Que sont devenus les cahiers de doléances ? Abonnés

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Archives départementales de Gironde, Cahier de doléance, 5999W6 (détail)

Souvenez-vous : en janvier 2019, reprenant une idée des « gilets jaunes », le gouvernement fait ouvrir des « cahiers d’expression libre » dans les mairies pour recueillir la parole et les revendications des citoyens. Ces cahiers auxquels plusieurs milliers des personnes contribuent font partie du dispositif plus large imaginé par le président de la République, le « grand débat national » censé permettre aux « gilets jaunes » – et à tous les Français – de s’exprimer. Quelques mois plus tard, à l’issue de ce grand débat, qui avait lu ces centaines de milliers de ligne manuscrites remplies de constats, de désespoir et de propositions ? Personne. Qu’en a fait le gouvernement ? Rien. Mais les archives de chaque département ont soigneusement conservé tous ces documents, en attendant que des chercheurs se plongent dans cette masse de documents. C’est justement ce que vient de faire un collectif de recherche citoyenne, grâce aux archives départementales de la Gironde.

Jonathan Duong a joint deux membres de ce collectif, la chercheuse en science politique Magali Della Sudda et l’historien Nicolas Patin, pour nous dire ce qu’ils ont trouvé dans ces cahiers.

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journaliste : Jonathan Duong
réalisation : Sylvain Richard
lecture de la doléance 5999W119, archives départementales de la Gironde, ville de Camarsac

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 Danielle et Gilbert Lefebvre, Stéphane Mestre, Nathan Gaborit, ingénieur d’études, Marcel Guilhembet, cofondateur du groupe On-the-Ric, Magali Della Sudda, chargée de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et Nicolas Patin, maître de conférences à l’université Bordeaux Montaigne, « Les cahiers de la colère », Le Monde diplomatique, juin 2022

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