Tunisie, le réveil cabossé - commentaires "ELLOS Y NOSOTROS" troisième partie, 2013-01-26T23:35:15Z https://la-bas.org/la-bas-magazine/les-archives-radiophoniques/2012-13/janvier-526/tunisie-le-reveil-cabosse#comment35398 2013-01-26T23:35:15Z <p>suite du communiqué du sous commandant insurgé Marcos.</p> <p> -<br class="autobr"> tous ses communiqués diffusés depuis le 21 decembre 2012 sont traduits sur les sites de :</p> <p><a href="http://espoirchiapas.blogspot.fr/" class="spip_url spip_out auto" rel="nofollow external">http://espoirchiapas.blogspot.fr/</a></p> <p><a href="http://cspcl.ouvaton.org/" class="spip_url spip_out auto" rel="nofollow external">http://cspcl.ouvaton.org/</a></p> <p> Janvier 2013</p> <p>III.- Les Contremaîtres.</p> <p>SCI Marcos</p> <p>vendredi 25 janvier 2013.</p> <p>En un certain lieu du Mexique...</p> <p>Le monsieur frappe la table, furieux.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Anéantissez-les !</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Monsieur, avec tout le respect, cela fait plus de 500 ans que nous essayons. Les plus grands empires successifs l'ont essayé avec toute la puissance militaire de chaque époque.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Et pourquoi sont-ils toujours là ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Gasp... Nous sommes toujours en train d'essayer de comprendre - le laquais lance un regard de reproche à celui qui porte un uniforme militaire.</p> <p>Le type concerné se lève, et, au garde-à-vous, allonge son bras droit en face, avec la main tendue, et crie avec enthousiasme :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Heil... ! Pardon, je voulais dire, je vous salue Monsieur. Après avoir lancé un regard menaçant qui fait taire les petits rires des autres commensaux, il continue :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Le problème, Monsieur, c'est que ces hérétiques ne nous affrontent pas là où nous sommes forts, ils nous contournent et nous attaquent sur nos points faibles. Si tout était affaire de feu et de plomb, eh bien, cela fait longtemps que ces terres, avec leurs forêts, leur eau, leurs minerais, leurs gens, auraient été conquises, et ainsi vous auriez pu les offrir en tribut au Grand Commandeur, Monsieur. Ces lâches, au lieu de nous affronter rien qu'avec leurs héroïques poitrines nues, ou avec des arcs, des flèches et des lances, et de passer à la postérité comme des héros (vaincus, d'accord, mais des héros), se préparent, s'organisent, se mettent d'accord, nous contournent, se cachent quand ils enlèvent leur masque. Mais nous ne serions pas dans cette situation si vous m'aviez écouté quand tout a commencé - et il regarde désapprobateur le commensal dont le carton sur la table dit : « Chupacabras version 8.8.1.3 » [1].</p> <p>Le commensal visé a le sourire en disant :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Général, avec tout le respect possible, nous n'avions pas la bombe atomique. Et même si nous avions pu en obtenir une de nos alliés (le commensal qui a le carton d'ambassadeur remercie de la mention), nous aurions réussi à anéantir tous les aborigènes, mais nous aurions détruit aussi les forêts et l'eau, et en plus les travaux d'exploration et d'exploitation de minerais seraient impossibles pour, au moins, plusieurs siècles.</p> <p>Un autre des laquais intervient :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Nous leur avons offert qu'à leur mort, il y ait des chansons et des poèmes louant leur sacrifice, des corridos, des films, des tables rondes, des essais, des livres, des pièces de théâtre, des statues, leur nom en lettres d'or. Nous leur avons dit que s'ils s'acharnaient à résister et à rester en vie, nous allions semer des rumeurs et des doutes : pourquoi n'ont-ils pas disparu ? Et que nous dirions qu'ils étaient une de nos créations, que nous allions mener une telle campagne de discrédit qu'elle aurait même le soutien de quelques intellectuels, artistes et journalistes progressistes - les commensaux cités ont une mimique d'approbation, même si plus d'un en a une de déplaisir devant tant d' « istes ».</p> <p>Le monsieur interrompt, impatient :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Et alors ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Ils nous ont répondu avec un geste comme ça - le laquais montre une main fermée en poing, mais avec le doigt du milieu dressé.</p> <p>Les commensaux s'agitent, indignés, et clament :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Prolos ! Voyous ! Grossiers personnages ! Plébéiens ! Banlieue !</p> <p>Le laquais fait toujours le signe de la main, en regardant le monsieur dans les yeux. Celui-ci l'apostrophe :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Ça va, j'ai compris, vous pouvez baisser la main !</p> <p>Le laquais baisse la main lentement, en faisant un clin d'œil aux autres commensaux. Ensuite, il continue :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Le problème, Monsieur, c'est que ces personnes ne rendent pas de culte à la mort, mais à la vie. Nous avons essayé d'éliminer leurs leaders visibles, de les acheter, de les séduire.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Et alors ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Non seulement nous n'y sommes pas parvenus, mais nous nous sommes rendu compte que le problème principal, c'est les leaders invisibles.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Ok, trouvez-les.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Nous les avons trouvés, Monsieur.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Continuez.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Ils le sont tou-te-s, Monsieur.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Comment ça, tou-te-s ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Eh bien toutes, tous. C'était l'un des messages de ce qu'ils ont fait le jour de la fin du monde. Nous avons obtenu que cela n'apparaisse pas dans les moyens de communication, mais je crois qu'ici nous pouvons le dire sans crainte que quelqu'un d'autre s'en rende compte. Ils ont utilisé un code pour que nous comprenions : celui qui se trouve sur l'estrade est le chef [2].</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Quoi ? 40.000 chefs et cheftaines ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Euuuuh... Excusez, Monsieur, mais ça, c'est ceux que nous avons vus, ils faudrait en ajouter beaucoup que nous n'avons pas vus.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Achetez-les, alors. J'imagine que nous avons assez d'argent - ajoute-t-il en se tournant vers le commensal avec le carton « caisse non automatique ».</p> <p>Le dénommé « caisse » commence à balbutier :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Eh bien, Monsieur, il faudrait que nous vendions quelque chose de l'État, et il ne reste presque plus rien.</p> <p>Le laquais interrompt :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Monsieur, nous avons essayé.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Et ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Ils n'ont pas de prix.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Alors convainquez-les.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Ils ne comprennent pas ce que nous leur disons. Et à vrai dire, nous ne comprenons pas non plus ce qu'eux nous disent. Ils parlent de dignité, de liberté, de justice, de démocratie...</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Eh bien dans ce cas, faisons comme s'ils n'existaient pas. Ainsi, ils mourront de faim, de maladies curables, avec un bon blocus informatif, personne ne s'en rendra compte jusqu'à ce qu'il soit trop tard. C'est ça, tuons-les d'oubli.</p> <p>Le commensal assimilé curieusement à un chupacabras fait un signe d'approbation. Le monsieur remercie le geste.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Oui, Monsieur, mais il y a un problème.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Lequel ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Même si nous les ignorons, ils s'acharnent à rester en vie. Sans nos aumônes, pardon, je voulais dire sans notre aide, ils ont construit des écoles, ils ont fait produire la terre, ils ont bâti des cliniques et des hôpitaux, ils ont amélioré leurs logements et leur alimentation, ils ont fait baisser les indices de délinquance, ils ont liquidé l'alcoolisme. Et puis ils ont aussi interdit la production, la distribution et la consommation de narcotiques, et ils ont élevé leur espérance de vie qu'ils ont rendue presque égale à celle des grandes villes.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Ah, c'est-à-dire qu'elle est toujours plus élevée dans les villes - le monsieur sourit, content.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Non, Monsieur, quand j'ai dit « presque », c'est que la leur est supérieure. L'espérance de vie dans les villes s'est réduite grâce à la stratégie de votre prédécesseur, Monsieur.</p> <p>Tous se retournent pour regarder d'un air moqueur et réprobateur le personnage à la cravate bleue.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Tu veux dire que ces rebelles vivent mieux que ceux qui se vendent à nous ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Totalement, Monsieur. Mais ce n'est pas la peine de s'en faire pour ça, nous avons monté une campagne médiatique ad hoc pour le masquer.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Résultat ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Le problème, c'est que ni eux, ni les nôtres ne voient la télévision, ils ne lisent pas notre presse, ils n'ont pas de touiteur, ni de fessebouc, même pas de signal pour le portable. Eux savent qu'ils sont mieux et les nôtres savent qu'ils sont pires.</p> <p>La commensale avec le carton « gauche moderne » se lève :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Monsieur, si vous me permettez, avec le nouveau programme de Solid... pardon, je voulais dire avec la Croisade Nationale contre la Faim...</p> <p>Le laquais l'interrompt, impatient :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Ça va, Chayo, ne commence pas avec les discours pour les médias. Nous sommes tous d'accord sur le fait que l'ennemi principal c'est ces maudits Indiens et pas l'autre innommable. Celui-là, nous le tenons, bien infiltré, bien délimité par des représentants du Monsieur ici présent.</p> <p>Celui au carton « chupacabras » acquiesce, l'air satisfait, et reçoit reconnaissant les petites tapes que lui donnent ses voisins.</p> <p>Le laquais continue :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Mais toi et moi, et nous tous qui sommes ici, nous savons que ce truc de programmes sociaux est un mensonge, que peu importe combien d'argent on investit parce que, à la fin de l'entonnoir, il ne reste rien. Parce que chacun y va de son coup de dents. Après Monsieur, avec tout le respect, toi, tu en attrapes une bonne part, tous ceux ici présents aussi, et ensuite messieurs les gouverneurs, les chefs des zones militaires et navales, les députés locaux, les présidents municipaux, les commissaires, les leaders, les responsables, les caissiers, bref, pour en bas, il en reste très peu, ou rien du tout.</p> <p>Le monsieur intervient :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Eh bien il faut faire quelque chose tout de suite, parce que sans ça, le Grand Commandeur va chercher d'autres contremaîtres, et vous savez bien, Mesdames et Messieurs, ce que ça signifie pour vous : le chômage, la dérision, peut-être la prison ou l'exil.</p> <p>Le personnage étiqueté « chupacabras » frissonne et fait un geste affirmatif.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Et c'est urgent, parce que si ces Indiens manque-de-bol... (la fille du monsieur fait une mine de dégoût, se sent subitement indisposée et prend une couleur verte à te faire oublier les enseignes de pharmacie. La dame se retire, tirant argument d'une histoire de grossesse).</p> <p>Le monsieur continue :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Si ces foutus Indiens s'unissent entre eux, nous allons avoir de graves problèmes parce que...</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Euheum, euheum, Monsieur - interrompt le laquais.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Oui ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> J'ai bien peur qu'il y ait un problème plus important, c'est-à-dire pire, Monsieur.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Plus important ? Pire ? Qu'est-ce qui peut être pire que toute la racaille indienne insurgée ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Eh bien, qu'ils se mettent d'accord avec les autres, Monsieur.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Les autres ? C'est qui ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Mmh... attendez voir... eh bien des paysans, des ouvriers, des chômeurs, des jeunes, des étudiants, des profs, des employés, des femmes, des hommes, des vieux, des techniciens supérieurs, des pédés et des gouines, des punks, des rastas, des skas, des rapeurs, des hip-hopeurs, des rockeurs, des métalleurs, des chauffeurs, des banlieusards, des ONG's, des vendeurs ambulants, des bandes, des races, des voyous, des plébéiens...</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Ça suffit ! J'ai compris... enfin, je crois.</p> <p>Les laquais se regardent entre eux avec un sourire complice.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Où sont les dirigeants que nous avons achetés ? Où sont ceux que nous avons convaincus que la solution à tout, c'est de devenir comme nous ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> On les croit de moins en moins, Monsieur. Ils contrôlent de moins en moins leurs troupes.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Eh bien, cherchez qui acheter ! Offrez-leur de l'argent, des voyages, des émissions de télévision, des enregistrements, des députations, des places de sénateurs, de gouverneurs ! Mais surtout de l'argent, beaucoup d'argent !</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> C'est ce que nous faisons, Monsieur, mais...</p> <p>Le laquais hésite.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Oui ? - le presse le monsieur.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Nous en trouvons de plus en plus...</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Magnifique ! Il y a besoin de plus d'argent, alors ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Monsieur, je voulais dire que nous en trouvons de plus en plus qui ne se laissent pas acheter.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Vous avez essayé la terreur ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Monsieur, ils sont de plus en plus à ne pas avoir peur de nous, ou s'ils ont peur, ils la contrôlent.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> La tromperie ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Monsieur, ils sont de plus en plus à penser par eux-mêmes.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Alors il faut tous les liquider !</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Monsieur, si nous les faisons tous disparaître, nous disparaissons nous aussi. Qui sèmera la terre, qui fera marcher les machines, qui travaillera dans les grands médias, qui s'occupera de nous, qui combattra dans nos guerres, qui chantera nos louanges ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Alors il faut les convaincre que nous sommes aussi nécessaires qu'eux.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Monsieur, non seulement il y a de plus en plus de gens qui se rendent compte que nous ne servons à rien, mais il semble que le Grand Commandeur lui-même doute de notre utilité, et par ce « notre », je me réfère à nous tous.</p> <p>Les invités à la table du monsieur se tortillent sur leurs sièges, mal à l'aise.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Et alors ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Monsieur, le temps que nous trouvions une autre solution, parce que celle du « Pacte » n'a servi à rien, et voyant qu'il faut éviter la honte de vous réfugier une nouvelle fois dans les toilettes [3], nous avons acquis quelque chose de plus convenable : une « chambre de panique » !</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Les commensaux se lèvent pour applaudir. Tous tourbillonnent autour de la machine. Le monsieur entre et se met debout face aux contrôles.</p> <p>Le laquais, nerveux, avertit :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> La seule chose, Monsieur, c'est de bien faire attention à ne pas appuyer sur le bouton « eject ».</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Celui-ci ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Nooooooooooooooooooon !</p> <p>Les maquilleuses et les marionnettistes accourent donner les premiers secours.<br class="autobr"> Le laquais s'adresse à l'un des cameramen qui a tout filmé :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Tu effaces cette partie, compris ? Et dit au Grand Commandeur qu'il prépare un mannequin de rechange. Celui-ci, il faut lui faire reset toutes les trois minutes.</p> <p>Les commensaux s'arrangent la cravate, la jupe, se recoiffent, toussent cherchent à attirer l'attention. Les clicks des appareils photo et la lumière des flashes voilent tout...</p> <p>(à suivre)</p> <p>Depuis n'importe où, dans n'importe lequel des mondes.<br class="autobr"> Sup Marcos<br class="autobr"> Planète Terre</p> <p>Janvier 2013.</p> <p>Données tirées du Rapport #69 du Service de Renseignement Autonome (SIA suivant son sigle en espagnol) sur ce qui a été écouté et regardé lors d'une réunion ultra-archi-méga-hyper secrète, réalisée à Mexico, DF, arrière-cour des États-Unis, latitude 19° 24' N, longitude 99° 9' W. Date : il y a quelques heures. Classification : seulement pour vos yeux. Recommandation : ne pas rendre publique cette information, parce qu'ils vont nous cafarder. Note : envoyez encore du pozol, parce qu'Elías a tout sifflé au cri de « mettez-vous en plein le buffet ! », et il est en train de danser du ska sur le titre de Tijuana No, « Transgresores de la ley », dans la version de Nana Pancha. Oui, l'est super, le titre, mais c'est galère d'entrer dans le slam parce qu'Elías porte des chaussures de mineur à bout d'acier.</p> <p>[1] Le chupacabras (littéralement : suceur de chèvres) est la dernière-née des créatures maléfiques genre vampires, apparue au début des années 90 du siècle dernier dans les Caraïbes, puis en Amérique dite latine, NdT.</p> <p>[2] Rappelons que lors des manifestations silencieuses zapatistes du 21 décembre 2012, à l'arrivée, tou-te-s les manifestant-e-s montaient sur l'estrade d'un côté et redescendaient de l'autre, NdT.</p> <p>[3] Allusion à un incident de la dernière campagne électorale : à l'Université Ibéro-américaine, Enrique Peña Nieto s'était réfugié dans les toilettes devant l'attitude - pourtant fort civilisée - des étudiants de cette prestigieuse université privée, NdT.</p> <p>Traduit par el Viejo.<br class="autobr"> Pour le CSPCL<br class="autobr"> <a href="http://cspcl.ouvaton.org/article.php3?id_article=923" class="spip_url spip_out auto" rel="nofollow external">http://cspcl.ouvaton.org/article.php3?id_article=923</a><br class="autobr"> Texte original diffusé sur Enlace Zaptista</p> <p>Vidéos liées à l'article :</p> <p>« Luna Negra ». Vers d'Arcadi Hidalgo. Musique et interprétation de Los Cojolites. Ça, c'est l'autre son jarocho ! Tapez du pied sur le fandango classe !</p> <p>« Sur cette terre qui m'a vu naître », avec MC LOKOTER. Salut à l'Autre Zumpango. Production et photographie : Joana López. Direction et édition : Ricardo Santillán. Production : BLASJOY DESIGNER. Année 2012.</p> <p>« Transgresores de la ley » de Tijuana No, dans la version du groupe musical Nana Pancha, de leur disque « Flores para los Muertos ». À chaque fois que les Tijuana No jouaient ce titre, ils le dédiaient à l'euzèdèlène, même quand les zapatos étaient pas à la mode. Salut, et une grosse bise à ceux qui ne nous ont jamais oubliés. Skaaaaaaaaaaaaa ! Au trampoline, ma bande !</p> Tunisie, le réveil cabossé 2013-01-25T17:01:04Z https://la-bas.org/la-bas-magazine/les-archives-radiophoniques/2012-13/janvier-526/tunisie-le-reveil-cabosse#comment35374 2013-01-25T17:01:04Z <p>Bonsoir</p> <p>Fréderic FROMET un autre subversif excellent :</p> <div class="spip_document_ spip_document spip_documents spip_document_video ressource oembed oembed_video oembed_dailymotion"> <figure class="spip_doc_inner"> <div class="oembed oe-video async clearfix" style="max-width:599px;"> <div class="rwd-video-container oe-play-button" style="width:100%;height:0;padding-bottom:75.13%;background-image:url("https://s2.dmcdn.net/v/njuA1WtoltOI5U7V/x240");background-repeat:no-repeat;background-position:center;background-size:cover;"> <button>Play</button> </div> </div> <div class="spip_doc_titre" style="max-width:599px;"> <a href="http://www.dailymotion.com/video/x7rcay_frederic-fromet-j-ai-tout-plein-d-a_music#.UQK51_Llm-o" class="oe-title" rel='nofollow'>Frédéric FROMET : J'ai tout plein d'amis au MEDEF </a> <span class="oe-author_name"><br><i>par <a href="https://www.dailymotion.com/SsamH" rel='nofollow'>SamH...</a></i></span></div> </figure> </div> <p>Patrick</p>