaine : qu’il est un écrivain majeur du XXe siècle, auteur d’une trentaine des livres et de nombreux articles ; que son amour pour les Indiens d’Amérique centrale était si fort, qu’à sa mort en 1969 au Mexique, il a fait disperser ses cendres dans les forêts du Chiapas. Tout le reste demeure un mystère. Sa date de naissance est approximative (1882 ?). On ignore son nom, sa nationalité, son visage et sa vie privée. « Ma patrie est où je suis, où personne ne me dérange, où personne ne me demande qui je suis, d’où je viens et ce que je fais », écrivait-il en 1929. Ou encore « Ma vie m’appartient, seuls mes livres appartiennent au public ». Une profession de foi qui ne découragea cependant pas Rolf Recknagel de se… Lire la suite -
Comme une rivière bleue
Qu’est-ce qui pousse une mathématicienne et écrivain à s’emparer d’un évènement historique comme la Commune de Paris ? Un besoin d’utopie ? Ces instants d’immense fraternité ? Ces rêves d’émancipation et d’autogestion au travail ? On sait la fin tragique des communards nageant dans le bain de sang des exécutions massives, on connait leur héros, ainsi Louise Michel déportée en Nouvelle-Calédonie. S’inscrivant dans la lignée des récits historiques portés par les anonymes et les sans grades, Michèle Naudin choisit de raconter ces 72 jours de la Commune de Paris (du 18 mars au 28 mai 1871), à travers une petite foule de personnages. Ils s’appellent Emilie Lebeau, Pierre Vésinier, Florris Piraux, Paul Vapereau, Charles Longuet. Ils s’aiment, se querellent,… Lire la suite -
Jeu blanc
C’est un roman. Cela pourrait être une autobiographie. L’auteur, Richard Wagamese est d’origine objiwé, soit une des plus grandes nations amérindiennes en Amérique du Nord. Le héros, également issu de cette communauté, raconte son histoire, se remémore son enfance, la récolte du riz et de la pêche, son enfermement dans un pensionnat où les blancs s’échinent à effacer son indianité. « Ils m’emmenèrent dans un pensionnat (…) une fois j’avais lu qu’il y avait dans l’univers des trous qui avalaient toute la lumière, tous les corps. (Il) vola tout la lumière de monde, tout ce que je connaissais s’évanouit avec un bruissement audible comme le fait l’orignal quand il disparaît dans les épicéas », écrit-il. Ce livre parle de racisme, de destruction culturelle, mais aussi de la relation… Lire la suite
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Jeunesse
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Les enfants fichus
A pour Amy tombée au bas des escaliers ; B pour Basil surpris par des ours affamés ; C pour Clara lassée, décharnée et malade ; F pour Fanny vidée d’un baiser de sangsue ; Z pour Zillah petite ayant bu trop de gin… Cet abécédaire de morts d’enfants, dessiné à la plume en noir et blanc est écrit et illustré avec minutie, par un dessinateur fantastique, extravagant, excentrique, tragique, prolixe, aimant le ballet de Balanchine, Buffy contre les vampires, le Dit du Genji Raymond Queneau et Astérix. Edward Gorey, mort sur son sofa le 13 avril 2000, est peut-être l’un des dessinateurs le plus original du siècle dernier que cette réédition permet de découvrir en France. Les enfants fichus, The Gashlycrumb Tinies, un de ses premiers livres, est l’objet d’un véritable culte et… Lire la suite -
Lettres des îles Baladar
La mer a ses îles préférées, qu’elle protège à grand renfort de brouillards et de tornades. On vivait heureux aux îles Baladar, jusqu’au jour où le Général Trésorier tenta d’y imposer sa loi. Un jour, en effet, les habitants du Grand Continent s’aperçurent que de l’or brillait sur l’île… Voilà, résumé par les éditions Gallimard ce texte illustré par André François, publié pour la première fois en 1977. La suite est délicieuse, pleine de poésie et d’humour, comme sait écrire Jacques Prévert. -
La triste fin du petit Enfant Huître et autres histoires
Autre grand nom du fantastique, dans la lignée directe d’Allan Poe : Tim Burton. Réalisateur, scénariste, producteur, graphiste, il aime raconter et dessiner des histoires sorties de son imagination si particulière. Celles de ce recueil sont courtes, cruelles, macabres, tendres et poétiques. Un régal pour les grands, une frayeur pour les petits, que cette galerie d’enfants tous plus moches, plus étranges, plus solitaires, plus bizarres et curieux les uns que les autres. Enfant brie, enfant tache, enfant huitre, enfant avec des clous dans les yeux, enfant robot, enfant toxique, fille faite d’ordures, J.C. le jeune carbonisé. Ils coulent, s’enflamment, rêvent, meurent. Ces textes et ses dessins mêlent avec un étrange talent horreur et tendresse. -
Allumette
Les trois brigands, Jean de la lune. Qui ne connait pas Toni Ungerer, génial graphiste, créateur multiforme et auteur de livres pour enfants (il a dessiné pour les adultes, mais on ne peut rien en dire dans cette rubrique). Si Allumette, une adaptation – très libre – du conte d’Andersen vous a échappé, courrez l’acheter. Pour vos enfants, pour vous aussi tant les dessins et le texte sont jouissifs. Ne craignez rien, cela se termine bien. Les riches deviennent généreux, les politiques cessent de parler, les militaires se sentent inutiles, les dons affluent du monde entier. C’est une belle histoire, tout est donc inventé. Parce que dans la vraie vie … -
L’invité douteux
Dessins somptueux où le gothique se mêle à l’absurde, détail des intérieurs victoriens, surréalisme et fantastique, mystère des romans policiers et poésie de haïkus, maîtrise du trait en noir et blanc créant des clair-obscur : ce petit livre contient tout l’univers et la virtuosité d’Edward Gorey. L’invité douteux raconte l’arrivée dans un manoir d’une créature mystérieuse et taciturne, portant une écharpe bicolore et des baskets de cuir blanc. Les habitants, une famille aristocrate de cinq personnes, voient cet être à l’allure de pingouin bizarre et aux mœurs inattendues, s’installer chez eux et ne plus en partir. Voilà, c’est tout. C’est magnifique.
Beaux livres
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Photographie, arme de classe. Photographie sociale et documentaire en France, 1928-1936
Que s’est il passé dans l’entre-deux-guerres en France, précisément entre 1928 et 1936 ? Quelles représentations avons-nous des travailleurs, des paysans, des luttes, de la police, des femmes, des loisirs, des enfants, des clochards, des mobilisations, des députés, de la montée du fascisme, du pacifisme, de la révolution sociale, des colonies… Damarice Amao, Florian Ebner et Christian Joschke ont constitué un recueil de la photographie sociale et documentaire en France, de ces huit années. Mêlant textes et images en sépia ou en noir et blanc prises par de jeunes photographes qui deviendront célèbres (Henri Cartier-Bresson, Gisèle Freund, Willy Ronis, Eli Lotar, par exemple), ils montrent comment à travers des nouvelles pratiques photographiques… Lire la suite -
Les Shadoks, une odyssée en couleurs
Ce livre est un hommage à ces drôles de bestioles, échassiers improbables qui envahirent le petit écran et divisèrent la France entre shadokophiles et shadokophobes. Apparus en avril 1968, dessinés par Jacques Rouxel et immortalisés par la voix de Piéplu, les Shadoks ont eu droit à une retrospective au musée de Strasbourg. Ce livre est celui de l’exposition qui montre leur dessins, les esquisses, la fabrication des petits films d’animation. Retour vers le futur. Surtout n’oubliez pas ce que disait leur créateur : « certains ont voulu voir je ne sais quoi dans les Shadoks : il n’y a rien ! C’est gratuit ! ». Là réside, peut-être, leur succès légendaire. Celui de l’exposition tient à la découverte de ces planches originales qui étaient en couleur, mais ça, les téléspectateurs ne le savaient pas : les écrans étaient alors en noir et blanc… -
La banlieue en couleur
En 1984, la Datar (Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire) commande à douze photographes - ils deviendront vingt-huit devant l’ampleur du projet - de « représenter le paysage français des années 1980 ». Cette mission devenue légendaire sélectionnera 2000 images parmi 200 000 prises de vue réalisées tout au long de milliers de kilomètres parcourus à travers la France. Raymond Depardon et Josef Koudelka sont parmi ces photographes. Pour l’occasion, Robert Doisneau revient sur son territoire d’élection, la banlieue qu’il avait longuement photographiée. Regarder ces clichés rassemblés dans ce livre, provoque un double trouble. L’un parce qu’ils témoignent de l’incroyable importance des changements urbains. L’autre parce que ses sont ses premières photos en couleur. -
L’Humanité, figures du peuple. Une plongée dans les archives photographiques du journal
Feuilleter ce bel ouvrage qui met en lumière les photos rarement montrées du quotidien, c’est se faire emporter par une vague de souvenirs (même si on ne les a pas vécus), de combats (même si on vous les a racontés), de poings levés, de grèves, de mobilisations (même si à cette époque vous n’étiez pas nés). Le temps semble suspendu. La puissance des images en noir et banc explose. Cette plongée dans les archives, rythmée par les évènements marquants du XXe, est une traversée du siècle commencée en 1904. Livre de photos, mais aussi livre d’histoire. -
Charmes de Londres
Dans cette ville de débrouille et de misère, sous le brouillard et le long de la Tamise, « à l’endroit des épousailles d’un fleuve et d’un peuple », se promènent un poète et un photographe. De ces déambulations, ils ont en fait un livre paru en 1952 qui vient d’être réédité. L’occasion de rêver, comme on rêverait en bilingues, l’une visuelle, l’autre poétique. Page de droite, une photo noir et blanc plein cadre, page de gauche un texte de longueur variable. C’est beau, c’est bouleversant. Parce que c’était eux.