La loi Agriculture et Alimentation a été adoptée en première instance par l’Assemblée nationale. Elle était censée remplir deux objectifs, selon les mots du président Macron : « le premier, permettre aux agriculteurs de vivre du juste prix payé, de permettre à tous dans la chaîne de valeur de vivre dignement ; et le second, de permettre à chacune et chacun d’avoir accès à une alimentation saine, durable, sûre [1] ».
Malgré de timides et rares avancées – l’obligation d’une part de 20 % d’agriculture biologique dans les cantines ou la reconnaissance des « préparations naturelles peu préoccupantes » comme substitut aux pesticides –, la loi est loin de répondre aux objectifs fixés : sous la pression des lobbys agroalimentaires, les députés La République En Marche ont notamment rejeté les amendements visant à interdite le glyphosate, l’élevage des poules en cage, la castration à vif des porcelets ou encore le broyage des poussins… Il n’en fallait pas plus pour que Gérard Mordillat révèle l’animalité qu’il y a en lui… et en nous.